« Nous croyons beaucoup dans le développement des jeunes, et des jeunes femmes plus particulièrement, dans le rôle de conseiller en placement. Une des choses qu’on a découvertes c’est que le rôle de conseiller en placement est peu connu et très peu représenté au niveau universitaire où on l’associe davantage à un poste de vente quand, au contraire, c’est un travail de conseil et de relation », note-t-elle.
Voici ses cinq conseils aux apprentis conseillers en placement:
Engagez-vous dans une relation avec quelqu’un de plus senior à travers un programme de mentorat expérientiel: « Je crois qu’il faut vivre et sentir les choses pour apprendre », indique Angela D’Angelo en ajoutant que les jeunes conseillers apprennent plus vite s’ils sont immergés concrètement dans la profession.
Par mentorat expérientiel, Angela D’Angelo parle de jumelage où le jeune conseiller a l’occasion d’accompagner son mentor dans son quotidien: « Par exemple, nous avons un programme de mentorat entre des jeunes étudiantes et des conseillères en placement d’expérience. Nous donnons une consigne à nos marraines: faites-leur vivre des expériences concrètes, comme des rencontres clients ou des dîners d’affaires.»
Saisissez toutes les occasions: en lisant beaucoup de curriculums vitae de milléniaux, Angela D’Angelo a remarqué qu’ils étaient souvent impliqués dans des associations ou des activités parascolaires. Ce sont souvent ceux qui sont les plus impliqués qui se démarquent le plus en entrevue, souligne-t-elle.
« J’encourage les jeunes à participer à des concours d’envergure. Ça prend un certain effort de postuler et de se préparer, mais si on est choisi, on a la chance de vivre des moments extraordinaires », dit Angela D’Angelo.
Bâtir sur des liens existants: il ne faut pas sous-estimer la puissance d’un grand réseau de contacts. « Sortez, allez dans des événements, n’ayez pas peur de poser des questions et de demander une première, puis une deuxième et même une troisième rencontre avec les gens dont vous faites la connaissance. Ce n’est souvent pas la première rencontre qui fait la différence », note Angela D’Angelo.
Osez prendre votre place et vous afficher: les jeunes aspirants-conseillers ne doivent pas tenter de se conformer à tout prix. Il faut rester professionnel, oui, mais il faut quand même trouver le moyen de se démarquer, rappelle Angela D’Angelo.
« Nous avons eu une stagiaire de l’an passé. Durant les premiers jours, ce n’était pas celle qui retenait l’attention, raconte-t-elle. Un bon vendredi, elle est arrivée dans une de nos réunions d’équipe avec des biscuits qu’elle avait cuisinés. C’est rassembleur la nourriture, et en voyant la réaction positive de ses collègues, elle a commencé à faire des biscuits à tous les vendredis. Elle a commencé à se faire des liens avec presque tout le département grâce à ses biscuits. Après son stage, lorsqu’un poste a été affiché, on a tout de suite pensé à elle pour le combler.»
Ne supprimez pas votre intelligence émotionnelle en entrevue: il faut arriver préparé en entrevue, mais sans se déconnecter de son intelligence émotionnelle.
« Comme le dit le dicton anglophone « People don’t care how much you know, they want to know how much you care« , soutient Angela D’Angelo. Celui qui va être choisi c’est celui qui a le plus connecté avec l’intervieweur, celui qu’on imagine facilement dans l’équipe en place.»
Selon elle, le candidat doit saisir les occasions qui lui sont données de poser des questions: « Demandez à votre intervieweur de vous parler de son premier cas avec un client. Vous verrez son langage corporel changer complètement».