Sa prédecesseure comme porte-parole de la RBC à la direction du Québec, Micheline Martin, lui a permis de retenir que les modèles simples, là où on ne fait pas de micromanagement tout en sachant très bien tout ce qui se passe, sont ceux qui fonctionnent le mieux. Grâce à elle, il soutient avoir appris comment gérer des dirigeants.
« C’est une anticonformiste, dit-il. J’ai beaucoup appris d’elle avec un modèle d’affaires simple qui laisse de la place aux autres. Oui, prends ta place, mais laisse la place à tes gens pour gérer. »
Il a également retenu d’elle que d’avoir toutes les stratégies adaptées au marché québécois n’était pas une obligation. Il existe des produits et des services qui sont les mêmes et ce, peu importe où.
« Que tu sois à Montréal ou à Vancouver, une hypothèque, c’est une hypothèque, explique Martin Thibodeau. N’essayons pas d’avoir deux banques dans une même banque. »
Micheline Martin a d’ailleurs vendu sa candidature auprès de la haute direction de la RBC lorsqu’est venu le moment de lui succéder, tout comme il l’a fait pour sa successeure, Nadine Renaud-Tinker.
Plusieurs banquiers ont aussi influencé celui qui vient d’être nommé président régional pour la Colombie-Britannique à la RBC.
Ne pas avoir peur de relever des défis et prendre du temps avec les gestionnaires plus juniors est la leçon qu’il a retenue de Richard Côté, aujourd’hui à la retraite.
« C’est un humaniste, dit-il. C’était extraordinaire de pouvoir échanger avec un homme comme lui. »
L’ancien vice-président pour les petites et moyennes entreprises au Québec, Guy Roy, n’hésitait pas à donner à Martin Thibodeau des dossiers difficiles et de véritables défis.
« Pour lui, il n’y avait rien que je ne pouvais pas faire », souligne-t-il.