La pandémie a déclenché nombre de remises en question. En raison de cette période stressante, plusieurs gestionnaires songent sérieusement à quitter leur rôle pour ne plus avoir à gérer une équipe. Certains s’inquiètent toutefois de ce que les autres penseront d’eux et de l’impact de cette décision sur leur carrière, rapporte le Harvard Business Review qui assure que cela ne devrait pas être considéré comme un retour en arrière.
Cela fait des années que l’on associe réussite professionnelle et ascension hiérarchique. Toutefois, une étude d’Indeed montre que récemment, les gens sont parvenus à une « grande prise de conscience » : le fait de se sentir énergisé et d’avoir un but précis est plus important que la rémunération lorsqu’il s’agit de bonheur professionnel.
Ainsi, même si passer de patron à celui de collaborateur individuel peut sembler être un retour en arrière, cela est faux si votre épanouissement personnel et celui de votre organisation peuvent en bénéficier. Pour expliquer votre décision et l’assumer, le Harvard Business Review recommande les stratégies suivantes :
1) Supprimer ses croyances limitatives
Pour expliquer votre choix avec confiance, il est essentiel de considérer cette décision comme un pas en avant et non en arrière d’un point de vue professionnel. S’éloigner de la direction n’est pas un échec. Au contraire, si vous n’aimez pas votre rôle actuel et refusez de laisser votre place à quelqu’un qui la désire réellement, cela pourrait vous nuire ainsi qu’à votre équipe.
Être patron peut signifier être obligé de dire adieu à vos premières amours, souvent on n’a ainsi plus le temps de rencontrer directement les clients, et si cela ne vous convient pas, il ne faut pas hésiter à le dire.
Si retourner au statut de collaborateur individuel vous apporte davantage de joie, considérez cela comme un succès, vous aurez ainsi plus de facilité à l’accepter et à l’expliquer.
2) Ne supposez pas que vous devez rétrograder
Lorsque vous démissionnez de votre poste de gestionnaire, vous n’êtes pas forcé de retourner à votre ancien poste. Il existe, dans la plupart des organisations, des rôles intermédiaires où il n’y a pas besoin de gérer une équipe. Cherchez un poste qui vous plairait et proposez-vous pour celui-ci ou alors proposez de le créer si celui-ci n’existe pas.
Avec la pandémie, nombre d’entreprises revoient leur structure, c’est l’occasion parfaite pour proposer de créer un nouveau poste.
Une autre façon de devenir un contributeur individuel tout en conservant votre rang de cadre est de travailler sur des initiatives au niveau de l’entreprise avec des missions stratégiques très visibles.
3) Diriger sans être gestionnaire
Il est faux de penser que seulement les gestionnaires ont de l’impact sur l’entreprise. Ceux qui travaillent par influence plutôt que par l’autorité sont capables de prendre de l’ampleur. Souvent, les personnes extérieures à la direction, qui doivent travailler avec et par l’intermédiaire de différents collègues, équipes, fonctions et entreprises, font encore plus de gestion de personne que les gestionnaires.
Montrez que vous êtes capables d’utiliser vos compétences interpersonnelles et de communication pour diriger de cette manière.
4) Vérifiez que votre transition ne nuira pas à l’équipe
En vous retirant de la direction, assurez-vous que la transition se fasse sans heurt. Le but est de renforcer les effectifs avec votre départ, établissez donc un plan de succession clair et faites en sorte que votre remplaçant possède les talents nécessaires pour reprendre votre poste.
La façon dont vous effectuez un changement est très importante pour l’entreprise, mais également pour votre réputation. N’hésitez pas à aider le nouveau gestionnaire à s’intégrer et bien prendre en main son nouveau poste.
En suivant ces quatre stratégies, vous devriez pouvoir trouver un poste qui vous convient mieux tout en faisant comprendre aux autres que c’est la meilleure solution pour tout le monde. Vous pourrez également montrer que cela, loin d’être un retour en arrière, profitera à tous.