La pénurie de main-d’œuvre touche tous les secteurs, même celui de la finance. Pas facile ainsi de conserver ses talents ou d’en attirer des nouveaux, mais cela est essentiel au bon fonctionnement d’une firme.
Une étude d’Arizent, menée auprès de près de 600 acteurs du secteur financier et reprise par Financial Planning, met de l’avant plusieurs constats.
Premièrement, le salaire, bien que déterminant n’est pas le seul facteur essentiel dans l’embauche et la rétention d’employés. Ainsi, seuls 28 % des sondés assurent qu’une faible rémunération est le principal facteur de départ des talents.
D’autres facteurs ont également un grand impact. Les conseillers rechercheraient ainsi des firmes disposant de solides processus administratifs et informatiques notamment. Ils désirent également disposer d’assistants à plein temps pour les aider et veulent de la liberté quant à leur lieu de travail et leur emploi du temps.
L’enquête d’Arizent en arrive donc à quelques conclusions principales :
Une plus grande flexibilité
Les employés veulent un meilleur équilibre entre leur vie professionnel et privée. Ils désirent ainsi un travail plus flexible, mais également un meilleur salaire et des avantages qui les soutiennent au bureau et en dehors.
Pourtant les employeurs se montrent plutôt fermés à l’idée d’assouplir les conditions de travail. Seuls 12 % affirment être prêts à le faire. Et 11 % envisagent d’offrir des avantages sociaux et des avantages accessoires de meilleure qualité et plus abordables.
« Les entreprises qui ne s’adaptent pas à la nouvelle mentalité du travail à distance subiront continuellement des taux d’attrition plus élevés que la normale, car nous perdons des employés au profit d’entreprises qui autorisent le travail à distance à 100 % », commente un des répondants du sondage.
Plus de compétition
Plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) ressentent davantage de pression concurrentielle de la part des entreprises de leur secteur. Cette pression provient de deux endroits essentiellement selon Arizent.
Les sociétés de conseil en investissement enregistrées mettent ainsi de la pression. Nombre de conseillers décident d’abandonner les maisons de courtage pour ces sociétés indépendantes, car ils peuvent ainsi avoir plus de contrôle sur leur pratique ou parce qu’ils en ont marre des pressions imposées par leur direction.
L’année dernière, plus de sept conseillers sur dix, soit 71%, ont déclaré qu’ils préféraient travailler pour une entreprise indépendante, selon Cerulli Associates.
La pression provient également des courtiers-négociants nationaux et régionaux qui font concurrence aux courtiers de Wall Street. Les petites entreprises sont ainsi plus flexibles en matière d’accord de recrutement et parviennent donc à convaincre certains professionnels de rejoindre leurs rangs.
Cette option « attire particulièrement les conseillers qui recherchent un environnement proche de l’espace indépendant, mais qui sont réticents à renoncer aux systèmes de soutien », témoigne Marina Shtyrkov, directrice associée de la gestion de patrimoine chez Cerulli Associates.
Plus heureux
Pour être heureux, un conseiller a besoin de beaucoup de soutien, notamment du personnel de middle et back-office, des spécialistes du développement de produits et du personnel de première ligne. Ils veulent également du soutien informatique et pour avoir du personnel dans ce domaine, il est nécessaire de proposer une rémunération compétitive.