« L’assurance collective est un produit vivant », dit Jean Guay, vice-président exécutif, assurance collective chez La Capitale.
Au Québec, plus de 3 600 conseillers possèdent le permis en assurance collective de personnes, d’après les données de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
Il s’agit des conseillers qui peuvent offrir des produits et des services-conseils relatifs aux différents régimes d’assurance et de rentes collectives pour les quelque 240 000 entreprises du Québec.
Une terre d’opportunité qui chaque année se développe et se renouvelle. Par exemple, pour la seule année 2013, il s’est créé plus de 78 000 petites ou moyennes entreprises au Canada – le type d’entreprise le plus fréquent – d’après les données compilées par Statistique Canada.
Les discussions avec les différents employeurs sur une offre d’assurance collective peuvent d’ailleurs mener beaucoup plus loin.
« Le permis peut ouvrir des portes importantes à un conseiller financier. Non seulement tu as l’opportunité d’avoir un discours plus collectif avec ton client individuel, mais tu peux aussi rencontrer, si c’est possible, les employés des entreprises, et leur offrir des produits [supplémentaires] », explique Josée Dixon, vice-présidente, développement des affaires, assurance pour les groupes et les entreprises chez Desjardins Sécurité financière (DSF).
Lire aussi – Profil : conseiller en assurance et rentes collectives
Aux yeux des dirigeants en assurance, ajouter ce secteur dans son offre de service à ses clients entrepreneurs permet d’ajouter de la valeur aux conseillers.
Particulièrement, parce qu’il s’agit d’une décision financière importante pour un employeur.
« Si nous regardons l’assurance collective et les régimes de retraite, ça correspond à plus de 20 % de la masse salariale des employeurs maintenant », rapporte Jean Guay.
Le conseiller intéressé par cette industrie doit être en mesure de comprendre les quatre piliers d’une offre en assurance collective, soit l’assurance salaire ou invalidité, l’assurance médicaments, les assurances complémentaires (dentaire, médical), ainsi qu’une portion d’assurance vie.
Dans le cas où un conseiller jumelle le permis en assurance collective de personnes à un permis en sécurité financière, il pourra bonifier son offre de services, à la fois auprès de ses clients individuels et collectifs.
« Si l’évolution des produits [d’assurance] se fait comme elle est enclenchée et que nous allons davantage vers les produits individuels, je pense qu’il y a une plus grande partie de l’assurance individuelle qui va se prendre chez les employeurs », dit René Hamel, aujourd’hui retraité et président de SSQ de 2008 à 2015.
« Ça me paraît tellement évident. Si j’étais conseillère en assurance de personnes, je voudrais aussi avoir un permis pour être capable de distribuer des produits collectifs », ajoute Josée Dixon.