Par rapport aux autres Canadiens, les clients ayant plus de 1 M$ à investir, définis comme clients fortunés, ont une plus grande confiance en eux en ce qui concerne leurs finances personnelles.
Ils sont plus enclins à dire qu’ils vérifient régulièrement leur progression vers l’atteinte de leurs objectifs financiers que les répondants ayant moins de 1 M$ à investir. Ces clients fortunés sont aussi plus susceptibles de mentionner qu’ils ont les connaissances nécessaires pour assurer leur propre sécurité financière et qu’ils comprennent bien les questions financières qu’ils doivent régler en fonction de l’étape actuelle de leur vie.
«Les millionnaires canadiens sont généralement engagés à l’égard de leurs finances. Ils sont presque 70 % moins susceptibles que les autres investisseurs d’indiquer qu’ils ne sont pas du tout responsables de leurs finances personnelles et ils sont un peu plus susceptibles (12 %) que d’autres d’indiquer qu’ils sont les seuls responsables des finances de leur ménage», lit-on dans l’étude de Credo Consulting.
En comparaison avec les autres investisseurs, les clients fortunés s’estiment plus à même de juger du travail de leur conseiller en services financiers. En effet, ils sont aussi plus susceptibles de mentionner qu’ils ont confiance en leur capacité d’évaluer la qualité du conseil financier qu’ils reçoivent. Ils sont aussi plus enclins à dire qu’ils sont à l’aise quand ils parlent de leurs finances avec des professionnels de la finance.
Par ailleurs, les clients fortunés qui utilisent les services d’un conseiller sont, en moyenne, plus satisfaits du travail de ce dernier que les autres investisseurs. Les clients ayant 1 M$ à investir ou plus sont plus enclins à noter que leur conseiller les tient au courant des événements auxquels il participe, de ses services et de son travail en cours. Ils sont également plus susceptibles d’être en accord avec les énoncés suivants : «Mon conseiller offre un service de la plus haute qualité» et «Mon conseiller prend mes intérêts à coeur».
Il n’est donc pas étonnant que les clients fortunés veuillent conserver leur conseiller actuel. En effet, par rapport au reste de la population, les clients fortunés sont 26 % moins enclins à dire qu’ils envisagent de trouver un nouveau conseiller.
«Si vous cherchez des millionnaires, vous avez du pain sur la planche. Votre recherche est compliquée du fait que les clients millionnaires ressemblent au reste de la population. Cependant, ils ressentent les choses et pensent différemment par rapport au reste de la population. En considérant les différences dans leur façon de penser et de ressentir, et en adaptant vos approches et vos communications en conséquence, vous pourrez mieux vous connecter avec eux», indique Credo dans une étude.
Autres traits typiques
L’analyse de Credo Consulting fait ressortir d’autres éléments du portrait-robot du client fortuné. D’abord, le tiers des millionnaires canadiens ont 65 ans et plus, et l’autre tiers ont entre 55 et 64 ans. Il est 60 % moins probable qu’un client fortuné ait 45 ans ou moins.
De plus, les millionnaires canadiens sont 1,51 fois plus enclins à être mariés que le reste de la population.
Par ailleurs, les clients fortunés sont 2,42 fois plus susceptibles d’avoir obtenu un diplôme universitaire de cycle supérieur que les autres répondants, et 19 % plus enclins à avoir obtenu un diplôme d’études universitaires.
Fait intéressant : les résidents du Canada originaires des îles britanniques, d’Europe de l’Ouest et de pays de l’Est de l’Asie ou du Sud-Est asiatique sont plus susceptibles d’être millionnaires que le reste de la population.
Par ailleurs, 71 % des investisseurs millionnaires sont des hommes, d’après l’étude de Credo, qui donne toutefois l’avertissement suivant : «Faites attention de ne pas inférer que les femmes ont un rôle insignifiant à jouer. Les femmes sont énormément influentes dans les prises de décisions financières des ménages, plus spécifiquement au sein des couples mariés.»