Voici cinq mythes à déboulonner :
Les dettes se résorberont d’elles-mêmes
Les perceptions envers la dette doivent changer. Beaucoup de clients se sont habitués aux faibles taux d’intérêt et, du même coup, à supporter une énorme dette – même à l’approche de la retraite, constate Noel D’Souza, planificateur financier au sein de la firme torontoise Money Coaches Canada à Toronto.
« Il faut revenir à l’idée d’avoir une aversion aux dettes, parce que les consommateurs ne ressentent plus cette pression de s’en libérer », estime Noel D’Souza.
Pour aider les clients à prendre leur retraite sans dette, il suggère d’élaborer un plan d’élimination de leur dette en lien avec la planification de leur retraite. Il propose même de fixer un échéancier, qui peut toutefois s’ajuster en cours de route.
La réduction d’actifs libérera suffisamment d’argent
De nombreux clients estiment qu’ils vont déménager dans un condo ou dans une ville de plus petite taille pour ainsi libérer de l’argent et financer leur retraite. Mais ils ne tiennent pas compte de toutes les implications découlant d’une telle décision, souligne Noel D’Souza.
Les clients qui envisagent d’échanger leur maison pour un condo ne sont pas toujours au fait de tous les coûts, y compris les frais de condo qui peuvent augmenter à tout moment et sans avertissement.
Par ailleurs, ceux qui ont l’intention de s’éloigner d’un milieu de vie qui leur est familier, ou à vivre loin de leurs enfants ou petits-enfants, peuvent avoir de la difficulté à s’y habituer.
Travailler à la retraite
Certains clients qui se disent financièrement préoccupés par leur retraite s’attendent donc à continuer à travailler après avoir atteint 65 ans. Mais, de mauvaises conditions économiques, ou encore des problèmes de santé, pourraient les forcer à prendre leur retraite bien avant le temps. D’où l’importance, pour un conseiller, d’élaborer avec ses clients un plan financier qui tient compte des circonstances imprévues.
La prestation de retraite à 65 ans
Les retraités admissibles aux rentes publiques du Régime de pension du Canada (RPC) peuvent commencer à recevoir des prestations dès l’âge de 60 ans ou au plus tard à 70 ans. Ceux qui repoussent l’âge de la retraite reçoivent des paiements annuels plus élevés.
Or, calculer le meilleur âge pour demander les prestations du RPC n’est pas une science exacte. Il y a une foule de facteurs particuliers à considérer afin de déterminer le meilleur moment pour en faire la demande. Le conseiller doit notamment évaluer les besoins financiers de chaque client, en tenant compte entre autres de ses sources de revenus, de sa situation fiscale, de son plan de retraite global et de son espérance de vie.
Garder ses fonds dans les REER le plus longtemps possible
De nombreux clients pensent qu’ils devraient éviter de piger rapidement dans leur REER, afin de pouvoir en profiter jusqu’à 80 ou même 90 ans. Mais comme l’espérance de vie moyenne au Canada est de 81 ans, rappelle Noel D’Souza, la plupart d’entre eux n’auront donc pas besoin d’un si long coussin financier.
S’ils meurent en laissant d’importantes sommes dans leur REER, leurs héritiers pourraient recevoir une facture fiscale salée. Noel D’Souza conseille plutôt aux clients d’encaisser les fonds d’un REER de manière fiscalement efficace.