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Le Royaume-Uni, centre névralgique des services financiers mondiaux, fait face à des enjeux importants de pénurie de main-d’œuvre. Comme au Canada, l’industrie financière y peine à recruter de jeunes diplômés ainsi que du personnel débutant. Cet enjeu a accentué le fossé entre les postes subalternes et les postes de direction, signale un article du magazine IFA.

Les fonctions d’arrière-guichet, qui comprennent notamment les postes de soutien administratif, de service à la clientèle, de soutien technologique et marketing, sont particulièrement difficiles à pourvoir. Les jeunes diplômés leur préfèrent souvent des postes dans les secteurs de l’investissement et de la gestion de portefeuille. Pourtant, les fonctions d’arrière-guichet sont cruciales pour le succès du secteur financier. De plus, elles offrent des perspectives de carrière intéressantes, indique IFA.

Rendre ces postes plus attrayants

Pour rendre ces postes plus attrayants, les institutions financières augmentent l’automatisation des fonctions d’arrière-guichet. Cependant, cela ne suffit pas. Il est essentiel de transformer l’image des fonctions d’arrière-boutique pour les faire passer d’« ennuyeuses » à « sexy » afin d’attirer de jeunes talents intéressés à avoir un impact en coulisses, indique IFA.

Comment faire ? Il faut valoriser l’importance stratégique des fonctions d’arrière-guichet, leur rôle dans la réussite de l’entreprise et le fait que ces fonctions peuvent mener à des carrières stimulantes et intellectuellement enrichissantes.

Par ailleurs, on peut miser sur l’innovation technologique pour attirer les jeunes professionnels vers ces fonctions. Avec l’évolution des technologies et le virage numérique des services financiers, certains rôles requièrent des connaissances de pointe en cybersécurité, en analyse des données et en intelligence artificielle, par exemple. Ces postes offrent la possibilité de travailler sur des projets innovants, de résoudre des problèmes complexes et d’exercer une forme de leadership dans la transformation numérique de l’industrie.

Assurer la relève

Depuis la pandémie, le monde du travail a évolué rapidement. Le travail à distance a apporté plus de flexibilité, mais il a aussi perturbé le développement de compétences financières essentielles. Les possibilités d’apprentissage sur le tas et de mentorat ont été réduites, ce qui a freiné la progression de nombreuses recrues.

Pour combler le fossé, IFA suggère plusieurs actions :

  • Attirer une main-d’œuvre internationale : mettre en place des incitatifs pour attirer des talents du monde entier.
  • Identifier les pénuries de compétences : adapter les campagnes de recrutement en fonctions des pénuries spécifiques dans certaines fonctions.
  • Favoriser les partenariats éducatifs : collaborer avec les établissements d’enseignement pour créer un vivier de futurs talents.
  • Investir dans la formation : (Le secteur financier accuse un retard dans ce domaine.) Développer des programmes mondiaux d’éducation et de formation pour garantir un afflux constant de professionnels qualifiés.

Comme le Royaume-Uni, le Canada fait face à des défis de recrutement dans le secteur financier. En rendant ces postes plus « sexy », les deux pays peuvent espérer attirer de jeunes talents et assurer la relève dans un secteur vital pour leurs économies respectives.