Si la COVID-19 a volé aux nouveaux diplômés leur cérémonie et leurs fêtes de fin d’année et d’études, ce n’est pas le seul impact qu’elle aura sur leur vie. Ces diplômés vont devoir se lancer sur un marché du travail particulièrement difficile, alors même que beaucoup d’entre eux traînent avec eux des dettes importantes.
Dans cette situation, ces futurs professionnels vont avoir besoin de conseils financiers. Voilà peut-être l’occasion d’attirer une plus jeune clientèle ou d’aborder les enfants de vos clients. Quoiqu’il en soit, ne les laissez pas tomber et rappelez-leur que vous pouvez les soutenir.
Dans un article récent, Morningstar offre quelques conseils pour lancer la conversation :
1) Éviter les comparaisons
À la fin des études s’installe un grand esprit de compétition. Les étudiants sont ainsi particulièrement attentifs à savoir lequel d’entre eux à trouver l’emploi le plus lucratif.
Si un bon départ n’augure pas forcément de l’avenir professionnel, il est surtout bon de se rappeler qu’il n’est jamais bon de se comparer. Cela n’apporte rien au bien-être financier à part « du stress financier, une satisfaction moindre, une épargne plus petite et, dans l’ensemble, plus de sentiments négatifs sur sa propre vie financière », selon les recherches menées par l’économiste comportementale de Morningstar, Sarah Newcombe.
Un beau cadeau à offrir aux nouveaux diplômés serait donc de les aider à échapper à ces rivalités.
2) Prévoir un filet de sécurité
La pandémie rappelle à tous que les coups durs arrivent, et souvent au moment le moins opportun. Il est bon de rappeler aux étudiants et aux jeunes diplômés qui se sentent encore invincibles de prévoir un filet de sécurité.
Conseillez-leur ainsi de contracter une assurance correspondant à leurs besoins ou de mettre de côté entre trois et six mois de frais de subsistance. Rappelez-leur que ce fonds d’urgence les aidera à couvrir toutes les dépenses de base.
3) Trouver la balance entre épargne et remboursement
Tout au long de sa vie, il est difficile de trouver l’équilibre entre les dettes et l’épargne-retraite. Les étudiants ont souvent encore plus de mal à y parvenir, car la retraite leur semble bien trop loin alors que leur endettement leur pèse. Ils sont donc souvent tentés de rembourser d’abord leur dette, puis de tout mettre dans leur épargne-retraite, mais dans la plupart des cas il est plus sage de faire les deux à la fois.
Évidemment, le remboursement de la dette n’est pas optionnel et le rendement que l’on obtient en le faisant est garanti, contrairement au rendement du marché. Mais le capital investi est un instrument très précieux surtout s’il est fait sur le long terme.
4) Investir sur le long terme
Conseillez aux étudiants de mettre des sous de côté le plus rapidement possible, même s’il s’agit de petites sommes. En investissant ne serait-ce que 100 $ par mois pendant plusieurs décennies, cela peut représenter un beau capital au bout de la ligne.
5) Attentions aux promesses de richesse
Il est bon de ne pas avoir de trop hautes attentes. Les actions ont été en hausse pendant une longue période, mais il est réaliste de penser que les prochaines années vont être plus difficiles et que la volatilité va rester quelque temps.
Les étudiants ne devraient donc pas acheter les actions pour avoir des profits rapides sur le court terme. Rappelez-leur également qu’il n’est pas bon de sortir des marchés dans les périodes de baisse.
6) Investir en soi-même
Si beaucoup de diplômés décident de ne pas investir dans d’autres études pour le moment en raison de l’incertitude économique, rappelez-leur que les meilleurs investissements sont ceux qui sont faits en soi-même. C’est là que réside la capacité de réaliser des gains pendant leur vie et plus tôt ils investiront en eux-mêmes, plus leur capacité à réaliser des gains pendant leur vie sera longue.
Rappelez-leur aussi que plus ils vieilliront, plus ils auront d’obligations familiales, comme un enfant à s’occuper.
7) Savoir gérer son temps
La distribution du temps n’est jamais aisée. Il est important de réfléchir avant de mettre tout son temps dans une activité. Vous ne voulez pas regretter plus tard d’avoir passé trop de temps au travail alors que vos enfants étaient jeunes. Rappelez-leur que plus tard, il pourrait être reconnaissant d’avoir choisi le chemin le moins fréquenté, même si à court terme cela leur en a coûté.
La distribution du temps est extrêmement personnelle et peut changer avec le temps, mais il est important de toujours avoir cela en tête. Un bon conseil à donner à un diplômé c’est leur rappeler que s’il vaut mieux parfois ne pas prêter trop attention aux actifs financiers, la distribution du temps, elle, mérite une surveillance attentive.