Développement des affaires | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/fi-releve/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 28 Oct 2025 18:17:03 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Développement des affaires | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/fi-releve/ 32 32 Les commentaires des clients valent de l’or https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/les-commentaires-des-clients-valent-de-lor/ Thu, 30 Oct 2025 10:16:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110283 DÉVELOPPEMENT — Écouter les clients rapporte de la confiance… et des dollars.

L’article Les commentaires des clients valent de l’or est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Longtemps, les retours clients ont été considérés seulement comme une exigence de conformité. Les autorités réglementaires demandaient aux firmes de prouver qu’elles recueillaient des avis afin de garantir la transparence, la protection du consommateur et le traitement équitable des clients.

Or, cette vision est aujourd’hui dépassée, selon Emily Wastie, responsable des cabinets chez VouchedFor, un site d’avis dédié aux conseillers financiers britanniques, citée dans IFA Magazine.

« Les retours clients ne relèvent plus uniquement de la conformité réglementaire. Ils sont devenus un puissant outil de croissance, qui aide à améliorer la conversion, stimuler les recommandations et débloquer des occasions de ventes croisées. »

Les commentaires des clients permettent d’identifier les points de friction dans leur parcours (communication, honoraires, compréhension des offres). Ils aident également à améliorer la conversion des prospects en clients et créent des occasions de ventes croisées ou de recommandations.

Les firmes qui démontrent qu’elles agissent réellement sur les retours parviennent souvent à fidéliser leurs clients sur le long terme, indique Emily Wastie. En d’autres termes, mesurer et comprendre les retours, et y réagir rapidement s’avère payant.

David James Wealth, un cabinet-boutique londonien de planification financière pour les gens d’affaires, a fait des retours clients une partie intégrante de sa culture. Son constat : même les retours des prospects qui ne sont pas convertis en clients sont précieux. « Au début, les gens sont réticents à recevoir des retours, par peur de ce qu’ils pourraient découvrir. Mais c’est un cadeau », déclare le fondateur de l’entreprise.

À la suite de l’analyse des commentaires des clients, la compréhension des honoraires par les prospects est passée de 50 % à 87,5 %. Le sentiment d’aisance à discuter de tout sujet est monté de 62,5 % à 100 %, et l’intention de devenir client a bondi de 62,5 % à 93,75 %.

Le dirigeant indique qu’en matière de retour clients, l’amélioration continue est la clé. Une petite amélioration, aussi infime soit-elle, si elle est réalisée chaque jour, finit par avoir un grand impact, signale-t-il.

GPFM Financial Partners, un cabinet du Herfordshire, a généré pour sa part environ 20 millions de dollars d’actifs supplémentaires en 2023 en identifiant ses clients les plus enthousiastes. Ces derniers, qualifiés de « défenseurs passionnés », effectuent en moyenne 2,7 recommandations par an, contre 1,6 pour les autres, signale la firme.

Le cabinet a formé ses conseillers à solliciter ces recommandations de manière efficace et a obtenu un retour sur investissement de 289 fois sur cinq ans. Le secret ? La firme utilise les données issues des retours clients pour cibler des discussions à fort potentiel, notamment en ce qui concerne la planification intergénérationnelle. Chaque conversation liée à ce sujet débloque en moyenne 3 280 $ CAD de valeur potentielle. Le cabinet a gagné 28 nouveaux clients en peu de temps grâce à cette approche.

Chez Westminster Wealth, tous les lundis, les 60 conseillers reçoivent un rapport de retours classés selon leur priorité. Chaque retour négatif doit être traité en quatre à huit semaines. Cette méthode a permis à un conseiller expérimenté d’améliorer sa communication sur les honoraires. En reformulant et en confirmant les points clés à la fin de chaque réunion, il est passé des scores les plus faibles aux plus élevés en matière de compréhension client.

« Si vous ne mesurez pas, vous ne pouvez pas agir », souligne Martin Lockyer, associé directeur de Westminster Wealth. « Plus vite nous connaissons la situation, plus vite nos entreprises s’améliorent et prennent de la valeur. »

L’article Les commentaires des clients valent de l’or est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’épuisement professionnel guette les conseillers https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/lepuisement-professionnel-guette-les-conseillers/ Tue, 28 Oct 2025 10:02:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110249 DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES — Voici comment l’éviter !

L’article L’épuisement professionnel guette les conseillers est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Ermos Erotocritou sait d’expérience à quel point l’épuisement professionnel peut s’insinuer dans la vie d’un conseiller.

Lui qui a été conseiller en service financier pendant la majeure partie de sa carrière accompagne aujourd’hui de jeunes conseillers au Canada et aux États-Unis. Du fait de son ancienne vie, il comprend bien ceux qui passent de longues heures à leur bureau et répondent aux appels des clients en soirée.

« Théoriquement, on pourrait travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept, se souvient Ermos Erotocritou, fondateur et chef de la direction de l’Advisor Acquisition Academy à Whitby, en Ontario. Il y a toujours quelque chose à faire, et à cause de ça, les conseillers finissent par travailler énormément. »

Les périodes d’incertitude accroissent le risque d’épuisement, car elles forcent à s’adapter en permanence. Cette année, les conseillers ont dû rassurer leurs clients face aux fluctuations liées aux tarifs douaniers et au climat économique incertain ; un contexte stressant et exigeant.

Reconnaître les signes

Les signes typiques d’un début d’épuisement comprennent la fatigue, la baisse d’énergie, la diminution du rendement et l’irritabilité.

Il est essentiel de reconnaître ces signaux dès leur apparition, souligne Kevin Lawrence, chef de la direction de Lawrence & Co., une firme-conseil en croissance des entreprises établie à Vancouver, et auteur du livre Your Oxygen Mask First : 17 Habits to Help High Achievers Survive & Thrive in Leadership & Life.

Il recommande d’utiliser le modèle du continuum de santé mentale, conçu pour aider les gens à situer leur état entre bien-être et détresse. « Si vous savez reconnaître quand les choses changent, vous savez quand agir », soutient-il.

Établir des limites

Fixer des limites claires avec les clients est tout aussi important.

« Beaucoup de conseillers ont tendance à trop promettre. Cela crée beaucoup de stress, explique Ermos Erotocritou. Il faut que les clients sachent quand vous êtes disponible, et surtout quand vous ne l’êtes pas. »

Pour cela, il suggère de bloquer des zones sans rendez-vous dans l’agenda. « Réservez vos soirées, vos fins de semaine, ou une journée par semaine pour la famille. Sinon, vous travaillez sans arrêt », prévient-il.

Déléguer et se concentrer sur sa valeur

Souvent très autonomes, les conseillers essaient de tout faire eux-mêmes. Pourtant, déléguer est essentiel.

« La plupart devraient concentrer leur énergie sur ce qui crée le plus de valeur : rencontrer des clients et des prospects. Remplir de la paperasse ou gérer la conformité, ce n’est pas ce qui génère des revenus », souligne-t-il.

« Si vous n’avez pas d’adjoint, c’est que vous êtes l’adjoint », continue-t-il.

Kevin Lawrence ajoute qu’il faut bâtir une équipe complémentaire, sans croire pour autant que cela protège automatiquement de l’épuisement. « Quand on augmente sa capacité, beaucoup en profitent pour en faire encore plus », observe-t-il.

Adopter une routine et des « rituels de résilience »

Pour éviter de s’épuiser, il faut structurer ses journées : pauses, marche, hydratation, exercice. « Ne supposez pas que vous trouverez le temps, inscrivez-le dans votre calendrier », conseille Ermos Erotocritou.

Kevin Lawrence recommande aussi d’avoir un mécanisme d’imputabilité et de pratiquer des rituels de résilience : activité physique, méditation, écriture, musique, art…

« Quand les gens s’épuisent, ils cessent presque toujours de faire ces choses-là. Ils se sacrifient, et ça finit par ne plus fonctionner », constate-t-il.

Chercher de l’aide

Enfin, il rappelle qu’il faut savoir demander de l’aide.

« Tout le monde devrait avoir un thérapeute ou un conseiller à qui parler. Quand quelque chose va mal physiquement, on consulte un médecin ; quand c’est dans la tête, il faut consulter un professionnel aussi », recommande-t-il.

L’article L’épuisement professionnel guette les conseillers est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Rockefeller Capital accueille de nouveaux investisseurs https://www.finance-investissement.com/fi-releve/rockefeller-capital-accueille-de-nouveaux-investisseurs/ Mon, 27 Oct 2025 09:48:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110416 IGM Financial demeurera le deuxième plus important actionnaire.

L’article Rockefeller Capital accueille de nouveaux investisseurs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
IGM Financial demeurera le deuxième actionnaire en importance de la société américaine Rockefeller Capital Management à la suite de l’entrée de plusieurs nouveaux investisseurs dans le cadre d’un financement annoncé le 14 octobre dernier.

Le nouveau groupe d’investisseurs, mené par Mousse Partners, Progeny 3 et Abrams Capital, se joint aux investisseurs existants : Viking Global Investors, la famille Rockefeller et la famille Desmarais. Cette dernière contrôle la société mère d’IGM, Power Corporation du Canada.

Le montant levé et les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilés. Toutefois, IGM a indiqué dans un communiqué que l’opération confère à Rockefeller, une société de services financiers indépendante spécialisée auprès des familles ultra-fortunées, une valeur d’entreprise de 6,6 milliards de dollars américains (G$ US).

« Le soutien continu de nos investisseurs actuels témoigne de la solidité et de la dynamique de notre entreprise alors que nous entamons cette prochaine phase de croissance, se réjouit Gregory J. Fleming, président et chef de la direction de Rockefeller Capital Management, dans le communiqué. Cette recapitalisation représente une étape importante, pleinement alignée sur les objectifs stratégiques à long terme de Rockefeller Capital Management. »

IGM avait acquis en 2023 une participation de 20,5 % dans Rockefeller Capital Management pour 622 millions de dollars américains (M$ US), tout en vendant sa filiale Investment Planning Counsel à Canada Vie pour 575 M$ CA.

D’après la nouvelle valorisation, la participation actuelle d’IGM dans Rockefeller est estimée à 1,13 G$ US (1,58 G$ CA), soit une hausse d’environ 45 % par rapport à son investissement initial.

« Nous sommes fiers des progrès rapides et constants réalisés par Rockefeller pour s’imposer au sommet du secteur de la gestion de patrimoine aux États-Unis, assure James O’Sullivan, président et chef de la direction d’IGM, dans un communiqué. Les données financières de la transaction parlent d’elles-mêmes. Nous demeurerons le seul gestionnaire de patrimoine dans leur structure de propriété et le deuxième actionnaire en importance de Rockefeller. Notre intérêt est stratégique et à long terme. »

IGM cédera une petite partie de sa participation afin de soutenir les objectifs de la transaction, dont les détails seront précisés lors de la clôture de l’opération, indique-t-il.

La transaction devrait être conclue d’ici la fin de l’année.

Rockefeller gère 187 G$ US d’actifs pour le compte de clients au sein de ses divisions Rockefeller Global Family Office, Rockefeller Asset Management et Rockefeller Global Investment Banking. La société dessert des clients fortunés et ultra-fortunés, des institutions et des entreprises à partir de bureaux situés aux États-Unis et à Londres.

L’article Rockefeller Capital accueille de nouveaux investisseurs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Retraite : la génération X mal préparée https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/retraite-la-generation-x-mal-preparee/ Thu, 23 Oct 2025 10:22:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110169 DÉVELOPPEMENT — Elle a besoin d’accompagnement.

L’article Retraite : la génération X mal préparée est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Alors que les premiers membres de la génération X — née entre 1965 et 1980 — soufflent 60 bougies en 2025, une étude de l’assureur Northwestern Mutual révèle que plus de la moitié d’entre eux (54 %) estiment ne pas être prêts pour la retraite sur le plan financier.

Dans l’ensemble, ils jugent qu’il leur faudrait près de deux millions de dollars pour une retraite confortable, soit 432 000 $ de plus que la moyenne nationale, considérée comme le « chiffre magique ». Pourtant, la réponse la plus fréquente quand on leur demande combien ils ont épargné se limite à l’équivalent de deux années de revenu, souligne l’étude effectuée aux États-Unis.

La génération X est la plus inquiète quant à la possibilité de survivre à ses économies : 56 % le redoutent, contre 40 % des baby-boomers. Près de la moitié (48 %) s’attendent à devoir continuer à travailler à la retraite, que ce soit à temps partiel (un tiers) ou à temps plein (un quart), avant tout pour boucler leur budget, mais aussi pour maintenir leur style de vie ou se sentir utiles.

Cette incertitude engendre une forte anxiété : plus d’un tiers des X affirment que les finances les empêchent de dormir au moins une fois par mois, un niveau plus élevé que chez leurs aînés.

Autre préoccupation majeure : près de la moitié doutent que les programmes gouvernementaux de retraite soient encore en place au moment où ils en auront besoin.

Lacunes dans la planification

Comparativement à leurs aînés, les X maîtrisent moins bien l’impact de l’inflation, de la fiscalité, des frais de santé et de la volatilité sur des marchés sur leur retraite. La moitié admettent s’être concentrés sur la croissance de leurs actifs sans les protéger adéquatement, un écart marqué avec les baby-boomers (35 %).

Cette fragilité découle en partie de facteurs générationnels, explique Northwestern Mutual : les baby-boomers ont bénéficié plus largement de régimes de retraite à prestations déterminées, alors que les X ont dû composer avec le passage aux régimes de retraite à cotisation déterminée. De plus, ils se retrouvent souvent à soutenir financièrement leurs parents vieillissants et leurs enfants à charge, ce qui alourdit leur pression budgétaire.

Peu enclins à demander de l’aide

Malgré leurs inquiétudes, les X sont moins susceptibles de recourir à un professionnel pour gérer leurs finances : environ un tiers consultent un conseiller, soit 10 % de moins que les baby-boomers.

Pour l’assureur, il devient urgent d’outiller cette génération afin de l’aider à combler son retard. Les programmes d’avantages sociaux peuvent y contribuer en fournissant des programmes de bien-être financier, une offre élargie en assurances, des incitatifs à l’épargne d’urgence ou de la planification des soins de longue durée.

L’éducation financière, l’accès à des conseillers, des outils de planification et des stratégies de protection des actifs figurent parmi les solutions. « Avec les aînés de cette génération atteignant maintenant 60 ans, le temps presse pour mettre en place des interventions significatives », avertit Christian Mitchell, vice-président exécutif de Northwestern Mutual.

L’article Retraite : la génération X mal préparée est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Gestion de clients : composer avec les rendez-vous oubliés https://www.finance-investissement.com/fi-releve/gestion-de-clients-composer-avec-les-rendez-vous-oublies/ Tue, 14 Oct 2025 09:51:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110311 DÉVELOPPEMENT — On doit miser sur les rappels et outils qui les facilitent.

L’article Gestion de clients : composer avec les rendez-vous oubliés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
C’est un problème qui afflige les conseillers en services financiers et tous les professionnels : le client ne rappelle pas, il annule les rendez-vous à la dernière minute, il ne fait pas ses suivis. Ces oublis nuisent à la productivité des conseillers en sécurité financière et certains d’entre eux les ont déplorés à l’occasion du Baromètre de l’assurance 2024.

« J’ai de la difficulté à gérer les clients qui ne rappellent pas. Je remarque cela surtout chez les millénariaux », affirmait un répondant à propos de ses défis sur le plan sa productivité. Un autre représentant en assurance de personnes approfondit le problème : « Les clients qui déménagent changent de numéro de téléphone, de courriel, sans nous informer. Il est très difficile de retrouver ces clients. Surtout lors d’achats de blocs d’affaires pour la continuité des affaires. »

« La gestion de la relation est un enjeu. Les clients sont difficiles à joindre, manquent de temps et on n’est pas une priorité. Il est difficile d’obtenir rapidement les documents des clients pour faire l’analyse », indique un troisième.

« C’est le no show (défaut de se présenter), résume Christian Laroche, consultant stratégique en distribution de services financiers. Il faut prévoir dans sa carrière que 15 % des rendez-vous vont devenir des no show. »

C’est la plaie des restaurateurs, qui peuvent depuis le 17 juillet facturer des frais allant jusqu’à 10 $, moyennant certaines conditions, aux clients qui ne se présentent pas. Ce n’est pas une solution facilement applicable par les conseillers. « Je ne suis pas prêt à comparer la clientèle d’un restaurant à celle d’un conseiller, dit Jean Morissette, consultant auprès de l’industrie des services financiers. On ne demande pas le numéro de carte de crédit d’un client avant d’établir un rendez-vous avec lui. »

Contrairement au secteur de la restauration, où le client est presque toujours à blâmer, dans le conseil financier, les deux spécialistes s’entendent pour faire reposer le blâme sur le représentant. « Le problème, c’est le conseiller, pas le client », tranche Christian Laroche.

Les deux spécialistes recommandent vivement l’emploi d’un logiciel de gestion de relation avec les clients (GRC) qui permet de faire un suivi des rendez-vous dans le temps, d’effectuer des rappels, etc. Mais attention, « le problème ne tient pas seulement à un outil, avertit Jean Morissette, mais à une méthode dans le cabinet, à un processus bien établi pour encadrer les rencontres avec les clients ».

« Si le client ne donne pas signe de vie, c’est parce qu’il ne voit pas l’importance de la rencontre ou de la transaction, ou même du service, affirme Christian Laroche. Il faut donner du punch au rendez-vous, en indiquant par exemple au client qu’il sera question d’une étape essentielle du plan de retraite. »

Jean Morissette abonde dans le même sens : « Pour que la rencontre soit un succès, avise-t-il, envoyez un document avant la rencontre, un ordre du jour, qui démontre que la rencontre est prise au sérieux. »

Pour éviter que les rendez-vous se perdent, il faut veiller à envoyer un rappel deux jours avant la rencontre. « C’est inconfortable de ne pas se présenter à une rencontre quand quelqu’un nous a appelé deux jours avant », glisse Jean Morissette.

Ces mêmes observations valent pour les clients qui se perdent parce qu’ils changent d’adresse ou de numéro de téléphone. « C’est le genre de situation qui arrive surtout aux conseillers qui n’ont pas réussi à rendre leur service important pour leurs clients, soutient Christian Laroche. Si on conserve une bonne proximité, on ne devrait pas avoir ce type de situation. En fait, c’est un vieux problème qui tient à l’époque du papier quand les noms des gens étaient enfouis au fond d’un classeur, mais avec toute la technologie d’aujourd’hui, ça ne devrait pas survenir. »

L’article Gestion de clients : composer avec les rendez-vous oubliés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Comment traiter les inévitables plaintes ? https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/comment-traiter-les-inevitables-plaintes/ Thu, 09 Oct 2025 10:18:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109924 DÉVELOPPEMENT - Et éviter qu’elles se transforment en litiges coûteux…

L’article Comment traiter les inévitables plaintes ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Même si personne ne désire en recevoir, les plaintes font partie intégrante de toute activité humaine. Et dans le cas des conseillers, il est essentiel de traiter les rétroactions négatives avec soin pour éviter qu’elles ne dégénèrent en litiges coûteux, recommande Financial Planning.

Toutes les plaintes ne se valent évidemment pas. Ces dernières peuvent découler d’un simple désagrément, comme un manque de places de stationnement proche du bureau du conseiller, tandis que d’autres peuvent porter sur des allégations graves de préjudices financiers, pouvant mener à un arbitrage par la FINRA ou à des poursuites judiciaires.

Se fier aux professionnels de la conformité

Les conseillers ont donc tout intérêt à consulter rapidement un avocat ou un professionnel de la conformité après la moindre plainte. Ce simple geste peut éviter d’entacher durablement le dossier d’un conseiller.

Il est important de s’y prendre tôt avant que tout ne dégénère ou de s’assurer qu’il s’agit bien d’une « vraie plainte ». Mieux vaut rapporter un fait anodin que d’ignorer un problème sérieux, recommande Kyrstin Ritsema, directrice exécutive chez Confluence, firme de technologies réglementaires, dans l’article du Financial Post.

Il est également essentiel de s’assurer qu’il y a bien des traces écrites des communications, même si celles-ci se font au téléphone pour mieux cerner le problème. Pour éviter le moindre problème, les professionnels ont également tout intérêt à suivre à la lettre les procédures internes de documentation.

Une documentation rigoureuse

Pour se protéger, un conseiller devrait toujours s’assurer d’avoir une trace du contenu de ses rencontres clients. Ce niveau de précaution s’avère crucial lorsque les choses tournent mal. Cela permet de se protéger contre les plaintes infondées ou les clients qui affirment faussement ne pas avoir été mis au courant d’une information importante.

De plus, chaque plainte nécessite une réponse rapide et professionnelle encore une fois bien documentée et si possible révisée par le département de conformité ou un avocat. Les entreprises ont donc tout intérêt à formaliser leur processus de traitement des plaintes dans leurs politiques et procédures internes.

En conclusion, il est important de ne pas négliger la moindre plainte. Il est nécessaire d’y répondre rapidement, mais intelligemment. Avant d’aller trop vite, il vaut mieux consulter l’avis d’un expert en réglementation et surtout de s’assurer de toujours tout documenter pour éviter les malentendus.

L’article Comment traiter les inévitables plaintes ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
4 pratiques pour accélérer sa croissance https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/4-pratiques-pour-accelerer-sa-croissance/ Tue, 07 Oct 2025 10:46:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110017 DÉVELOPPEMENT – Selon une étude de LPL Financial.

L’article 4 pratiques pour accélérer sa croissance est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Pourquoi certains conseillers réussissent-ils à faire croître leur pratique beaucoup plus vite que d’autres ? Et comment certaines firmes parviennent-elles à accélérer leur développement ? Une étude du cabinet de courtage américain LPL Financial, relayée par Think Advisor, apporte des éléments de réponse.

Réalisée entre 2018 et 2024 auprès d’environ 14 000 conseillers et cabinets à différents stades de croissance, l’étude met en évidence quatre pratiques qui distinguent les organisations à forte progression.

Selon LPL, les conseillers et institutions qui mettent en œuvre ne serait-ce que deux de ces pratiques affichent des taux de croissance cinq fois supérieurs à ceux de leurs pairs.

  1. Cibler et séduire les bons prospects

Les cabinets les plus performants se concentrent sur des clients à fort potentiel à long terme, par exemple de jeunes entrepreneurs en pleine expansion ou des professionnels en début de carrière à revenus élevés.

Ils s’efforcent aussi de renforcer leur efficacité opérationnelle en automatisant certaines tâches administratives (signature électronique, gestion documentaire sécurisée), en intégrant des outils pour suivre les interactions clients en temps réel ou en déléguant la conformité et le back office à des équipes spécialisées pour libérer du temps aux conseillers.

Enfin, ils préparent leur organisation à soutenir la croissance en définissant des priorités claires et en exploitant leurs données pour identifier des pistes d’action ciblées.

Think Advisor cite l’exemple d’entreprises qui maintiennent un portefeuille équilibré, avec un âge médian des clients de 60 ans ou moins et généralement moins de 35 % de clients en phase de décaissement, afin d’anticiper les besoins de la prochaine génération et de sécuriser un flux continu d’actifs sous gestion.

  1. Mieux classer les clients pour mieux les servir

La segmentation de la clientèle est une autre pratique gagnante. Selon LPL Financial, 30 à 60 % de la croissance provient des clients qui détiennent le plus d’actifs sous gestion, et environ 35 % de la croissance vient de clients possédant 500 000 $ ou plus.

Segmenter permet d’affiner le modèle de service en fonction de critères concrets, tels que le montant de l’actif, l’étape de vie, la complexité de la planification, le potentiel de croissance ou l’affinité avec le conseiller. Cela aide à concentrer les efforts sur les segments à plus forte valeur ajoutée et d’ajuster le niveau de service au profil des clients.

  1. Approfondir la relation avec ses meilleurs clients

Selon l’étude, les conseillers et institutions qui détiennent 60 % ou plus des actifs des clients en mode-conseil enregistrent des gains récurrents par rapport à ceux qui se contentent d’offrir un service de courtage traditionnel.

La planification sur mesure et l’accompagnement adapté aux besoins complexes sont deux éléments essentiels pour fidéliser les clients à fort potentiel.

Miser sur le conseil permet de renforcer la relation, d’augmenter la rétention des actifs et de créer un cadre propice à des discussions plus riches avec la clientèle existante et la prochaine génération.

  1. Utiliser les données pour booster l’acquisition de clients

Les cabinets performants adoptent une approche proactive et pilotée par les données pour l’acquisition de nouveaux clients, par exemple en fusionnant avec un cabinet complémentaire afin de gagner instantanément une clientèle qualifiée, en tissant des partenariats avec des professionnels qui font affaire avec des clients à revenu élevé, ou en utilisant le marketing numérique (infolettres, réseaux sociaux, etc.) pour repérer et attirer des prospects ciblés.

Selon LPL Financial, les conseillers et institutions les plus performants renouvellent 10 % ou plus de leur clientèle chaque année tout en augmentant l’actif moyen sous gestion par nouveau client.

Il n’est pas nécessaire d’appliquer ces quatre leviers à la fois pour obtenir des résultats, précise Think Advisor. Une approche plus progressive permet de prioriser les actions suivies de l’impact le plus immédiat et de tester les changements avant de les étendre à l’ensemble de l’organisation.

L’article 4 pratiques pour accélérer sa croissance est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Zum Rails : bâtir l’avenir des paiements https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/zum-rails-batir-lavenir-des-paiements/ Mon, 29 Sep 2025 10:36:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110049 FORUM FINTECH – La start-up montréalaise comble un angle mort des banques.

L’article Zum Rails : bâtir l’avenir des paiements est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Depuis ses débuts modestes au sein de la Station Fintech, à Montréal, Zum Rails trace son chemin dans le monde des paiements bancaires. L’entreprise propose une nouvelle architecture logicielle pour fluidifier, sécuriser et moderniser les flux financiers. Son cofondateur, Marc Milewski, partage ses défis et ses ambitions.

L’histoire de Zum Rails commence en 2019, alors que la pandémie de COVID-19 force de nombreuses entreprises à revoir leur organisation. Trois entrepreneurs montréalais — Marc Milewski, Myles Schwartz et Marcel Ferreira — cherchent un point de ralliement. La Station Fintech, située Place Ville-Marie, devient leur repaire. « C’était un endroit où on pouvait s’unir, et ça faisait le plus de sens à l’époque », raconte Marc Milewski.

L’entreprise, qui n’a pas déménagé, compte aujourd’hui une soixantaine d’employés et a mis le pied aux États-Unis. Mais l’esprit d’origine — bâtir une entreprise financière en marge des grandes institutions — demeure bien vivant.

Construire sur les rails des autres

Zum Rails s’inscrit dans le sillage de l’open banking et des paiements instantanés. « Pendant des années, les banques et le gouvernement en parlaient, mais personne ne faisait rien », affirme l’entrepreneur, rencontré en marge du Forum Fintech tenu à Montréal, en septembre. Il a décidé de combler ce vide.

Plutôt que de créer sa propre infrastructure, Zum Rails propose une couche logicielle qui s’appuie sur les rails existants (transferts bancaires, Visa, Mastercard, etc.). La fintech y a ajouté des outils de protection contre les risques, de tokenisation et de gestion de la responsabilité. L’idée : offrir aux entreprises un écosystème où elles peuvent « choisir leur propre parcours » en matière de remboursements, d’émission de cartes ou d’intégration bancaire.

Le succès de l’entreprise repose sur un constat : les banques traditionnelles ont délaissé certains besoins fondamentaux de leurs clients d’affaires. « Les remboursements interbancaires sont devenus un point de friction élevé. C’est très ouvert à la fraude, au risque, et peu convivial », explique Marc Milewski. En réponse, Zum Rails agit comme un couteau suisse technologique, capable d’être intégré là où les banques peinent à suivre. L’outil permet aux entreprises d’offrir des solutions rapides et flexibles aux utilisateurs souhaitant bénéficier d’un accès immédiat à leur argent, grâce à une structure de paiement utilisant des protocoles de conformité comme le KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering).

Cette approche attire. L’entreprise compte plusieurs milliers de clients et a complété avec succès une ronde de financement de série A il y a 18 mois. Elle détient également une licence qui lui permettra d’émettre des cartes Mastercard en marque blanche. L’entreprise travaille avec plusieurs marchands, producteurs agricoles et clubs sportifs, qui utilisent la plateforme pour émettre des cartes sécurisées à leurs clients ou membres. Certaines grandes chaînes de restauration s’en servent également pour effectuer des paiements immédiats.

L’un des défis actuels de la PME est d’accompagner des clients de tailles et de maturités technologiques très variés. « Certains peuvent s’intégrer en une journée. D’autres ont des processus plus longs. Il faut marcher avec eux et s’assurer que tout fonctionne à 100 % », résume le cofondateur. Car au bout du compte, « c’est leur argent, leur business, leur sang. » L’objectif est maintenant de renforcer la présence de l’entreprise aux États-Unis, tout en poursuivant l’optimisation de son infrastructure.

Une communauté pour mieux innover

L’un des éléments qui distinguent Zum Rails, selon Marc Milewski, est son environnement de travail. Contrairement aux espaces de coworking classiques, la station FinTech de Finance Montréal permet une synergie entre entreprises du même secteur, qui y trouvent aussi du mentorat et de l’accompagnement. « Tout le monde essaie de faire la même chose : regarder des zones de services financiers et se dire “je peux faire mieux”. Ça crée un écosystème stimulant où des idées peuvent circuler, se croiser, se concrétiser. »

Plus qu’un projet d’affaires, Zum Rails est aussi l’aboutissement d’un parcours personnel. « Je voulais construire quelque chose de valeur. C’est le travail de ma vie », confie Marc Milewski. Ses autres réussites : avoir élevé seul un enfant tout en bâtissant l’entreprise et ne jamais avoir perdu un client qui traitait plus de 1 % de ses paiements avec leur solution.

Aujourd’hui, l’entreprise regarde vers l’avenir. Et si ses autres cofondateurs rêvent que l’entreprise devienne « plus grande que Shopify », Marc Milewski, lui, préfère rester prudent. « Je veux que l’entreprise devienne aussi grande que possible, avec ou sans moi. Ce sera toujours mon idée. »

L’article Zum Rails : bâtir l’avenir des paiements est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Rose des Vents : une boussole pour la finance durable https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/rose-des-vents-une-boussole-pour-la-finance-durable/ Mon, 29 Sep 2025 10:23:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110053 FORUM FINTECH – Mère et entrepreneure : le double défi d’Odrey Robillard

L’article Rose des Vents : une boussole pour la finance durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lancée en septembre 2024, l’entreprise Rose des Vents incarne la volonté de redonner du sens à la finance. Portée par l’une des participantes au parcours ElleFintech de Finance Montréal, la jeune entreprise de conseil conjugue stratégie ESG (environnemental, social et de gouvernance), engagement communautaire et entrepreneuriat au féminin.

C’est pendant son deuxième congé de maternité que l’idée de créer Rose des Vents a germé dans l’esprit d’Odrey Robillard. Pour elle, c’était l’occasion rêvée de prendre un pas de recul face au milieu de la finance et de réfléchir à la façon de maximiser son impact professionnel dans un monde en profonde transformation.

Alors que les indices ESG sont bousculés et que plusieurs organisations revoient leurs politiques, réorienter sa carrière dans ce secteur pouvait sembler audacieux.

« Ce n’est pas un contexte facile pour lancer une entreprise, surtout en finance durable, où certains termes comme ESG sont devenus polarisants. Mais justement, c’était le bon moment », affirme Odrey Robillard.

Diplômée en finance de l’Université de Sherbrooke, ses premiers entretiens d’embauche dans le secteur bancaire lui font prendre conscience d’un écart entre ses valeurs et celles du secteur bancaire. Elle quitte alors les processus de recrutement pour s’inscrire à une maîtrise en environnement, un virage déterminant.

De retour au Québec après un séjour en France, elle débute sa carrière au Groupe d’Investissement responsable (GIR), une PME qui exerce les droits de vote pour le compte de grandes organisations, puis rejoint en 2015 la première équipe en investissement responsable formée par la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« C’était un moment fondateur. La Caisse est un bijou qu’on connaît mal au Québec. Elle a pris un réel leadership sur la finance durable à partir de 2017, notamment avec sa stratégie climatique », se souvient-elle.

En 2019, elle intègre le Fonds de solidarité FTQ, qui cherchait alors à structurer sa propre approche d’investissement responsable. Elle contribue à bâtir une équipe et à tisser des liens avec les entrepreneurs du Québec. Elle y occupera le poste de directrice du développement durable, placements privés et investissements d’impact pendant deux ans.

De l’intrapreneuriat à l’entrepreneuriat

Au fil du temps, Odrey Robillard ressent les limites du cadre organisationnel. « Quand on travaille dans une grande structure, il y a des balises. On ne peut pas toujours connecter les acteurs entre eux ou initier des projets plus risqués », explique-t-elle. Le désir d’entreprendre prend le dessus. « Je me suis toujours définie comme une intrapreneure. Mais au fond, je suis une entrepreneure : j’ai la vision, la capacité de faire arriver les choses et l’envie de tracer ma propre feuille de route. »

Plutôt que de sauter dans le vide, elle prépare soigneusement sa transition. Elle constitue un fonds de prévoyance pour assumer quelques mois sans revenus. Son premier mandat arrive en 2024 grâce à son implication au sein du conseil d’administration d’une fondation. Ce mandat à temps partiel lui permet de poser les premiers jalons de son entreprise : recherche de nom, identité de marque, site web, etc. tout se fait pas à pas, avec l’aide de coachs et mentors.

Le programme d’accélération ElleFintech, chapeauté par Finance Montréal, joue un rôle déterminant dans le déploiement de Rose des Vents. L’entrepreneure y bénéficie d’un encadrement personnalisé pour structurer son argumentaire, rencontre d’autres entrepreneures et se rapproche de l’écosystème fintech de la métropole. Cerise sur le gâteau : elle signera prochainement un bail dans la nouvelle phase d’expansion des bureaux de Finance Montréal à la Place Ville-Marie. « Jamais je n’aurais pensé avoir un bureau au cœur du quartier financier. C’est à la fois symbolique et motivant », confie-t-elle.

Pour l’instant, Rose des Vents est une entreprise de service-conseil. Mais l’aspect technologique pourrait évoluer. L’intégration d’outils d’intelligence artificielle pour mieux traiter les enjeux ESG fait partie des pistes explorées.

Briser les barrières et inspirer

Être entrepreneure et mère de deux jeunes enfants est un double rôle exigeant. Odrey Robillard souligne l’importance d’une bonne organisation, d’un réseau de soutien… et d’un partenaire engagé. « Mon conjoint me pousse depuis trois ans à lancer mon entreprise. Il m’appuie à 100 % et prend en charge beaucoup de choses à la maison. »

Le rythme est intense : journées longues, soirées prolongées après le coucher des enfants, mais les priorités restent claires. « Avoir du temps de qualité avec mes enfants est non négociable. Je suis présente pour eux tous les soirs et toutes les fins de semaine », dit-elle. Pour préserver cet équilibre, elle s’apprête à ouvrir un premier poste dans son entreprise, signe d’une croissance rapide et d’un besoin urgent de déléguer.

Être une femme entrepreneure dans le secteur fintech n’est pas sans défis. « Il faut toujours établir sa crédibilité. Et quand tu es jeune et que tu arrives dans un comité d’investissement, tu es encore trop souvent la seule femme autour de la table », évoque-t-elle.

Elle insiste sur l’importance d’avoir plus de modèles variés, notamment pour les femmes qui jonglent entre famille et ambition professionnelle. Elle appelle aussi les employeurs des conjoints à soutenir davantage l’implication des hommes dans la vie familiale.

Malgré les obstacles, elle garde le cap. « Ce qu’il faut, c’est de la détermination, de l’endurance… et un peu de naïveté », dit-elle en riant. Rose des Vents repose sur cinq valeurs clés : espoir, détermination, audace, réciprocité et excellence. Autant de boussoles pour orienter sa trajectoire dans un secteur en pleine mutation.

L’article Rose des Vents : une boussole pour la finance durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Hopper et Nesto ont su naviguer dans la tempête https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/hopper-et-nesto-ont-su-naviguer-dans-la-tempete/ Mon, 29 Sep 2025 10:06:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110029 FORUM FINTECH – Savoir pivoter vite : le propre des fintechs.

L’article Hopper et Nesto ont su naviguer dans la tempête est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Elles sont rapides, réactives et flexibles. Des atouts essentiels pour naviguer contre vents et marées dans les remous d’une industrie en pleine transformation. Montréal, grâce à un écosystème accueillant, a vu émerger des fleurons comme Hopper et Nesto. Ces entreprises ont su se réinventer et trouver des vents porteurs.

Hopper : du voyage aux services financiers

Fondée en avril 2007 à Montréal, dans le quartier Rosemont, Hopper s’est d’abord fait connaître comme une application mobile de réservation de voyage. L’entreprise a connu une croissance fulgurante avant qu’un nuage noir ne s’abatte : la pandémie de COVID-19 et la fermeture du trafic aérien mondial. Une catastrophe pour l’industrie du voyage. « Nos revenus ont diminué de 95 % le 20 mars 2020, juste après notre meilleur jour de vente », a raconté Patrick Surry, lors du Forum Fintech, tenu en septembre à Montréal. Il s’est joint à l’entreprise en 2013 en tant que responsable des données scientifiques.

Pour survivre et rebondir, Hopper a opéré un pivot radical. Aujourd’hui, 90 % de ses revenus proviennent de sa division Hopper Technology Solutions (HTS), qui conçoit depuis 2021 des solutions fintechs pour l’industrie du voyage, souvent en partenariat avec des banques comme Capital One ou Lloyds.

L’entreprise a transformé sa mission initiale — simplifier et rendre plus abordable les voyages — en une offre de produits financiers complémentaires : options de flexibilité, protections contre les annulations, modèles de remboursement partiel pour des vols et des hôtels non remboursables, etc.

« Nous avons découvert que nous sommes bons parce que nous collectons toutes ces données sur les voyages et les voyageurs, non seulement de nos propres clients, mais aussi des recherches autour du monde, et nous utilisons cela pour créer de nouvelles options pour les voyageurs », a affirmé Patrick Surry.

En collaboration avec Air Canada, Hopper a mis au point un modèle d’options permettant à un client de se faire rembourser un vol non remboursable. La même approche s’applique aux hôtels. Hopper garde une partie du remboursement en cas d’annulation. « L’idée est de générer des revenus via des modèles d’arbitrage, tout en ajoutant de la valeur au consommateur », dit Patrick Surry.

Nesto : l’hypothèque réinventée

Fondée à Montréal en 2018, Nesto est un autre exemple d’une fintech qui a su transformer les obstacles en tremplins. L’entreprise a commencé ses opérations comme courtier hypothécaire en ligne. Elle est ensuite devenue prêteuse, gestionnaire de prêts puis fournisseuse de technologie auprès d’autres institutions financières, même si ces dernières ne sont pas toujours conscientes du rôle que la fintech joue en coulisses.

Son cofondateur et président, Malik Yacoubi, se souvient à ses débuts de s’être fait « virer de bord » par des banques qui trouvaient la fintech trop petite ou parce qu’elles étaient déjà engagées dans leurs propres projets technologiques.

Sept ans plus tard, la donne a changé : Nesto emploie 1 100 personnes à travers le Canada, administre 72 milliards de dollars en prêts hypothécaires et collabore avec la plupart des grandes institutions financières du pays. L’an dernier, elle a fait l’acquisition du Groupe CMLS, une société de financement hypothécaire, pour renforcer ses activités commerciales.

Malik Yacoubi insiste sur la complexité extrême du secteur hypothécaire, à la fois décourageante et fascinante : « Chaque interaction avec un client est l’occasion de recueillir une quantité énorme d’informations sensibles, ce qui exige une structuration rigoureuse et une transparence exemplaire. »

L’ambition de Nesto est désormais de bâtir une plateforme intégrée, « à la manière de Shopify, mais pour l’industrie hypothécaire ». Cette plateforme offrira une expérience fluide de bout en bout aux consommateurs, de la demande jusqu’à la gestion des services. Ce projet prendra encore au moins dix ans à se concrétiser, reconnaît-il. Toutefois, l’intelligence artificielle devrait contribuer à rentabiliser le modèle en accélérant l’automatisation de certaines tâches et en simplifiant le parcours client.

Trois facteurs clés de réussite

Quels sont les facteurs de réussite pour une fintech ? Le CEO de Nesto mentionne trois principes : aller vite (le plus vite possible). Il note que plusieurs jeunes pousses attendent trop longtemps avant de se lancer, ce qui leur nuit.

Deuxièmement, il faut être prêt à pivoter selon les besoins du marché (« On est passé de courtier à prêteur puis à entreprise qui fournit des services en marque blanche à des banques. Mais si on n’était pas passé par ces étapes, ça n’aurait pas fonctionné »).

Troisièmement, la qualité de l’équipe est déterminante. Il faut s’entourer des meilleurs talents. « Tu es aussi bon que ton groupe d’employés », dit Malik Yacoubi. Un défi supplémentaire alors que les talents sont rares et fortement convoités.

L’article Hopper et Nesto ont su naviguer dans la tempête est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>