Commettre des erreurs est inévitable. Plutôt que de s’en vouloir de ne pas avoir pris la bonne décision, il vaut mieux faire preuve d’indulgence envers soi-même, parce qu’on ne fait pas vraiment des erreurs. Ce sont plutôt des expériences qui enrichissent nos apprentissages, soutient la blogueuse de Les Affaires, Annie Boilard.
Selon elle, avant de constater qu’on a commis une erreur, on passe par différentes étapes. On prend d’abord une décision fondée sur le meilleur de nos connaissances. Puis, au fil du temps, de nouvelles informations font surface qui nous font nous rendre compte que la décision n’était peut-être pas optimale. C’est à ce moment-là que l’on conclue s’être trompé.
Il ne faut surtout pas s’arrêter sur ce constat, conseille Annie Boilard qui est présidente du Réseau Annie RH. Il est important d’aller au-delà de cette impression désagréable pour se demander ce qu’on a appris de la situation et ce qu’on pourrait faire de différent la prochaine fois.
« C’est ainsi qu’on transforme une erreur en apprentissage », soutient-elle.
Le même principe s’applique aux équipes. Plutôt que de faire la course au coupable – un sport trop fréquemment pratiqué – il est important de se parler de nos erreurs entre collègues. C’est la seule façon de devenir une équipe apprenante.
À son équipe de Réseau Annie RH, elle répète souvent que « si on ne fait jamais d’erreurs, c’est qu’on ne va pas assez vite ! »
Les équipes qui ne se trompent pas sont celles qui restent dans leur zone de confort, reproduisent (bêtement ce qu’elles savent déjà et ne prennent pas de risque. Ce qui est la définition d’une équipe éteinte.
Dans son entreprise, les erreurs sont célébrées parce que derrière chacune d’entre elles, il y a quelqu’un qui a pris un risque, qui a essayé quelque chose de nouveau, avancé dans l’incertitude, s’est fait confiance et a osé en prenant une décision qui sortait du cadre. Cela se souligne.
Comment implanter une culture d’entreprise où l’erreur est acceptée ? L’exemple doit d’abord venir des gestionnaires d’équipe. S’ils sont prêts à partager leurs moins bons coups, ils vont donner le ton et ouvrir le chemin pour les autres.