Au début de l’invasion russe en Ukraine, les investisseurs étrangers détenaient 150 milliards de dollars américains en Russie, rapporte Bloomberg. En réponse aux sanctions internationales, la Russie a bloqué des milliards de dollars américains détenus par des entités étrangères, même si des investisseurs ont eu le temps de rapatrier leurs fonds.
Depuis, les capitaux bloqués et leurs rendements demeurent toujours inaccessibles à leurs propriétaires, soit les gestionnaires d’actifs et autres firmes financières étrangères.
Ces actifs sont encore inscrits dans leurs comptes. Mais ils craignent de ne jamais parvenir à récupérer leurs fonds tant que la guerre durera en Ukraine. Et il existe un vrai risque que ces actions, obligations et autres titres soient confisqués par le gouvernement russe.
Des firmes de gestion d’actifs ont entrepris des démarches juridiques pour trouver des failles dans le gel imposé par le gouvernement russe. Toutefois, leurs recours sont limités. Elles ne veulent pas prendre le risque d’être accusées de contourner les sanctions internationales.
Des cas dramatiques parviennent à trouver une issue. Le courtier britannique Sova Capital, spécialiste de l’accès des investisseurs étrangers au marché financier russe, a fait faillite à la suite du gel de son portefeuille d’actions russes d’une valeur de 329 millions de dollars américains. Un tribunal londonien vient d’autoriser le syndic à céder ce portefeuille, en l’échangeant avec une créance qu’une banque russe détenait auprès de Sova Capital. Le tribunal britannique a jugé que la transaction ne violait pas les lois occidentales.