Entre l'institution bancaire et le cabinet indépendant
Bloomberg

Pour certains, le conseil indépendant signifie liberté et indépendance. Pour d’autres, travailler pour une institution bancaire est un gage de sécurité d’emploi et d’avancement de carrière. Pour beaucoup, ce choix est une question de personnalité.

Deux conseillères, comptant moins de dix ans d’expérience dans les services financiers, nous expliquent comment ils ont fait leur choix entre un cabinet indépendant et une institution bancaire.

L’indépendance avec encadrement

Maud Salomon, conseillère en épargne collective et en sécurité financière rattachée depuis six ans, a fait le choix d’aller vers les cabinets indépendants dès son entrée dans le secteur des services financiers.

« Tout est dans le nom, l’indépendance. Avoir la liberté de vendre les produits que je veux », souligne-t-elle.

Maud Salomon apprécie particulièrement le fait d’être sa propre patronne ainsi que le fait que, selon elle, la réussite de la carrière du conseiller indépendant ne dépend que d’elle-même.

« C’est ton entreprise. Tout le défi est là, d’être toujours à jour, d’être toujours conforme et d’être toujours au top », indique Maud Salomon.

Les conseillers indépendants ne sont pas totalement seuls. Ils sont appuyés par le cabinet auquel ils sont rattachés. Ce cabinet peut leur offrir une multitude de services allant de la conformité jusqu’au développement des affaires.

« Si j’ai une question, il y a toujours quelqu’un qui prend le temps de me répondre. Si j’étais vraiment seule, ça serait très difficile » renchérit la conseillère qui est rattachée à Mica Services financiers.

Être bien entouré est important pour le conseiller qui opte pour l’indépendance, selon Maud Salomon: « Si j’ai un conseil à offrir à un nouveau conseiller qui ferait le choix du conseil indépendant, ça serait de rester proche des conseillers expérimentés. »

Avancer dans l’institution

Ceux qui font le choix de débuter leur carrière dans une institution financière vivront une autre réalité. Marie-Josée Bélanger, planificatrice financière chez BMO Groupe financier depuis 2008, a fait le choix de travailler dans une institution bancaire parce que cette option correspondait à ses besoins.

« Je cherchais une stabilité et un encadrement », souligne-t-elle.

Possibilité d’avancement de carrière au sein de l’institution, réseau de contact offert et formation font partie de l’offre de services mise à la disposition de ceux qui débutent. Les nouveaux conseillers peuvent aussi s’appuyer sur la solidité de la banque.

« L’image de l’institution bancaire inspire confiance aux clients. Quand tu commences, c’est rassurant, souligne Marie-Josée Bélanger. Les gens croient beaucoup dans la solidité des banques canadiennes, ça m’a aidé lorsque j’ai débuté. »

Avec les formations supplémentaires offertes par les institutions bancaires sur les produits qu’elles offrent, les jeunes conseillers ont beaucoup d’information à assimiler. Cette période d’intense formation peut être démotivante au début.

« Le conseil que je peux donner à celui ou celle qui fait le choix de travailler dans une institution bancaire est de ne pas lâcher. C’est beaucoup d’informations au début, mais c’est vraiment un beau métier », souligne Marie-Josée Bélanger.

L’institution l’a appuyé notamment en lui permettant d’aller directement voir les clients dans leur milieu.

« Je suis dans la région de Saint-Hyacinthe, avec la présence de BMO dans les salons agricoles, par exemple, ça m’a permis d’êtres plus à l’aise et de mieux me faire connaître dans la région », dit en terminant la jeune planificatrice.