Est-ce que la veuve de votre client pensera à demander à fermer tous les comptes en ligne que son mari défunt pourrait avoir ouvert? Probablement que non et c’est là que le jeune conseiller peut démontrer sa valeur ajoutée.
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Comme dans toute chose en planification financière, il est préférable d’en discuter préalablement avec son client, rappelle Tina Tehranchian, directrice de succursale et planificatrice financière senior chez Assante Capital Management à Richmond Hill en Ontario.
« Veulent-ils que leurs enfants reçoivent des notifications de l’anniversaire de leur parent mort pendant dix ans sur Facebook? Ce sont des choses auxquelles on doit réfléchir », dit-elle.
1. Quels sont les comptes en ligne que le client possède: l’inventaire est la première étape à compléter. Il faut penser aux comptes évidents, comme les courriels ou les réseaux sociaux, mais aussi prendre en compte tous ceux qui auraient pu être ouverts sur des sites de magasinage en ligne.
« Tous ces comptes seront liés à une adresse courriel, note Tom Junkin, vice-président senior, services de fiducie, chez Fiduciary Trust Co. of Canada. Avoir un seul compte courriel pourrait aider l’exécuteur testamentaire à déterminer combien de comptes ont été ouverts en ligne et qu’elle est la marche à suivre pour les fermer.»
2. Quel est le mot de passe: sans avoir les accès qui vont avec le compte, il est impossible de les fermer. Il peut être une bonne idée de suggérer aux clients de conserver une liste de leurs comptes en ligne avec les noms d’utilisateur et les mots de passe associés.
Cette liste peut être conservée chez un tiers, comme My Vault ou Dashlane, ou encore simplement inscrite dans un cahier gardé en sécurité. Dans tous les cas, le client devrait fournir à son exécuteur testamentaire le mot de passe pour accéder au compte où sont entreposés les mots de passe ou lui dire où est entreposé le cahier.
3. Que doit-on faire du compte: si les comptes bancaires seront fermés en suivant une procédure prédéterminée après le décès du client, ce n’est pas nécessairement le cas sur les médias sociaux.
Sur Facebook, par exemple, le compte peut être fermé ou transformé en compte de commémoration. La mention « en souvenir de » sera ajoutée au compte et, selon les paramètres de confidentialité du compte, les amis peuvent partager leurs souvenirs sur le journal de commémoration.
4. La famille doit-elle y avoir accès: peut-être que le client voudra que sa famille ait accès au contenu de tous ses comptes en ligne après son décès, peut-être que non. C’est une question délicate qui doit être posée, rappelle Tom Junkin.