Perspectives et analyses – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 06 Dec 2023 14:46:28 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Perspectives et analyses – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Lumière sur l’examen du secteur des FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/lumiere-sur-lexamen-du-secteur-des-fnb/ Mon, 11 Dec 2023 05:00:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97881 Une réforme de la réglementation est-elle nécessaire?

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Depuis août, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) examinent le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) afin de déterminer si une réforme de la réglementation est nécessaire. Cet examen est fondé sur les bonnes pratiques publiées par l’Organisa-tion internationale des commissions de valeurs (OICV) en mai. Révisons-les.le secteur des en Bourse (FNB) afin de déterminer si une réforme de la réglementation est nécessaire. Cet examen est fondé sur les bonnes pratiques publiées par l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) en mai. Révisons-les.

Structure efficace des produits. L’OICV a recommandé de tenir compte de l’éventail des catégories d’actifs et des stratégies de placement qui peuvent s’intégrer à la structure des FNB. Une interdiction sur une catégorie d’actifs particulière nous surprendrait. Or, certaines autorités législatives exigent que les fournisseurs de produits identifient leurs marchés cibles et tiennent compte des intérêts des investisseurs dans la conception de leurs produits.

L’OICV associe la transparence quotidienne complète du portefeuille à la mise en place d’un mécanisme d’arbitrage efficace, ce qui se traduit par des primes ou escomptes plus faibles, des écarts plus serrés et une meilleure liquidité.

Bien que les exigences canadiennes tendent vers la divulgation à retardement de l’information, certaines administrations exigent une divulgation quotidienne du portefeuille. Au Canada, les placements complets du portefeuille doivent être présentés dans les états financiers publiés deux fois par année, tandis que les 25 principaux titres doivent être présentés chaque trimestre. Entre-temps, la divulgation complète des composantes du FNB peut être faite aux mainteneurs de marché avant le public. Pour les pays dont les obligations de divulgation sont à retardement, l’OICV demande s’il serait nécessaire de partager plus rapidement des renseignements supplémentaires sur le portefeuille pour appuyer un arbitrage efficace. Au Canada, la plupart des FNB indiciels publient volontairement les renseignements sur les placements dans leurs portefeuilles de manière quotidienne. Or, dans le cas des FNB à gestion active, la transparence a une incidence sur les opérations pour compte propre, de sorte que les portefeuilles ne sont habituellement fournis aux teneurs de marché qu’en toute confidentialité.

Pour les territoires qui imposent la fourniture de la VLi (une estimation en temps réel de la valeur liquidative intrajournalière), les organismes de réglementation négociés et les plateformes de négociation devraient examiner comment améliorer l’exactitude et l’utilité de celle-ci. La VLi n’est pas requise au Canada, mais les ACVM pourraient en évaluer l’utilité.

L’OICV encourage les fournisseurs de FNB à exercer une diligence raisonnable continue à l’égard des courtiers désignés et à éviter les ententes exclusives si cela peut nuire indûment à l’efficacité du mécanisme d’arbitrage. Cette vérification comprend l’examen des données financières, de la structure de propriété et de l’historique réglementaire, l’évaluation des capacités de couverture et de gestion des stocks ainsi que l’évaluation de la capacité des courtiers et des teneurs de marché autorisés à soutenir le mécanisme d’arbitrage et la liquidité dans les marchés normaux et en difficulté.

Aussi, l’OICV indique que les fournisseurs de FNB devraient mettre en place un mécanisme d’arbitrage efficace. Il met notamment l’accent sur l’établissement d’un vaste répertoire de courtiers pour chaque FNB qui peut faciliter la création et les rachats et qui favorisera la concurrence entre les courtiers et les participants.

Enfin, l’OICV mentionne que les régulateurs devraient examiner si les lois sur les valeurs mobilières et les exigences boursières traitent correctement les conflits d’intérêts, en particulier ceux qui découlent des affiliations entre un FNB et des courtiers, fournisseurs d’indices et contreparties désignés. Par exemple, l’OICV est préoccupée par la possibilité que des courtiers désignés et des courtiers puissent exercer une influence indue sur les gestionnaires affiliés, notamment en exerçant des pressions pour construire des paniers de création qui favorisent le courtier aux dépens du FNB.

Divulgation. L’OICV exhorte les régulateurs à revoir leurs exigences quant à la pertinence et au caractère approprié de la divulgation des caractéristiques de placement propres aux FNB ainsi que des frais et dépenses liés aux FNB.

Les ACVM avaient déjà «mis en lumière»les questions de divulgation d’information sur les FNB lors de l’élaboration des aperçus de FNB. Les données de négociation doivent être présentées pour aider les investisseurs à comprendre les données de liquidité et de prix d’un FNB afin de révéler ses coûts d’investissement. Or, certains pays (p.ex., les États-Unis) exigent également la diffusion plus rapide de ces renseignements, y compris la divulgation quotidienne du prix de marché et de la prime ou de l’escompte par rapport à la valeur liquidative à la fin du jour ouvrable précédent. Nous avons hâte de voir si les ACVM réaffirment les pratiques actuelles ou si elles exigeront une divulgation plus fréquente.

Liquidité. L’OICV encourage les organismes de réglementation et les plateformes de négociation à surveiller les activités de négociation et de tenue de marché secondaires ainsi qu’à avoir des règles régissant la négociation ordonnée des FNB. L’OICV considère la fragmentation des plateformes de négociation comme un obstacle à l’évaluation de la liquidité réelle d’un FNB et recommande des plans de contingence en cas de retrait d’un mainteneur de marché.

Contrôle de la volatilité. Les régulateurs et les plateformes de négociation devraient calibrer leurs mécanismes de contrôle de la volatilité (MCV), conseille l’OICV. Au Canada, les MCV sont déclenchés lorsque les cours dépassent certains seuils de prix fondés sur les opérations passées sur le marché secondaire. Dans d’autres administrations, les MCV limitent le prix des FNB et l’écart de la VLi. Il sera intéressant de voir si les ACVM concluent que nos contrôles de la volatilité devraient être ajustés pour réduire l’écart entre la valeur liquidative et le prix de marché.

Autres questions à l’étude. On devra tenir également compte de la façon dont les droits de recours prévus par la Loi sur les valeurs mobilières du Canada s’appliquent aux investisseurs qui achètent des FNB. Cela était évident lorsque le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Paul Pereîl, a suggéré dans Wright c. Horizons ETFS Management (Canada) Inc.la nécessité d’une plus grande clarté législative au sujet des droits des acheteurs. Les ACVM sont au courant de cette question et pourraient utiliser l’examen pour préciser que quiconque achète des FNB devrait avoir des droits liés à la responsabilité civile sur le marché secondaire.

Personne ne peut dire avec certitude quels changements découleront de cet examen. Or, nous nous attendons à ce que les ACVM fassent rapport sur la santé actuelle de l’industrie canadienne des FNB et sur la façon dont elle soutient les investisseurs.

Association canadienne des ­FNB – ­ACFNB (Pat ­Dunwoody) et ­BLG (Kathryn M. Fuller, ­Melissa Ghislanzoni, ­Lynn ­McGrade, ­Whitney ­Wakeling, avec l’appui de ­Griffin ­Murphy [stagiaire en droit])

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Radié 4 mois pour avoir agi en l’absence de sa cliente https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/radie-4-mois-pour-avoir-agi-en-labsence-de-sa-cliente/ Mon, 22 Nov 2021 13:08:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83641 Et non-confidentialité.

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Samuel Dupras-Doroftei (certificat no 200366 et BDNI 3186401) a été radié par le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière (CSF) pour une durée de quatre mois. Ce dernier a été reconnu coupable aux trois chefs d’infraction contenus à sa plainte, soit :

  • d’avoir procédé à diverses transactions au nom de sa cliente en l’absence de cette dernière, mais dans son domicile et à partir de son ordinateur;
  • de ne pas avoir assuré la confidentialité des opérations et informations sur le compte de sa cliente;
  • de ne pas avoir répondu de manière complète à la demande de renseignements formulée par un enquêteur du bureau du syndic;

Au moment des faits, soit entre le 28 février 2019 et le 20 février 2020, l’intimé était inscrit en assurance des personnes en tant que représentant autonome.

Dans le cas qui nous intéresse, le représentant s’occupait principalement de ses placements CELI et REER, selon la décision sur culpabilité publiée par le comité de discipline de la CSF. En février 2019, l’intimé reçoit un appel d’une personne qui se dit être le conjoint de sa cliente et l’informe que cette dernière est dans le coma et qu’il a besoin de vérifier ses comptes.

L’intimé se rend donc au domicile de sa cliente et accède avec le conjoint de celle-ci à ses comptes. Ils effectuent ensemble des transactions bancaires, alors que le conjoint n’a pas de papier prouvant qu’il peut faire de telle transaction au nom de sa conjointe.

La cliente est finalement décédée le 28 février 2019. Le liquidateur testamentaire demande des explications concernant les différentes transactions et l’intimé affirme que lors d’une rencontre avec sa cliente, celle lui aurait « dit qu’il pouvait faire un décaissement de ses REER si la situation l’exigeait et principalement, pour la continuité de ses affaires et pour sa sécurité financière dans la situation où elle tomberait malade, pour assurer ses soins ». Le liquidateur demande alors de voir ladite procuration et finalement une enquête est ouverte sur Samuel Dupras-Doroftei.

Dans le cadre de l’enquête, l’intimé transmet certains documents à l’enquêteur, toutefois, ce dernier remarque vite que le dossier n’est pas complet et qu’il manquerait 131 pages au dossier.

Lors du procès, l’intimé a dit vouloir aider sa cliente qui avait plusieurs dettes et comptes à échéance, mais le comité de discipline de la CSF estime que cet argument n’est pas une défense. Quant à l’éventuelle procuration, si la cliente avait bien signé une autorisation le 11 juin 2018 transmise par courriel pour un décaissement d’environ 20 000 $ de son REER, le comité de discipline de la CSF estime que cette autorisation n’était pas valable « pour une demande de décaissement futur, tel que ceux qui ont été faits par l’intimé le 28 février 2019 ».

Le comité de discipline de la CSF estime que l’intimé savait bien qu’il n’agissait pas correctement dès le début. Surtout que, lorsqu’une enquête a été ouverte à son égard, il a tenté de dissimuler certaines preuves.

L’intimé a donc été déclaré coupable des trois chefs dans la plainte. Ce dernier a donc été radié pour une période de quatre mois. L’intimé a également été condamné au paiement des déboursés, y compris les frais d’enregistrement.

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Pleins feux sur le décaissement à la retraite https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/pleins-feux-sur-le-decaissement-a-la-retraite/ Mon, 22 Nov 2021 05:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83716 « On décaisse quoi et quand? » Voilà une question qui revient souvent chez les préretraités.

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Entre initiés, on appelle ça le décaissement des avoirs à la retraite. Cependant, je ne suis pas certaine que le grand public comprenne bien ce que cela signifie et, surtout, ce que cela implique.

En effet, on a beau avoir épargné tout au long de sa vie active, posséder un bon régime de retraite et avoir bien planifié une santé financière durable, plus la retraite approche et plus les questions se pressent dans la tête des Québécoises et des Québécois.

C’est alors que le mot « décaissement » fait son apparition dans le vocabulaire des épargnants. Et la mise en place d’un plan est plus que souhaitable afin de considérer les meilleures stratégies pour s’assurer d’une optimisation de retrait des actifs accumulés pour la retraite, et ce, en veillant à ce qu’ils durent aussi longtemps que cela sera nécessaire.

Pourquoi est-ce si important d’avoir un plan de décaissement ? Pour avoir la paix d’esprit bien sûr, mais aussi pour optimiser la fiscalité et, surtout, s’assurer de ne pas survivre à ses économies.

En effet, le risque de longévité, soit le risque de survivre à ses épargnes, est un des principaux risques à la retraite. Selon la table de mortalité utilisée par l’Institut québécois de planification financière pour les Normes d’hypothèses de projection et de FP Canada, un homme de 65 ans sur deux vivra jusqu’à 89 ans, et un homme sur quatre, jusqu’à 94 ans. Dans le cas des femmes de 65 ans, une sur deux vivra jusqu’à 91 ans, et une sur quatre, jusqu’à 96 ans!

Sans nécessairement avoir le mot décaissement en tête, les futurs retraités se posent inévitablement les questions suivantes: Qu’est-ce que je retire en premier: mes REER, mes CELI ou mon épargne non enregistrée ? À quel âge devrais-je demander mes rentes publiques ? Et si je vivais jusqu’à 100 ans ? Comment gérer les risques d’inflation? Est-ce que je pourrais garder le même style de vie à la retraite ? Comment optimiser la fiscalité en payant ma juste part d’impôt, mais pas plus ? Pourrais-je léguer un héritage ? Et si je suis malade, comment ne pas devenir un fardeau pour mes proches ?

Ces questionnements, et plusieurs autres, je les entends au quotidien dans ma pratique.

Il n’y a évidemment pas de réponse universelle et une planification personnalisée par un professionnel est souhaitable. Plusieurs scénarios sont possibles pour maximiser les revenus des futurs retraités et diminuer l’impôt à payer, mais il faut toujours tenir compte de la situation financière personnelle et des choix de chacun.

Voici les étapes essentielles pour préparer un plan de décaissement adapté:

  • Définir les objectifs de retraite et le style de vie désiré;
  • Inventorier les sources de revenus fixes: régime de retraite à prestations déterminées, rentes gouvernementales, revenus de location, etc.;
  • Déterminer les sources de revenus provenant d’accumulation de capital: régime de retraite à cotisations déterminées, compte de retraite immobilisé, REER, CELI, placements non enregistrés, société de gestion, etc.

Pistes de réflexion

Le grand défi consistera à déterminer quels actifs il sera plus avantageux de retirer en premier. Cette étape s’avérera évidemment très personnalisée, mais voici quelques pistes de réflexion:

  • Ne pas sous-estimer l’importance des régimes gouvernementaux et l’avantage de reporter le début du paiement de ces rentes. Le report à 70 ans de la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) pourrait représenter jusqu’à 62 000 $ de revenus garantis et indexés à 100 % de l’inflation pour un couple dont chacun des membres a droit aux prestations maximales du RRQ et de la PSV. De plus, l’augmentation de 10 % de la PSV annoncée récemment pour les gens de 75 ans s’applique au montant bonifié. Les besoins financiers supplémentaires nécessaires avant et après le début des prestations pourront être comblés par les sommes accumulées dans les différents outils d’épargne.
  • Étaler ses revenus imposables dans le temps est souvent une stratégie gagnante. En effet, ne pas déclarer de revenus et ne pas avoir d’impôt à payer pendant plusieurs années conduit souvent à une situation désavantageuse. Il est profitable de cibler les taux des premiers paliers d’imposition quand cela est possible.
  • Considérer les stratégies de fractionnement de revenu.
  • Retirer les sommes des régimes immobilisés (compte de retraite immobilisé et REER immobilisés) devrait être privilégié par rapport au retrait des REER afin de conserver une certaine flexibilité.
  • Optimiser la planification des retraits afin d’éviter ou de réduire la récupération de la PSV. Ceci est particulièrement important pour les actionnaires de sociétés de gestion dont les dividendes majorés viennent accentuer cet effet.

Un plan de décaissement évolue au fil des ans, selon la situation financière des particuliers et les règles fiscales en constante évolution. Il faut donc le réévaluer régulièrement pour s’assurer qu’il reste pertinent.

Pour aider les épargnants à se faire une opinion avisée sur le décaissement des avoirs à la retraite et à s’y préparer adéquatement, ÉducÉpargne, en collaboration avec la Sun Life, propose un webinaire gratuit le 25 février 2022, de midi à 13 h 30. Les détails sont à venir sur le site educepargne.ca.

Par Nathalie Bachand, ASA, AICA, Pl. Fin., présidente du conseil d’ÉducÉpargne et cofondatrice de Bachand Lafleur, Groupe Conseil inc.

NDLR. Dans ce numéro, Finance et Investissement ouvre sa page « Perspectives et analyses » à une organisation de l’industrie financière. Nous continuerons d’offrir occasionnellement cette tribune. Les opinions exprimées dans ce texte ne reflètent pas celles de Finance et Investissement, mais bien uniquement celles de ses auteurs.

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D’importants changements dans le paysage réglementaire sont à prévoir https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/dimportants-changements-dans-le-paysage-reglementaire-sont-a-prevoir/ Tue, 22 Sep 2020 13:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75151 Plusieurs organismes de l'industrie, organismes d'autoréglementation (OAR) et d'autres groupes ont récemment publié des rapports et des propositions en vue d'améliorer la surveillance réglementaire des courtiers, de gagner en efficacité et de réduire le fardeau réglementaire.

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Dans la plupart de ces documents, on retrouve l’idée qu’un nouvel OAR général pourrait être mis en place pour superviser ces améliorations.

Deux des propositions les plus controversées viennent du Groupe de travail sur la modernisation relative aux marchés financiers (GTMMF), qui relève du ministère des Finances de l’Ontario, et de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM). Chacun envisage la création d’un OAR unique qui chapeauterait tous les cabinets de conseils, y compris les gestionnaires de portefeuille (GP), les courtiers sur le marché dispensé et les courtiers en plans de bourses d’études.

Cependant, l’Association des gestionnaires de portefeuille du Canada (AGPC) pense que ce serait une erreur. Les intérêts des caisses de retraite, des fondations et des clients privés qui ont confié des milliers de milliards de dollars en actifs à des GP sont mieux protégés par le système actuel de surveillance réglementaire des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) que par un système dans lequel les ACVM délègueraient leur rôle de surveillance à un nouvel OAR.

Nous sommes convaincus que l’intérêt du public est mieux défendu lorsque les GP sont directement soumis aux réglementations des ACVM et, à long terme, par l’entremise d’un organisme coopératif (national) de réglementation des valeurs mobilières. Depuis quelque temps, des efforts sont déployés pour imposer cet organisme de réglementation, connu sous le nom de Régime coopératif en matière de réglementation des marchés des capitaux (Régime coopératif).

Les membres des ACVM ont l’expérience et l’expertise spécifique pour comprendre les services uniques offerts par les GP. Ils se sont avérés être des régulateurs fermes, mais efficaces avec une présence marquée dans toutes les régions du Canada, et ils ont fait preuve de justesse auprès des déclarants, peu importe la taille de la société, leur type de clientèle, ou le type de services offerts par leurs conseillers.

L’AGPC considère que les GP sont très différents des courtiers en placement et des courtiers de fonds mutuels (ci-après «courtiers»). Les GP inscrits ont une relation particulière avec leurs clients : ils ont un pouvoir discrétionnaire concernant les placements qu’ils gèrent pour leurs clients et, surtout, ils sont tenus d’agir dans l’intérêt supérieur de leurs clients, ce qu’on appelle l’obligation fiduciaire.

Cette obligation se retrouve à tous les niveaux de la culture des cabinets et teinte chacune des décisions qui touchent un client, car la responsabilité des décisions prises au nom du client repose sur les épaules du cabinet tout entier. L’obligation fiduciaire est extrêmement importante pour les investisseurs, et l’AGPC pense qu’une transition vers une surveillance par un OAR comporte un risque majeur de baisse du niveau de prudence.

À l’inverse, les structures réglementaires des OAR ont été mises au point pour fonctionner selon le modèle des courtiers en placement, dans lequel la relation client est principalement basée sur des opérations particulières sur des actifs. Les règlements qui régissent les courtiers sont par définition plus contraignants, car ils visent à s’assurer que les transactions individuelles sont réalisées de façon équitable et efficace, tout en maintenant l’intégrité des marchés financiers. Ces règlements ne sont pas adéquats ni adaptés aux divers modèles d’affaires et types de clients des cabinets de GP.

Les discussions au sujet de la réforme réglementaire ne se concentrent que sur les clients individuels et négligent la grande majorité des actifs gérés pour les caisses de retraite, les fondations, les fonds des Premières Nations et les autres clients institutionnels. Les GP sont souvent engagés par des cabinets internationaux pour gérer une catégorie d’actifs spécifique au nom d’investisseurs institutionnels. Au fil du temps, les réglementations des ACVM se sont rapprochées des réglementations internationales, ce qui est indispensable pour assurer la compétitivité du Canada.

Il est également important de noter que de nombreux GP exercent aussi des fonctions de gestionnaires de fonds d’investissement (GFI), car ils dirigent également les activités d’un fonds d’investissement comme un organisme de placement collectif ou fonds d’investissement à capital fixe. Environ 65 % des membres de l’AGPC sont inscrits à la fois comme GP et GFI, et nombre d’entre eux font partie de cabinets internationaux. Étrangement, les propositions de réformes ne mentionnent rien au sujet des GFI. Les GP et les GFI sont indissociables : la répartition de leur réglementation entre un nouvel OAR et les ACVM augmenterait les coûts et le fardeau réglementaire, ce qui n’est pas dans l’intérêt des investisseurs et va à l’encontre de l’objectif global de toutes les propositions.

Nous laissons à d’autres acteurs de l’industrie le soin de déterminer si une fusion des deux OAR actuels est une bonne idée. Selon l’AGPC, tandis que la structure des OAR n’est pas adéquate pour la réglementation des GP, les OAR souffrent généralement d’autres problèmes, comme un nombre décroissant de membres, des coûts en double, des conflits d’intérêts et des problèmes de gouvernance. Le modèle des OAR disparaît progressivement à l’international. Le Canada et les États-Unis sont parmi les derniers pays qui continuent à utiliser les OAR dans ce secteur.

La réforme des OAR est un objectif intéressant, mais il ne faut pas se leurrer et penser qu’un nouveau super-OAR est une panacée. Il ne sera pas habilité à régler les problèmes systémiques rencontrés sur les marchés canadiens, comme le serait un organisme national de réglementation des valeurs mobilières.

Le Canada reste le seul pays développé au monde qui ne possède pas d’organisme national de réglementation, ce qui présente un net désavantage concurrentiel sur les marchés financiers mondiaux. Neuf gouvernements participants ont apposé leur signature à l’initiative pour un organisme national de réglementation et nous sommes plus près que jamais du but, mais il faut que les provinces en fassent leur priorité.

La création d’un organisme national est une excellente première étape vers l’amélioration du système de réglementation, plutôt que l’instauration d’un nouvel OAR très englobant. Une réglementation directe est une réglementation plus forte et qui protège mieux les intérêts du public.

Par Katie Walmsley, présidente de l’AGPC. L’AGPC représente près de 300 sociétés de placement dans tout le Canada, comptabilisant plus de 2 800 G $ d’actifs sous gestion au nom de leurs clients institutionnels et individuels.

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Avancée importante pour notre industrie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/avancee-importante-pour-notre-industrie/ Sun, 01 Mar 2020 05:32:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64723 Les nouvelles réformes axées sur le client font consensus dans le secteur du placement en donnant la priorité aux clients.

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Les amendements apportés à la réglementation par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), qui mettent en oeuvre les réformes axées sur le client à l’échelle pancanadienne (les «réformes»), constituent une avancée importante pour notre industrie. Ces réformes reposent sur l’affirmation catégorique que les intérêts du client doivent avoir préséance. Les détenteurs du titre CFA® défendent cette norme depuis longtemps, car ils croient aux avantages à long terme de l’alignement des intérêts des investisseurs sur ceux des gestionnaires de patrimoine.

Les réformes proposées représentent des progrès nécessaires et attendus depuis fort longtemps. Par exemple, en vertu de ces réformes, les professionnels du placement devront résoudre les conflits d’intérêts en faveur de leurs clients ; ils devront donner préséance aux intérêts du client lors de l’évaluation de la convenance des placements et ils devront divulguer les renseignements nouveaux et importants aux clients. Nous accueillons favorablement cette occasion offerte à notre industrie d’appuyer ces changements positifs.

Depuis longtemps, les efforts que nous avons investis dans la défense des intérêts des investisseurs ont cherché un terrain d’entente où les intérêts du client ont préséance en toutes circonstances. Même si ces réformes pouvaient être approfondies davantage afin d’atteindre cet objectif, elles représentent néanmoins un pas dans la bonne direction. Elles règlent des enjeux de longue date tels que la gestion des conflits d’intérêts et leur résolution. Les réformes rehausseront également les exigences en matière de divulgation aux clients. Elles créeront de nouvelles obligations afin de mieux comprendre les produits de placement recommandés aux clients. Les changements proposés permettront d’affirmer clairement que le client et ses intérêts fondamentaux sont au coeur de la mission de l’industrie du placement, encourageant une industrie qui sert mieux les investisseurs canadiens.

Il importe maintenant de savoir comment ces réformes seront mises en oeuvre d’un point de vue pratique. Elles devront d’abord être appliquées en temps opportun et de manière concertée. Les ACVM travaillent à réunir les représentants et des dirigeants de l’ensemble du secteur, dont CFA Societies Canada et le Canadian Advocacy Council, pour participer au comité national de mise en oeuvre ; cette première étape est cruciale. L’appui de l’industrie sera essentiel afin de concrétiser les réformes et de consolider le statut du Canada à titre de compétence de calibre mondial sur le plan de la protection des investisseurs et de la transparence du marché.

En définissant la vision de la mise en oeuvre des réformes, les intervenants devraient également tenir compte des autres initiatives d’envergure et significatives de l’industrie. Par exemple, l’initiative de réduction du fardeau réglementaire dont les clients et le secteur du placement pourront également bénéficier. De plus, la défense d’un principe auquel les détenteurs du titre CFA® sont attachés depuis longtemps, donner la priorité aux intérêts des clients et parvenir à un meilleur alignement entre les gestionnaires de patrimoine et les intérêts des investisseurs, est quelque chose dont les professionnels du placement de l’ensemble du pays devraient se réjouir.

Par le Canadian Advocacy Council de CFA Societies Canada

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Rémunération et préséance des intérêts des investisseurs : une lutte inachevée https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/remuneration-et-preseance-des-interets-des-investisseurs-une-lutte-inachevee/ Fri, 15 Nov 2019 00:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62337 Il est temps que l’industrie des services financiers place les intérêts des petits investisseurs au premier plan. Cela passe par l’imposition d’une norme fiduciaire claire, accompagnée de mesures concrètes visant à limiter les conflits d’intérêts, et par l’accessibilité de l’information nécessaire à la prise de décision d’investissement. Prenons l’exemple des conflits d’intérêts liés aux frais […]

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Il est temps que l’industrie des services financiers place les intérêts des petits investisseurs au premier plan. Cela passe par l’imposition d’une norme fiduciaire claire, accompagnée de mesures concrètes visant à limiter les conflits d’intérêts, et par l’accessibilité de l’information nécessaire à la prise de décision d’investissement.

Prenons l’exemple des conflits d’intérêts liés aux frais et à la rémunération. On conçoit facilement que des courtiers et des conseillers soient tentés de proposer des placements parmi ceux qui leur rapportent le plus. De fait, il a été démontré que les frais et commissions intégrées des fonds d’investissement faussent les flux d’investissements, parce que les ventes sont influencées par d’autres facteurs que l’intérêt des clients, nommément le paiement de commissions.

Certains participants du marché jugent que le paiement de commissions maintient l’accessibilité des services-conseils aux investisseurs ayant des actifs en deçà d’un certain seuil de rentabilité. Néanmoins, ces dernières années, dans la foulée de la controverse relative aux conflits d’intérêts liés aux commissions à la transaction, de nombreux conseillers en placement ont adopté la rémunération à honoraires basée sur un pourcentage fixe des actifs qui leur sont confiés. En 2018, 64 % du revenu brut généré par un conseiller en placement qui travaille pour une firme de courtage de plein exercice provenaient de ces honoraires, selon le Top des courtiers québécois 2018 de Finance et Investissement. Des conseillers ont fait valoir que remplacer les commissions à la transaction par des honoraires fixes ne fait que déplacer les conflits d’intérêts potentiels. Par exemple, un client qui payait peu de commissions à la transaction parce qu’il négociait peu ses titres pourrait devoir payer davantage dans un compte à honoraires.

Émettre cet argument équivaut à admettre le problème : le risque fiduciaire et le mode de rémunération sont intimement liés. L’abolition de ces commissions et l’imposition d’une norme législative claire exigeant que les conseillers et les courtiers travaillent dans l’intérêt supérieur de leurs clients, comme l’a maintes fois recommandé FAIR, sont un enjeu crucial.

L’autre danger est de prêcher dans le désert. Le Canada est l’un des pays où les frais des fonds communs sont les plus élevés au monde. Or, les investisseurs ne sont pas en mesure de calculer les frais qu’ils paient, parce que ceux-ci sont, sinon cachés, difficiles à cerner. De toute évidence, l’utilisation de formules empiriques pour évaluer la somme des commissions et des frais qui seront payés au cours de la vie active d’un investisseur n’est pas à la portée de tous ! Or, une variation de frais minime peut faire une différence énorme sur les avoirs à la retraite. Par exemple, une étude a démontré que, sur une période de 40 ans et pour un investisseur qui épargnerait 10 000 $ par an, une augmentation des frais d’environ 110 points de base peut résulter en une réduction des avoirs à la retraite de 156 000 $.

Si les investisseurs ne connaissent pas les frais réels – et s’ils sont même incapables d’accéder à cette information -, ils seront certainement vulnérables aux abus. Et que penser de ceux qui ne sont pas en mesure de prendre des décisions averties, par exemple les investisseurs âgés ou malades ? Comment s’assurer qu’ils bénéficient du soutien et de la protection nécessaires ? La société et les autorités de réglementation doivent s’intéresser à la question. FAIR Canada a d’ailleurs publié un rapport à ce sujet.

Il appartient peut-être aux autorités de prendre des initiatives visant à rendre l’information nécessaire accessible, gratuitement, facilement et de manière standardisée. Pourquoi pas par l’intermédiaire d’un portail national des valeurs mobilières, créé par les autorités de réglementation provinciales ou en collaboration avec elles ? Sortir les petits investisseurs de l’ombre, leur donner les outils nécessaires pour évaluer leurs options et exercer leur jugement pourrait permettre une plus grande pression sur le marché et l’émergence de meilleures options.

À la fin de 2019, les réformes axées sur le client des Autorités canadiennes en valeurs mobilières entreront en vigueur au Canada. Ces réformes au règlement 31-103 viennent obliger courtiers et conseillers à donner préséance aux intérêts des clients. D’ici à ce que les conflits d’intérêts patents soient éliminés et qu’une norme fiduciaire soit bel et bien intégrée au Canada, nous espérons que ces nouvelles règles permettront d’améliorer l’expérience des petits investisseurs.

FAIR Canada est un organisme neutre qui s’intéresse au sort des petits investisseurs et défend leurs intérêts depuis 2008. Depuis sa fondation, les experts de FAIR Canada se mettent volontairement au service des petits investisseurs, en offrant des ateliers juridiques en collaboration avec l’École de droit Osgoode Hall de l’Université York et en soumettant des recommandations aux autorités de réglementation, par exemple. Ces 10 dernières années n’ont pas suffi toutefois : la lutte pour faire passer les intérêts des petits investisseurs au premier plan est encore criante d’actualité et les intervenants neutres et compétents, tels que FAIR, sont plus pertinents que jamais. Si vous vous intéressez à la mission de FAIR, abonnez-vous à ses bulletins électroniques en vous rendant à cette adresse.

Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs (FAIR Canada)

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À savoir sur les placements alternatifs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/anne-marie-girard-plouffe/a-savoir-sur-les-placements-alternatifs/ Wed, 01 May 2019 04:38:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=58253 Élaborer un portefeuille de façon à ce qu'il puisse traverser les tempêtes du marché est une étape cruciale vers la réalisation des objectifs de placement à long terme.

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Bien que les opinions divergent sur la définition exacte d’un « placement alternatif », l’histoire montre que ces placements aident à la diversification et à l’amélioration potentielle du rendement et du profil de risque d’un portefeuille. Ils ne doivent pas remplacer les placements traditionnels, mais ils peuvent compléter un portefeuille en fonction des objectifs de rendement, de la tolérance au risque et des contraintes du portefeuille.

Les placements alternatifs englobent une variété d’investissements qui peuvent offrir de meilleures possibilités de rendement, contribuer à diversifier le portefeuille et procurer une certaine protection contre l’inflation.

Ce ne sont pas des placements dans des actions ou des obligations liquides. En règle générale, il s’agit d’investissements relativement moins liquides, qui ne sont pas cotés en Bourse.

Les caractéristiques les plus communes de ces placements sont : des marchés moins efficaces ; moins de liquidité ; plus de complexité ; des évaluations moins fréquentes de certains actifs ; des risques spécifiques.

Les placements alternatifs sont offerts par des courtiers sur le marché dispensé, c’està-dire des institutions financières autorisées à distribuer des valeurs mobilières sans prospectus. Elles le font habituellement par l’intermédiaire d’une notice d’offre, un document juridique qui souligne notamment les activités de l’émetteur, l’usage des fonds levés, les gestionnaires, les risques, etc.

Même si les placements alternatifs offrent beaucoup d’avantages, ils ne sont pas sans risques et ne sont pas pour tout le monde. Les investisseurs doivent comprendre que pour obtenir des rendements supérieurs, ils doivent s’exposer à des risques plus élevés et investir dans un placement moins liquide.

Alors, pourquoi les placements alternatifs gagnent-ils en popularité ? Une des raisons tient au fait que de plus en plus de ces placements sont admissibles au REER et au CELI. Les investissements dans les placements non liquides doivent s’inscrire dans une perspective de rendement à long terme, ce qui, généralement, sied bien au REER.

Étant donné que les rendements des obligations publiques sont devenus moins attirants qu’auparavant, les investisseurs cherchent un meilleur rendement pour leurs portefeuilles d’obligations dans leur REER. Ils se tournent donc vers les courtiers sur le marché dispensé, qui offrent une gamme d’obligations privées avec des rendements supérieurs.

De plus, les courtiers sur le marché dispensé offrent des occasions de placement admissibles au CELI dans des entreprises privées en phase de démarrage. Ainsi, les investisseurs ont maintenant la possibilité d’investir dans des entreprises sans que les rendements ne soient imposés.

Les marchés privés sont moins transparents que les marchés publics et l’information nécessaire à l’analyse des occasions d’investissement n’est pas toujours disponible. C’est pourquoi le choix des produits et la diligence raisonnable doivent être effectués avec soin.

Ainsi, les courtiers sur le marché dispensé doivent avoir une solide expertise pour évaluer correctement les plans d’affaires, le coût de capital de l’émetteur, la force des gestionnaires, etc., et ainsi proposer des placements alternatifs de qualité aux investisseurs.

De son côté, l’investisseur doit lui aussi faire ses devoirs et bien s’informer à propos du courtier sur le marché dispensé. Il est essentiel de faire affaire avec des institutions financières en lesquelles il a pleine confiance, étant donné que les occasions offertes par les courtiers sur le marché dispensé sont des placements à haut risque.

L’investisseur devrait se poser les questions suivantes : « Quels sont l’historique de succès et l’expertise du courtier dans les produits offerts ? » ; « Quelle est sa démarche pour sélectionner les occasions de placement ? » ; « L’équipe d’analyse des produits semble-t-elle suffisante par rapport au nombre de produits offerts ? » ; « Les produits offerts sont-ils tous spéculatifs ? » ; « Semble-t-il y avoir des conflits d’intérêts ? »

Faire ses devoirs

Avant de faire un placement, un investisseur doit s’assurer de bien comprendre ce dans quoi il investit. Entre autres, il devrait :

Être vigilant lorsqu’un produit offre un rendement élevé dans un court horizon ;

Évaluer les gestionnaires, c’est-à-dire s’assurer qu’ils ont une expertise dans le secteur d’activité dans lequel ils investissent ;

Faire attention aux « saveurs du jour », comme les cryptomonnaies et le cannabis, surtout s’il s’agit d’obligations et non de capital-actions ;

Ne pas tenir pour acquis que les projets immobiliers sont moins risqués, car ce secteur est exposé à des risques importants ;

Éviter les structures très complexes ;

Éviter les projets à l’extérieur du pays ;

Faire des recherches sur l’émetteur et sur ses dirigeants.

Nous vous invitons à consulter le site web du PCMA (Private Capital Markets Association of Canada) pour en apprendre davantage sur le marché dispensé.

Tommy Baltzis, CFA Président Valeurs Mobilières WhiteHaven Directeur, PCMA

NDLR. Dans ce numéro, Finance et Investissement ouvre sa page « Perspectives et analyses » à une organisation de l’industrie financière. Nous continuerons d’offrir occasionnellement cette tribune. Cette collaboration avec des organismes externes se limitera à quelques éditions par an. Les opinions exprimées dans ce texte ne reflètent pas celles de Finance et Investissement, mais bien uniquement celles de ses auteurs.

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Avez-vous ce qu’il faut pour la finance de demain ? https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/avez-vous-ce-quil-faut-pour-la-finance-de-demain/ Thu, 15 Nov 2018 05:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=52653 La révolution numérique et les innovations technologiques sont en voie de bouleverser en profondeur de nombreuses industries et le secteur financier ne fait pas exception.

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Au contraire, à l’échelle mondiale, le secteur de la finance est celui ayant le plus dépensé dans les technologies de l’information depuis 2008, selon la firme de recherche Gartner. Les organisations avisées ont déjà compris que les clientèles de demain sont constituées de milléniaux nés dans cet environnement technologique. Ils en maîtrisent les applications et recherchent des institutions financières dont les solutions technologiques sont adaptées aux besoins d’aujourd’hui.

L’intelligence artificielle, les nouvelles technologies et l’intégration des fintechs sont quelques exemples de nouvelles réalités qui entraînent des défis importants, tant pour les organisations que pour les professionnels de la finance.

Selon un récent sondage réalisé par le Forum économique mondial sur l’avenir des emplois, d’ici 2022, plus de 54 % des employés des grandes entreprises auront eu à adapter et à rehausser leurs compétences, toutes industries confondues.

Les entreprises interrogées projettent qu’une part significative des tâches administratives liées aux secteurs des services financiers et de l’investissement sera accomplie par des machines. À l’heure actuelle, les machines réalisent 36 % de ces tâches et on estime que cela passera à 61 % d’ici 2022.

Selon une étude sur la profondeur de la main-d’oeuvre dans les services financiers à Montréal, menée pour le compte de Finance Montréal, les postes opérationnels (middle office, arrière-guichet et comptabilité), soit environ 22 % des effectifs actuels du secteur des services financiers au Québec, seront ceux qui connaîtront la plus importante décroissance d’ici 2020.

Les fintechs requièrent des personnes ayant développé de nouvelles compétences transversales. On attend des professionnels qu’ils aient de bonnes connaissances en informatique, qu’ils soient capables d’utiliser les outils issus des technologies d’analyse de données et qu’ils sachent prendre des décisions financières éclairées à l’ère de la haute vitesse et des mégadonnées. La plus forte croissance prévue des perspectives de carrière dans les prochaines années est liée à l’analyse et au développement de solutions analytiques (data science), à l’automatisation des processus, à la programmation et à la cybersécurité. Pour le moment, on n’y trouve que 6 % des effectifs en finance au Québec, mais une forte hausse est à prévoir, selon l’étude de Finance Montréal.

Quelles sont les compétences requises pour être performant dans la finance de l’avenir ?

Énoncé simplement, disons que les compétences prisées seront celles que les robots n’ont pas, soit le raisonnement analytique, la capacité d’innovation, l’apprentissage actif, la créativité et le sens de l’initiative, la conception et la programmation, la pensée critique et l’analyse, la résolution de problèmes complexes, le leadership et l’influence, l’intelligence émotionnelle, le raisonnement et l’idéation ainsi que l’analyse et l’évaluation de systèmes.

Plus mobilisés que jamais !

L’écosystème financier de Montréal est branché sur les tendances mondiales qui transforment l’industrie. Le secteur est fortement mobilisé pour préparer cette finance de l’avenir. Montréal est déjà reconnue mondialement comme un pôle d’excellence en intelligence artificielle, en plus de l’être comme force financière regroupant un bassin de talents diversifiés. Aujourd’hui, toutes les forces vives de l’industrie misent sur ce profil unique pour positionner la ville comme un pôle fintech d’envergure internationale. La création du Forum FinTech Canada et celle de la Station FinTech Montréal – deux initiatives de Finance Montréal – sont de bons exemples.

La place financière de Montréal se développe donc à toute vitesse. Elle a tout pour le faire. Dans cette foulée, tous les acteurs en présence dirigent leur attention sur le développement de cette nouvelle intelligence professionnelle.

Du côté des employeurs, il est essentiel que les efforts en formations internes et en recrutement s’intensifient afin d’assurer le renouvellement et l’évolution de la main-d’oeuvre dont les compétences deviennent désuètes. Il y a une gestion de changement à prévoir pour faciliter la transition vers les postes d’avenir. Déjà, de plus en plus d’institutions financières renforcent les secteurs liés à l’intelligence d’affaires et l’analytique.

Les universités doivent multiplier les collaborations university to business (U2B) porteuses d’avenir et continuer d’adapter les programmes de formation à la réalité changeante de l’industrie des services financiers.

Le CFA Institute, responsable de la formation CFA® et de l’attribution du titre, adapte son programme. Dès 2019, les examens I et II comprendront une section consacrée aux fintechs. Les candidats devront démontrer des connaissances de base liées aux fintechs, aux mégadonnées, à l’intelligence artificielle, à l’intégration des fintechs dans la gestion des investissements et à la technologie de chaîne de blocs appliquée à la finance.

Du côté de CFA Montréal, les responsables du volet fintech se sont donné comme mandat de soutenir les membres en assurant la mise à niveau des compétences clés en forte croissance. Cela passe notamment par une nouvelle offre d’ateliers, de formations et de conférences.

La révolution en cours est appelée à bouleverser les modèles d’affaires et même à donner naissance à de nouveaux métiers dont il faut suivre de près l’évolution. Il est clair que les professionnels en finance et en investissement devront s’y préparer pour être capables de naviguer dans ce nouveau modèle dans les années à venir.

Thomas Gagné, M. Sc., CFA, FRM Directeur Développement corporatif FinTech au Mouvement Desjardins, membre du conseil d’administration de CFA Montréal et directeur Contenu et FinTech.

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Pourquoi le RJCQ ? https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/pourquoi-le-rjcq/ Thu, 15 Feb 2018 05:00:00 +0000 https://avatar.finance-investissement.com/outils_/livres-blancs/pourquoi-le-rjcq/ Le vieillissement de la population est un problème auquel le secteur des services financiers au Québec n'échappe pas. Alors que la moyenne d'âge des membres de la Chambre de la sécurité financière (CSF) était de 45 ans au 31 décembre 2016, chez les indépendants, le portrait est tout autre.Beaucoup vous diront que ce phénomène comporte son lot d'occasions, tandis que d'autres voient cette réalité comme problématique. Afin de mieux aborder cette question et les problèmes qui s'y rattachent, un groupe de conseillers a décidé de se réunir pour former le Regroupement des jeunes courtiers du Québec (RJCQ).

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Brève description du RJCQ

Le RJCQ a vu le jour en 2010 dans la ville de Québec. Le constat des conseillers qui ont démarré le projet était que les jeunes conseillers en sécurité financière, représentants en épargne collective et planificateurs financiers se retrouvaient souvent dans des situations nouvelles avec peu d’aide ou de ressources vers lesquelles se tourner. Ils avaient besoin de formation adaptée, de soutien par les pairs, de mentorat, de conseils pour les aider dans certains dossiers, etc.

Afin de répondre à ces besoins, plusieurs conseillers ont commencé à organiser des rencontres mensuelles avec l’idée d’offrir une formation de haute qualité durant l’heure du dîner. Le but était de partager des connaissances sur des sujets qui touchent directement les jeunes représentants, échanger sur les meilleures pratiques en plus de favoriser l’échange entre des professionnels venant de différents milieux et qui n’ont pas nécessairement la même histoire. En 2017, une deuxième section est née dans la région de Montréal et de sa Rive-Sud.

Dans les nombreuses formations du RJCQ, les conférenciers sont là pour offrir des conseils pratiques ou techniques aux membres, non pas pour vendre un produit ou une solution spécifique. Pour participer aux réunions mensuelles, il suffit de s’inscrire en ligne.

Occasions pour chacun, même pour les conseillers seniors

À la suite de la première année d’existence de la division Montréal et Rive-Sud, il va de soi que le regroupement est en mesure de qualifier le lancement 2017 de franc succès. Plusieurs conseillers désirant vendre leur clientèle ont contacté le regroupement et cela a permis à des jeunes de racheter des blocs d’affaires et d’y insuffler un vent nouveau. Quelques conseillers seniors souhaitant trouver de la relève ont écrit au regroupement pour voir quelles occasions pouvaient se présenter à eux. S’ajoutent à cela des dossiers mieux préparés, des référencements entre collègues et plusieurs occasions de collaboration.

Alors que, historiquement, les autres conseillers étaient perçus comme des concurrents, la mentalité évolue dans un esprit de collaboration qui crée des occasions d’affaires et des synergies. Pour le RJCQ, l’apprentissage dans le respect est la clé pour que tous puissent s’y développer. Quelques-uns ont même décidé de devenir mentors pour d’autres conseillers qui débutent dans la profession. La coopération est réelle et sans jugement, ce qui permet aux recrues de se motiver et, espérons-le, de poursuivre leur pratique malgré les défis.

Comment se démarquer en tant que jeune dans l’industrie ?

À la lueur de l’expérience du RJCQ, voici quelques points intéressants à retenir :

– Le bureau sans papier est une voie intéressante grâce à laquelle les conseillers travaillent de n’importe où et augmentent potentiellement leur productivité. Un bloc d’affaires numérisé accroît substantiellement la valeur future de l’entreprise.

– Une approche plus dynamique axée sur le service à la clientèle et les services à valeur ajoutée est préférable à une façon de faire centrée exclusivement sur les produits.

– Il est plus facile d’entrer en communication par les réseaux sociaux dans le but de cerner son client idéal plus aisément, et les conseillers gagnent à utiliser des outils technologiques pour communiquer.

– L’utilisation de plateformes en ligne offertes par plusieurs fintechs confère une visibilité auprès du public, principalement celui des nouvelles générations.

– Il est plus important que jamais de tisser un lien de confiance à long terme avec sa clientèle, car il a été démontré que 98 % des héritiers ne feront pas affaire avec le conseiller de leurs parents 1.

Quels sont les défis des jeunes ?

De nombreux défis existent dans cette industrie en évolution. C’est un sujet que le RJCQ abordera lors de sa journée spéciale de formation, intitulée «La journée de l’avenir des professionnels», qui se tiendra le 3 mai 2018 à l’Espace Rive-Sud. Pour plus de détails, vous pouvez joindre les membres du C.A. par courriel au rjcqmontrealrivesud@hotmail.com.

Audrée de Champlain, Francis Frappier, Alexandre Branco et Antoine Chaume

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La transparence porte ses fruits https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-et-analyses/la-transparence-porte-ses-fruits-2/ Mon, 15 Jan 2018 00:00:00 +0000 https://avatar.finance-investissement.com/?p=39039 Jusqu’ici, on se demandait si le fait d’informer davantage les investisseurs allait améliorer leurs connaissances financières. La question restait théorique. Aujourd’hui, l’expérience réelle permet d’y répondre, car les investisseurs ont reçu leurs premiers relevés de placement annuels personnalisés. Au début de 2017, les sociétés de placement ont commencé à fournir à leurs clients un relevé […]

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Jusqu’ici, on se demandait si le fait d’informer davantage les investisseurs allait améliorer leurs connaissances financières. La question restait théorique. Aujourd’hui, l’expérience réelle permet d’y répondre, car les investisseurs ont reçu leurs premiers relevés de placement annuels personnalisés. Au début de 2017, les sociétés de placement ont commencé à fournir à leurs clients un relevé détaillé des frais qu’ils paient et du rendement de leurs placements. Plusieurs études qui ont été menées avant et après l’arrivée des nouveaux relevés montrent que les investisseurs canadiens connaissent beaucoup mieux les décisions de placement à prendre et sont nettement plus à l’aise de les prendre.

Une étude commandée par la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (British Columbia Securities Commission, ou BCSC) révèle que 67 % des investisseurs avaient une bonne connaissance des frais directs et indirects en 2017, alors qu’ils n’étaient que 56 % en 2016. Au cours de la même période, on a vu augmenter le pourcentage des investisseurs qui savent que certains frais sont négociables, que des produits semblables comportent des frais différents et que chaque dollar versé en frais vient réduire le rendement.

Par ailleurs, selon une étude menée par Pollara, 85 % des investisseurs qui avaient utilisé les services d’un représentant en 2017 et qui avaient acheté des fonds communs de placement dans la dernière année savaient à combien s’élevaient les frais de courtage ; ce pourcentage n’était que de 72 % en 2015. Credo Consulting a constaté que le pourcentage d’investisseurs qui savent que leur conseiller leur facture des frais avait augmenté de 6 % de 2016 à 2017. D’autre part, le nombre d’investisseurs qui ont affirmé : «Je sais exactement combien mon représentant est payé» a augmenté de 15 %.

Le secteur financier a déployé des efforts considérables pour que les relevés utilisent un langage simple et contiennent des explications claires qui aideraient l’investisseur à mieux comprendre les chiffres, sans pour autant l’inonder de détails. Nous avons également fourni aux représentants des outils qui leur ont permis d’avoir des entretiens constructifs avec leurs clients sur les nouveaux éléments d’information à leur transmettre.

Ceux qui se sont montrés sceptiques quant à la capacité des nouveaux relevés d’augmenter le niveau de connaissance des investisseurs à l’égard des frais et du rendement des placements feraient bien de se raviser. Selon l’indice ACVM des investisseurs de 2017, parmi les clients qui se souviennent d’avoir reçu les nouveaux relevés, 71 % affirment que les données sont faciles à comprendre et 72 % signalent que les relevés les ont aidés à comprendre les frais qu’ils paient.

Plusieurs sondages ont cherché à savoir si l’amélioration des connaissances s’est accompagnée de changements de comportement. Les résultats, là encore, sont favorables.

La BCSC a constaté qu’après l’envoi des nouveaux relevés, 13 % des investisseurs ont communiqué d’une nouvelle façon avec leur représentant, 21 % ont changé de produit ou de mode de paiement des frais, et 9 % sont même allés jusqu’à changer de conseiller ou de société de placement. Autrement dit, 43 % des investisseurs ont pris des mesures.

Les ACVM ont constaté que 35 % des investisseurs ont parlé à leur représentant après avoir pris connaissance de leur relevé et que, de ce nombre, 44 % ont apporté certains changements à leur compte.

Le changement ne se produit pas du jour au lendemain ; toutefois, les premiers résultats positifs qui ressortent de tous les sondages menés auprès des investisseurs sont très prometteurs. Ils montrent que l’information, quand elle est bien divulguée, peut produire des investisseurs plus éclairés, qui posent des questions plus pointues et qui participent davantage aux décisions de placement.

À l’heure actuelle, les sociétés de placement se penchent sur les études et les recherches. Elles réunissent les données de l’économie comportementale et d’autres disciplines pour savoir comment elles pourront continuer à simplifier l’information à transmettre aux investisseurs sans risquer de perdre des éléments essentiels.

George Loewenstein, codirecteur du Center for Behavioral Decision Research de l’Université Carnegie Mellon, fait l’observation suivante : «Un avantage important des exigences de divulgation, par opposition aux modes de réglementation plus rigides, se résume à leur souplesse et à leur respect pour le fonctionnement du libre marché.»

Les organismes de réglementation canadiens ont pris une décision audacieuse en donnant aux investisseurs canadiens un accès de classe mondiale à l’information financière – une décision qui semble porter ses fruits. Ces organismes et le secteur privé devraient maintenant se concentrer sur le travail qu’ils pourraient accomplir ensemble pour rendre l’information encore plus accessible et plus avantageuse pour les investisseurs.

Paul C. Bourque

Président et chef de la direction

Institut des fonds d’investissement du Canada

NDLR. Dans ce numéro, Finance et Investissement ouvre sa page «Perspectives et analyses» à une organisation de l’industrie financière. Nous continuerons d’offrir occasionnellement cette tribune. Cette collaboration avec des organismes externes se limitera à quatre éditions par an, d’octobre à février. Les opinions exprimées dans ce texte ne reflètent pas celles de Finance et Investissement, mais bien uniquement celles de ses auteurs.

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