Devenir conseiller indépendant ou non ?
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D’où l’importance, avant de faire le grand saut, de bien peser le pour et le contre d’une telle décision.

Perte de clients

Les conseillers ont parfois tendance à surestimer la loyauté de leurs clients et supposent à tort que la plupart se joindront à eux dans leur nouvelle pratique, constate April-Lynn Levitt, coach d’affaires de la firme Personal Coach à Calgary.

Or, bon nombre de clients pourraient plutôt choisir de rester fidèle à la firme où travaillait le conseiller. Et ce, afin de garder une certaine sécurité ou pour éviter d’avoir à renégocier les termes de l’entente avec leur conseiller devenu indépendant.

Le conseiller qui veut changer de statut devrait donc s’assurer d’avoir un coussin financier pour se protéger contre le risque de perdre des clients en cours de route, suggère April-Lynn Levitt. De plus, cet argent de secours ne doit pas servir au démarrage de la nouvelle pratique du conseiller.

Nouveau style de vie

Les premiers mois, voire même années, seront synonyme d’ajustement. Les conseillers veulent généralement prendre le chemin de l’indépendance pour changer de rythme. Ils veulent profiter d’une plus grande flexibilité dans la gestion de leur temps. Mais cela peut entraîner une réduction de salaire et de plus longues heures de travail.

« Les conseillers indépendants ont une plus grande liberté et un meilleur contrôle de leur temps, mais ils pourraient en fin de compte se retrouver plus occupés », souligne April-Lynn Levitt.

Entente avec la firme

Même si les clients sont prêts à suivre leur conseiller dans l’aventure, la décision pourrait dépendre des ententes conclues avec l’employeur.

Certaines entreprises interdisent en effet aux conseillers d’amener des clients avec eux et même aborder la question de leur départ avec leur clientèle pourrait être interdite. « Si un conseiller est lié à des ententes, il aura intérêt d’en connaître la portée et d’évaluer sa décision de partir en conséquence », prévient April-Lynn Levitt.

Frais généraux

L’indépendance a un coût. Les frais généraux pris en charge par l’employeur, qui vont du salaire de l’assistant jusqu’aux logiciels de planification financière utilisés par le conseiller, doivent en effet être pris en considération.

« Bon nombre de conseillers n’ont pas conscience de l’ensemble des coûts à assumer ou ne prennent simplement pas le temps de s’asseoir pour bien y réfléchir ».

Référencement

Les conseillers qui ont l’esprit d’entrepreneuriat font sans doute le bon choix en lançant leur propre pratique. Mais ceux qui comptent sur l’appui et le référencement de leur firme devront peut-être y penser à deux fois.

« Les conseillers doivent prendre bien soin d’évaluer leurs compétences et d’analyser leur chance de réussir sans le soutien et la crédibilité d’une grande firme ».