Pascal Larivière poursuit sa pratique indépendante au sein de l’équipe Larivière-Moquin tout en dirigeant une division d’IG Gestion de Patrimoine Montréal Rive Sud. Rencontre avec un jeune conseiller aux grandes ambitions.
La valeur n’attend pas le nombre des années. L’adage prend tout son sens à la vue du parcours de Pascal Larivière. Il n’a pas encore passé le cap de la trentaine que déjà il connaît un succès enviable avec sa pratique indépendante, en plus de diriger une division chez IG Gestion de patrimoine. « J’ai eu un parcours très rapide. J’ai été très vite sur mon X ! J’ai travaillé bien plus de 10 000 heures pour atteindre cet objectif », dit-il.
Un coup d’œil sur la feuille de route de Pascal Larivière nous renseigne rapidement sur sa personnalité : Pas de doute, on a affaire à un profil de haut performant, un travailleur acharné qui a accumulé les récompenses académiques tout au long de son parcours.
« J’ai toujours été interpellé par les chiffres et j’ai la fibre des marchés, pour les autres mais aussi pour mes propres finances », souligne-t-il. Cet intérêt le conduit à se diriger vers des études en comptabilité et finance. Il commence par suivre un baccalauréat en administration financière à HEC Montréal. Son dossier universitaire impeccable et son vif intérêt pour le profil finance de marché lui valent une bourse d’excellence de la Financière Banque Nationale.
Développer l’éducation financière
Alors qu’un parcours logique aurait été de se diriger vers une carrière d’analyste des marchés dans une grande institution financière, il choisit plutôt d’opter pour le conseil aux particuliers. « J’avais envie d’être sur le terrain avec les clients. La moitié de mon travail consiste à faire de l’analyse et l’autre moitié à la communiquer aux clients. J’apprécie beaucoup l’aspect relationnel dans ces échanges. »
Il a suivi plusieurs formations en services financiers pour parfaire ses connaissances, notamment à l’Institut IFSE et à l’Institut québécois de planification financière (IQPF), où il a reçu la Bourse Les Éditions Yvon Blais pour la 2e meilleure note de l’examen de l’IQPF sur 273 planificateurs financiers. Il complète actuellement une maîtrise en fiscalité à l’Université de Sherbrooke qu’il a amorcée en 2018.
Lors de ses études secondaires et universitaires, il réalise rapidement que l’éducation financière reste un domaine cruellement absent du cursus. « On n’avait pas beaucoup de cours sur la fiscalité, l’impôt et la gestion des finances. C’est un problème, car les gens ont beau travailler toute leur vie pour gagner de l’argent, ils manquent de connaissances de base pour en tirer le meilleur parti. » Il reste donc beaucoup à faire en matière d’éducation financière au Québec, estime-t-il. Les principales conséquences, selon lui, sont un appauvrissement des ménages, des départs à la retraite retardés ou encore des projets de vie repoussés.
Travailler dans une double réalité
Travailleur autonome et rattaché à IG gestion de patrimoine depuis 2016, Pascal Larivière évolue dans une double réalité : D’un côté, il gère sa propre clientèle au sein d’une équipe de sept personnes, composée de trois conseillers principaux (l’incluant lui-même), d’un conseiller associé, Jacques Moquin, et de trois adjointes administratives.
L’équipe Larivière-Moquin est responsable de plus de 75 millions de dollars (M$) en actifs sous gestion. Pascal Larivière accompagne principalement des familles ayant des investissements de 500 000 $ et plus. Sa clientèle se compose majoritairement de professionnels incorporés, d’entrepreneurs et de préretraités qui ont des besoins complexes en planification financière et en fiscalité. Mais l’équipe voit plus grand. Lors de l’entretien, Pascal Larivière confiait vouloir croître par acquisition en prenant la relève de conseillers souhaitant vendre leur clientèle et assurer une relève dynamique.
« Je travaille comme PDG de ma petite entreprise. Cela demande des qualités d’entrepreneuriat et de leadership pour diriger le bateau. Mais il y a de la place pour toutes sortes de profils à bord pour bâtir des équipes multidisciplinaires », indique-t-il.
Pascal Larivière estime que l’aspect relationnel avec le client occupe une place prépondérante, alors que l’industrie traverse un virage technologique qui transforme profondément le rôle du conseiller. « Les outils numériques aident les particuliers à avoir plus facilement accès aux informations sur le marché et sur la planification financière. Ils n’ont donc pas toujours absolument besoin d’un conseiller pour effectuer certaines opérations. Nous devons donc leur démontrer la valeur ajoutée des conseils que nous pouvons leur apporter. »
Conseiller dans la complexité
C’est dans cette dimension stratégique du conseil qu’il entend jouer un rôle déterminant. « L’avenir, dans 5 à 10 ans, est au conseil dans la complexité, tant en matière de fiscalité que de diversité des comptes et des actifs, en particulier pour les entrepreneurs et les professionnels », la clientèle que desservent justement Pascal Larivière et son équipe.
Le rôle du planificateur financier, notamment, est appelé à devenir crucial pour les investisseurs, estime-t-il. Il voit ce rôle comme celui d’un coach, dont la mission consiste à épauler une clientèle qui possède de bonnes connaissances financières, qui a développé une certaine autonomie dans sa gestion financière grâce aux outils numériques, mais qui a besoin de conseils pointus pour aller plus loin.
En fiscalité, Pascal Larivière voit son rôle comme celui d’un chef d’orchestre auprès de ses clients entrepreneurs pour les aider, par exemple, à s’agrandir en faisant l’acquisition d’une entreprise, à investir dans un nouveau secteur d’activité, ou à mesurer les impacts fiscaux des différentes options afin de maximiser les revenus.
Pascal Larivière a effectué plusieurs centaines de projections financières pour la retraite de ses clients au cours des cinq dernières années. Il constate que les besoins sont énormes également dans ce domaine. « Beaucoup de clients qui ont des actifs importants approchent de la retraite. Ils n’ont jamais pris le temps de s’arrêter pour effectuer un exercice complet de planification financière. Ils veulent être rassurés, ils sont à la recherche d’un sentiment de sécurité et veulent sentir qu’ils sont dans la bonne direction. »
Le rêve de l’indépendance financière accessible
Comment voit-il l’avenir ? « Je veux continuer à servir au maximum une centaine de familles mais je veux doubler l’actif sous gestion dans les trois prochaines années. Cette croissance passe par l’embauche de nouvelles personnes pour renforcer l’équipe. »
Celui qui se dit adepte de Liberté 45 et de son auteur, Pierre-Yves McSween, veut continuer à travailler pour la passion et pas seulement pour l’argent. Il suit avec un vif intérêt les mouvements comme FIRE (Financial Independance, Retire Early) qui prônent une retraite précoce grâce à l’indépendance financière.
« Ces mouvements sont très intéressants car ils font cheminer différemment les jeunes qui entrent sur le marché du travail. Le message qu’ils véhiculent est : Investis dans ta formation, cela va t’aider à trouver un travail dans lequel tu vas être bien rémunéré. »
L’indépendance financière est un sujet qui revient régulièrement dans les conversions avec sa clientèle de jeunes professionnels « C’est un choix de vie. C’est aussi une belle façon de se donner des objectifs. Il n’est jamais trop tard pour changer notre mindset à ce sujet, mais plus on commence tôt, plus on a des chances d’atteindre nos objectifs. »