Les FNB à gestion indicielle tentent essentiellement de reproduire l’indice de référence d’un titre choisi, que ce soit par exemple des actions, obligations ou des produits de base. Attirant davantage les clients désirant économiser sur les coûts de gestion, ils permettent une gestion transparente de leur portefeuille.
Pour Stéphane Martineau, vice-président, gestionnaire de portefeuille chez Desjardins Gestion de patrimoine, il s’agit aussi d’un outil de répartition d’actifs avant tout.
« Chez Desjardins, nous nous en servons notamment pour établir la répartition géographique désirée, et la répartition sectorielle en ce qui concerne les actions, soutient Stéphane Martineau. C’est le véhicule par excellence pour obtenir ce qu’on veut sans faire de sélection individuelle de titres boursiers. »
« Plusieurs choisissent ce type de FNB parce que peu de gestionnaires réussissent à surpasser le marché avec des FNB gérés de façon active », précise Dan Hallett, vice-président et directeur chez Highview Financial.
Les clients seront séduits par les frais modiques que comportent les FNB indiciels. En effet, contrairement aux FNB à gestion active, une analyse du marché et une sélection individuelle des titres ne sont pas nécessaires, réduisant ainsi les frais à 10 points de base en moyenne selon Dan Hallett. Un nombre moindre de transactions sont effectuées, contribuant ainsi aux coûts faibles.
« Le fait qu’il n’y ait pas de sélection individuelle des titres et que les gestionnaires n’essaient pas de surpasser le rendement d’un indice diminue grandement les risques », ajoute Stéphane Martineau.
Le faible taux de rotation ajoute une efficacité fiscale aux FNB à gestion indicielle qui saura attirer les investisseurs vers ce type de placement. Les gains ou pertes en capital ne sont réalisés que lorsque l’indice de référence subit un changement, ce qui réduit donc l’impact fiscal pour le client.
Les gains en capital peuvent aussi être faits lors du rachat des parts. Or, pour les plus gros investisseurs, ces rachats sont faits en nature, protégeant donc les clients plus fortunés d’une ponction fiscale, tel que l’explique Morningstar dans un rapport.
La diversification est un aussi un point fort de ces FNB, du fait que ceux-ci détiennent la majorité ou la totalité des titres compris dans l’indice de référence.
Toutefois, pour Dan Hallett, la gestion indicielle n’offre pas nécessairement un indice boursier diversifié. « Le Canada demeure un bon exemple de cela, puisque le marché est assez concentré, ce qui peut réduire la diversification », affirme-t-il.
Par ailleurs, plus souvent qu’autrement, il y a un écart de suivi de performance entre le rendement d’un fonds et celui de son indice de référence. Cet écart de suivi apparaît lorsque la répartition et la proportion des placements du portefeuille diffèrent de celles du titre. Au rendement, il faut aussi soustraire les frais de gestion qui, bien qu’ils soient peu élevés, sont toujours existants.
Risques diminués, mais toujours présents
Les FNB à gestion indicielle ont la réputation de comporter un faible taux de risque. Il faut toutefois être clair avec son client: les risques sont aussi présents que dans n’importe quel titre négocié en Bourse.
« Les risques ne sont pas différents que sur le marché des actions ou des obligations. Si un client décide d’investir sur le marché américain, il profitera de 100 % de la hausse des titres, mais il coure aussi le risque de subir 100 % de la volatilité », conclut Dan Hallett.