Pour commencer, Sophie Sylvain, planificatrice financière, gestion de patrimoine chez Mouvement Desjardins, conseille de s’asseoir avec son client et revoir son budget.
« Il y a selon moi trois volets importants : avant l’arrivée du bébé, à son arrivée et le congé parental, explique-t-elle. Avant, il faut penser à plusieurs dépenses, notamment l’achat de meubles, de sièges pour le véhicule, et plusieurs autres qui peuvent représenter tout près de 5 000$ en frais de départ. »
Pour le deuxième volet, après la naissance, les dépenses récurrentes pour les couches et la nourriture sont à considérer.
Le dernier volet, celui du congé parental, est peu abordé, rappelle Sophie Sylvain. Selon la durée du congé et des arrangements financiers qui sont possibles avec l’employeur qui peuvent complémenter ce qui est offert par le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), les parents devront ajuster leur budget. « Dans certains cas, les employeurs contribuent jusqu’à 20% pour arriver à 95% du revenu du parent, mais la majorité des ne reçoivent que 75%, » souligne Sophie Sylvain.
Le planificateur peut aussi proposer aux parents d’obtenir un numéro d’assurance sociale pour leur enfant dès sa naissance pour l’ouverture et la cotisation à un Régime enregistré d’épargne-études (REEE).
« Prévoir les études de son bébé n’est pas toujours une priorité pour les parents, mais l’éducation coûte cher. Quand on pense que le REEE offre une subvention de 30% sur les cotisations, le montant épargné monte vite, » précise André Lacasse, planificateur financier et directeur associé du Centre financier de la Montérégie.
Les assurances, plus que jamais
De son côté, André Lacasse une rencontre avec un conseiller en sécurité financière est primordiale lorsqu’un client lui annonce qu’il attend un enfant. « Comme parent, on se doit d’amener son enfant à l’âge adulte. Advenant un décès de l’un d’eux, il faut remplacer son revenu et une assurance vie adaptée à sa situation est essentielle, » ajoute-t-il.
Il peut aussi être sage de contracter une assurance vie pour son enfant. « Dans le cas du décès de l’enfant, les parents ne seront pas nécessairement prêts à retourner au travail après la semaine de congé allouée par le gouvernement. Une protection pour l’enfant peut donner un certain répit aux parents si malheur leur arrive, » ajoute Sophie Sylvain.
Sans oublier son testament
Si les parents souhaitent léguer quelque chose à leur enfant, ils doivent obligatoirement passer chez le notaire. « Selon les statistiques, environ la moitié des gens n’ont pas de testament. La venue d’un enfant peut être un élément déclencheur pour que la personne se décide à rédiger un testament et un mandat de protection avec un notaire, » note Sophie Sylvain.