Cinq conseils à la relève de Dana Ades-Landy
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D’abord déterminée à mener une carrière en microbiologie, Dana Ades-Landy a finalement la piqûre de la finance à l’âge de 18 ans, quand elle décroche une petite job d’été à la Banque Royale. Une fois son baccalauréat en sciences en poche, elle change de voie et décroche un MBA en finance et comptabilité.

Après avoir enchainé les expériences, de la gestion de risques au développement d’affaires, en passant par le redressement d’entreprise, Dana Ades-Landy travaille aujourd’hui sur un dossier qui la passionne : l’avancement des femmes dans le domaine de la finance.

«Je mets beaucoup d’énergie à soutenir la prochaine génération de femmes. Avec l’initiative d’Ensemble vers la parité, mis en place avec l’aide d’une dizaine d’autres associations, nous travaillons à la promotion des femmes vers des niveaux exécutifs et dans les conseils d’administration», raconte Dana Ades-Landy.

Pour ce faire, la présidente de l’AFFQ n’hésite pas à offrir aux jeunes professionnelles de la finance des conseils qui l’ont guidé tout au long de sa carrière.

Développer son réseau

«Il faut commencer tôt à développer son réseau, que ce soit dans sa sphère scolaire ou professionnelle. Au fil des années, les femmes et les hommes, peu importe leur âge ou l’industrie dans laquelle ils travaillent, vont devenir des amis, des conseillers, des collègues ou même des mentors.»

Le réseautage permet alors de faire évoluer sa carrière, mais aussi d’acquérir de l’aisance.

Et si Dana Ades-Landy recommande fortement de multiplier les contacts en assistant, par exemple, à des événements, elle avoue avoir tardé à bâtir son réseau. «J’ai découvert qu’il existait des réseaux de femmes après presque 20 ans de carrière!»

Avoir un plan B

«En général, les hommes ont un plan B dans leur poche arrière, mais c’est moins le cas des femmes, continue Dana Ades-Landy. Pourtant, on ne peut pas prédire ce qu’il va se passer dans notre carrière.»

Développer son réseau peut donc également s’avérer très utile dans l’éventualité d’une perte d’emploi, ou encore si l’on souhaite changer de voie.

«Si vous travaillez dans une institution financière, et que vous souhaitez vous diriger vers la gestion de patrimoine ou l’enseignement, avoir vos contacts à jour vous aidera.»

Se constituer un C.A. personnel

«Avec trois anciennes collègues, nous nous sommes bâti un conseil d’administration (C.A.) personnel, explique Dana Ades-Landy. Nous ne travaillons plus dans le même domaine aujourd’hui, mais nos rencontres nous permettent de discuter de n’importe quoi, avec ouverture et honnêteté.»

Au menu de leur lunch mensuel, elles échangent en toute transparence sur leurs différents projets et ne manquent pas de se soutenir dans leurs démarches professionnelles et personnelles.

«Nous pouvons nous appeler à toute heure de la journée, et il est vraiment très rare que l’une d’entre nous annule l’un de nos rendez-vous», assure Dana Ades-Landy.

Savoir se mettre de l’avant

«Quand nous voulons quelque chose, nous ne devons pas attendre que l’on vienne nous chercher, insiste Dana Ades-Landy. Il faut apprendre à lever la main et à le faire savoir.»

Selon elle, les femmes sont encore trop frileuses quand vient le temps de promouvoir leurs expériences et leurs aptitudes.

«Quand un emploi nous intéresse, nous avons d’abord tendance à nous demander si nous sommes capables d’exercer ces nouvelles fonctions, ou encore si le timing est bon.»

S’impliquer

Que ce soit au sein de notre communauté, dans des organismes culturels ou des comités scolaires, s’impliquer est essentiel à bien des égards aux yeux de Dana Ades-Landy. «Nous avons de la chance, il faut apprendre à redonner autour de nous.»

«C’est aussi une façon d’acquérir de l’expérience, d’apprendre, de nous faire connaître et de développer notre réseau», soutient Dana Ades-Landy, qui ne cache pas que s’investir pour les autres peut aussi devenir un excellent plan B.

Et la présidente de l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) en sait quelque chose puisque c’est en intégrant l’un des comités de l’AFFQ, puis un autre, qu’elle s’est fait une place.

«Nous ne pouvons pas toujours être au top dans la vie, mais je pense que ces conseils peuvent aussi nous aider quand nous avons à traverser des moments plus difficiles», conclut Dana Ades-Landy.