Dans ce premier article d’une série de deux, trois professionnels engagés partagent leur expérience et distinguent pour nous quelques ingrédients de base nécessaires à la recette d’une implication efficace.
Identifier ses objectifs
Pour certains, l’implication est avant tout une manière de donner au suivant. « Dans l’industrie financière, nous sommes privilégiés, donc c’est la moindre des choses de redonner un peu à ceux qui n’ont pas les opportunités que nous avons », fait remarquer Maxime Gauthier, chef de la conformité et représentant en épargne collective chez à Mérici Services Financiers à Sherbrooke. Il s’implique entre autres à l’Académie du Trésor, qui offre des formations en finances personnelles en milieu scolaire.
Pour d’autres, cette considération est arrivée plus tard en carrière. « Je ne veux pas paraître mercantile, mais je crois qu’en commençant, il faut avoir un objectif de croissance individuelle, soit d’augmenter notre réseau et d’aller se chercher une plus-value dans des organismes d’affaires », estime Manon Lévesque, planificatrice financière et représentante en épargne collective pour Desjardins Cabinet de services financiers inc. basée à Charlesbourg.
Mme Lévesque s’est donc d’abord impliquée au sein de la Jeune chambre de commerce de Québec. « Par la suite, quand nous avons trouvé notre niche, il faut partager de notre temps, notre énergie et de notre argent avec la collectivité », nuance celle qui a récemment été présidente d’honneur d’une soirée au profit de la Société Alzheimer de Québec et du Trophée Roses des Sables.
Choisir ses causes avec son cœur
« Il faut s’impliquer pour une cause qui nous rejoint et qui nous tient à coeur », affirme Louis Khalil, premier vice-président et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale à Rimouski. Dans son cas, il s’agit des jeunes défavorisés, qu’il appuie entre autres au travers de la Fondation Ernest-Simard. « Nous étions trois gars chez nous, j’ai trois enfants en santé et je trouve que c’est essentiel d’aider les jeunes à bien partir dans la vie », résume-t-il.
Un constat qui rejoint Maxime Gauthier, père de deux enfants et président du conseil d’administration (c.a.) du centre de ressources périnatales Naissance Renaissance Estrie. « Tu ne peux pas t’impliquer uniquement dans un but intéressé pour faire avancer ta carrière, déclare-t-il. Il faut être sincère et choisir une implication en accord avec ses valeurs, parce que sinon, tu n’apprécies pas ton expérience et la cause ne bénéficiera pas de tes talents à sa juste mesure. »
Il arrive aussi qu’une cause s’impose d’elle-même. Manon Lévesque estime aujourd’hui qu’il est « essentiel » pour elle d’appuyer le Centre des maladies du sein du CHU de Québec. « Ils m’ont sauvé la vie », fait-elle valoir.
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