« En sortant de l’université, j’ai commencé dans l’enseignement et c’est à la naissance de mon fils que je me suis recyclée dans les services financiers, raconte-t-elle. En ayant une formation en enseignement, j’aimais beaucoup donner des conférences. J’avais de la facilité à bâtir des présentations et à les livrer.»
Dès le début de sa carrière, Anne-Marie Girard-Plouffe a livré beaucoup de conférences dans des bureaux de comptables et d’avocats: « Je faisais beaucoup de présentations et ces professionnels m’ont présenté leurs clients. Je travaillais souvent, à l’époque, sur le financement des conventions entre actionnaires. Il y avait beaucoup de jeunes entreprises menées par des entrepreneurs de mon âge. J’étais donc leur personne ressource pour les protections en cas d’invalidité, de décès ou encore lors des rachats d’actions.»
Avec le temps, les entreprises ont grossi et les besoins des clients aussi: « On s’est par la suite occupé de leurs placements, de leur famille élargie et de leurs parents. Une grande partie de cette clientèle me vient de cette époque où les entrepreneurs m’étaient référés dans une optique de gestion de risque et d’examen des besoins.»
Anne-Marie Girard-Plouffe a travaillé durant près de 15 ans toute seule avant de s’associer avec Richard Giroux au sein d’Option Fortune. En 2015, ils fêtent le 20e anniversaire de leur association:
« Nous sommes complémentaires. Nous avons les mêmes formations, mais nous occupons des marchés différents. Le sien regroupe surtout les cadres et les haut-dirigeants alors que ma clientèle touche surtout des entrepreneurs, leur famille et les professionnels qui les entourent.»
Toujours fervente d’éducation, Anne-Marie Girard-Plouffe conseille aux jeunes professionnels qui commencent dans l’industrie de continuer leur formation. Sa formation d’assureur vie agréé (A.V.A.) lui a particulièrement été utile dans sa carrière.
« Ce qui m’a aidé, c’est que j’ai toujours étudié, surtout pendant la période où ma clientèle était en forte croissance. Je recommanderais sûrement à un jeune conseiller de faire le cours d’A.V.A. C’est une formation qui permet aux individus de trouver leur voie. Nous avons tous des affinités, des connaissances ou des habitudes qui vont nous permettre de développer une niche qui nous est propre.»
Quel que soit le créneau choisi, le métier de conseiller en sécurité financière n’est pas nécessairement facile. D’ailleurs, Anne-Marie Girard-Plouffe recommande aux jeunes conseillers de se former suffisamment pour être capables de demander des honoraires pour certains de leurs services.
« Je ne crois pas qu’il faut avoir des attentes irréalistes, c’est un métier qui s’apprend durement et il faut savoir gérer le fait de se faire dire non. C’est pour ça que, si on a la formation académique, la compétente et la possibilité de demander des honoraires lorsqu’on fait, par exemple, une analyse exhaustive d’un besoin ou d’une stratégie, c’est bien de pouvoir le faire. Ça peut valoir la peine de partager le risque avec le client de cette manière.»
Les jeunes conseillers qui choisissent d’être indépendants apprécieront toutefois le fait de pouvoir gérer leur propre horaire: « La conciliation travail et famille, pour un conseiller autonome, est assez facile. On peut gérer noter horaire et aussi travailler à domicile. Il y a beaucoup de flexibilité. C’est aussi un travail individuel qui peut être aussi exigent que si on avait un patron. Personnellement, je suis une patronne très exigeante pour moi-même!»