Depuis le 1er janvier, c’est Lisa Giannone qui occupe le siège de présidente et chef des opérations chez BFL Canada. Elle succède ainsi à Barry F. Lorenzetti qui occupait ce poste depuis 1987, année où il a fondé le cabinet de services financiers dans le domaine de la gestion des risques et du courtage d’assurance.
Lisa Giannone prend la tête d’une entreprise d’envergure nationale comptant 24 bureaux à travers le Canada et plus 1200 employés. Son expérience de plus de 30 ans dans l’industrie, sa « capacité à développer des équipes très performantes », son sens de la planification stratégique plus « sa créativité à trouver des solutions non conventionnelles » faisait d’elle le choix numéro un, a affirmé Barry F. Lorenzetti, qui continue d’occuper les rôles de chef de la direction et de président du conseil d’administration.
La transition entre les deux dirigeants s’est faite en douceur. L’annonce de sa nomination ayant été faite en juillet, Lisa Giannone a profité de la période de six mois avant son entrée en poste officielle pour préparer le terrain. Parmi ses premières décisions, il y a eu la mise en place d’une session de travail avec les leaders des différents bureaux à travers le pays.
« Cela nous a permis d’identifier nos trois priorités stratégiques, soit contribuer à la croissance organique de l’entreprise, assurer le développement du leadership de BFL dans l’industrie, très important pour la pérennité de l’entreprise, et enfin favoriser l’engagement des employés. Dès janvier, j’ai ainsi été capable de me concentrer sur ces priorités », explique Lisa Giannone.
Autre décision, elle a créé le bureau de la présidente qui regroupe les leaders des trois divisions régionales (est, centre et ouest) plus celui de la division immobilière. C’est son « équipe exécutive » qu’elle rencontre sur une base régulière.
Même s’il y avait des dossiers avec lesquels elle était moins familière, la courbe d’apprentissage de la nouvelle présidente n’a pas été très abrupte. « Dans mes précédentes fonctions, je travaillais déjà avec les leaders des autres divisions. Comme nous travaillions en collaboration, je savais donc ce qui se passait dans chacune d’entre elles », affirme Lisa Giannone qui, avant sa nomination, occupait le poste de vice-présidente régionale de l’est du Canada depuis octobre 2019.
Deux fois plutôt qu’une
Lisa Giannone a amorcé sa carrière dans le domaine du courtage d’assurance en 1989. Elle a travaillé notamment chez Marsh Canada, une entreprise internationale qui compte des bureaux dans 130 pays, avant de faire son entrée chez BFL en 2009. C’est Barry F. Lorenzetti qui l’a approchée, mais il a dû s’y prendre à deux fois avant qu’elle accepte son offre.
« Il m’avait proposé un poste quelques années auparavant, mais j’étais alors enceinte de mon premier enfant. Il était même prêt à m’engager à temps partiel le temps que j’accouche, ce qui m’avait beaucoup impressionnée. Avant bien d’autres, Barry considérait important de favoriser la conciliation travail et famille », raconte Lisa Giannone qui a toutefois décliné son offre.
Ce n’était que partie remise. Il l’a contacté à nouveau en 2009 pour lui confier la responsabilité de créer une nouvelle équipe dédiée aux secteurs des ressources naturelles, du transport et de la construction. Cette fois-là, elle a décidé de plonger même si elle venait de donner naissance à ses jumeaux. La petite équipe du départ a fini par regrouper une trentaine de personnes au fil des années. Après avoir été directrice du bureau de Montréal, elle s’est vu confier la vice-présidence régionale de l’est du Canada.
Même si elle prend la direction de l’entreprise dans l’après-pandémie et en pleine tourmente économique, elle se dit confiante pour l’avenir. « BFL a toujours été axée sur le développement des affaires. C’est ce qui nous permet de nous différencier et d’attirer les talents. Je ne vais donc pas changer quelque chose qui n’est pas brisé », confie-t-elle.
D’où viendra la croissance pour BFL ? « Parmi nos priorités, on veut continuer de développer l’Ontario qui est un marché au fort potentiel. Il y a aussi le secteur des avantages sociaux qui est un domaine porteur. Notre stratégie n’est pas de faire des acquisitions, mais de viser une croissance organique. C’est important de protéger notre culture d’entreprise », ajoute la présidente.