En décembre 2023, sylvie Demers a quitté son poste de première vice-présidente, Réseau de succursales et présidente, direction du Québec du Groupe Banque TD pour prendre une retraite bien méritée. Aujourd’hui, on ne peut qu’admirer l’empreinte qu’elle a laissée sur les affaires québécoises du Groupe Banque TD au Québec.
Non seulement la dirigeante a orchestré, avec un succès financier, la plus récente poussée de croissance de la banque au Québec, mais elle a eu une influence en faisant la promotion de la diversité au sein de la TD.
C’est d’ailleurs pour cela que le jury du Top des leaders de l’industrie financière lui décerne une mention spéciale pour sa carrière. Elle est également finaliste dans la catégorie Institutions financières à portée nationale.
« Le jury tient à souligner sa carrière exceptionnelle. Elle a été une personne marquante pour la TD et l’industrie à plusieurs égards. Son engagement social ainsi que les actions qu’elle a prises pour promouvoir la diversité sont remarquables. »
Depuis qu’elle est devenue première vice-présidente du réseau des succursales et présidente de la direction du Québec au Groupe Banque TD en mai 2015, l’institution a connu une croissance notable à plusieurs niveaux. En huit ans, le nombre d’employés dans la province, toutes branches d’activités confondues, a doublé pour se chiffrer aujourd’hui à près de 6 000 personnes. Durant cette période, le nombre de points de service a grimpé de manière exponentielle, sans parler du volume d’affaires, qui a connu une croissance de 50 %.
« En huit ans, on a doublé nos parts de marché et TD, qui était une grande institution mondiale, est devenue un joueur incontournable au Québec. Il y a de quoi être fière ! » dit-elle.
Outre les chiffres, Sylvie Demers a travaillé fort pour la diversité. En tant que femme, lorsqu’elle est entrée à la TD en 1985, elle était « la minorité visible », comme elle aime le dire. Or, tout au long de sa carrière, elle a lutté pour l’avancement des femmes et de la diversité en général autant à TD qu’à l’externe puisqu’elle était également impliquée dans de nombreuses organisations caritatives.
« La diversité, c’est de choisir le meilleur des meilleurs candidats sans biais négatif. Tout le monde gagne parce qu’on a le meilleur talent », dit Sylvie Demers.
À souligner notamment sous son leadership, le développement d’affaires propres à des segments. Désormais, à la TD, on compte un poste voué à la communauté 2ELGBTQI+, un à la communauté noire et un aux femmes entrepreneures.
Chacun de ces postes vise à accompagner les clients, les communautés et les collègues qu’ils représentent.
Par exemple, TD a pour but d’aider les entrepreneures à trouver du financement et les accompagner vers différents programmes offerts, que ceux-ci soient bancaires, gouvernementaux ou autres. Ces postes ont un « impact beaucoup plus large que juste aider l’entrepreneur(e) dans son entreprise, mais aussi d’aider les communautés qu’ils servent », selon Sylvie Demers.
Après une carrière réussie, Sylvie Demers part « la tête en paix et sereine ». Malgré les défis liés à l’environnement économique et social, la TD devrait bien s’en sortir, selon elle, car elle est bien capitalisée et assise sur beaucoup de liquidités. Côté succession, elle a monté une équipe forte et s’est assurée d’avoir quelqu’un de compétent pour prendre sa place.
Sans compter qu’elle ne quitte pas tout. Elle siège à de nombreux conseils d’administration (CA),
notamment celui de la Fondation du Musée des beaux-arts de Montréal et celui de la Fondation de l’Hôpital général juif. Ajoutons à cela que depuis le 1er novembre, elle a accepté de siéger au comité d’investissement du Fonds de solidarité FTQ et qu’elle est actuellement en discussion pour être membre du CA d’une compagnie publique, dont elle tait le nom.
« L’idée n’est pas de m’éparpiller, car je suis une personne très engagée », nous rassure-t-elle. Elle compte d’ailleurs s’en tenir à ces quatre pour profiter de sa retraite.