«En intelligence artificielle, tu ne comprends pas toujours où s’en va l’organisation, surtout quand tu es jeune», illustre Julie Lavoie, dont le rôle au sein du Bureau de la transformation est de s’assurer que la Banque Nationale est en phase avec les besoins des clients, par exemple en ce qui a trait aux nouvelles technologies.
Elle pense que l’entourage a une grande influence à bien des égards. Elle a ainsi reçu de nombreux conseils, tant sur la façon de monter une entreprise que sur celle de devenir un leader. «Je sais que j’ai la même influence, ajoute-t-elle. Et l’on n’a pas forcément besoin qu’il y ait de lien hiérarchique.»
Comme le développement se fait aussi dans l’action, les gestionnaires ont quant à eux la responsabilité d’aider leurs employés à mettre leur apprentissage en pratique. «J’ai moi-même eu des gestionnaires qui se sont avérés d’excellents coachs», relate Julie Lavoie.
Une relation réciproque
Julie Lavoie a pu compter sur l’accompagnement de mentors à chaque étape de sa carrière. Elle n’a d’ailleurs jamais essuyé de refus. «Les gens sont contents de le faire, se réjouit-elle. De mon côté, je ne dis pas souvent non quand on me demande de l’aide.»
Pour bien choisir son mentor, il faut d’abord bien cerner ses besoins, dit Julie Lavoie. Elle s’est donc tournée vers des personnes qu’elle trouvait inspirantes et avec lesquelles elle a bâti une relation de confiance.
«Les mentors nous aident à valider nos questionnements, reconnaît-elle. Comme un miroir, ils reflètent nos pensées plutôt que de nous donner des solutions.»
«Quand ça n’avançait pas comme je le voulais, on me disait de me préparer pour être fin prête à livrer le moment venu au lieu d’être impatiente, se souvient-elle. C’est l’un des meilleurs conseils que j’ai reçus.»
Mais le mentorat est avant tout une relation réciproque. «Je demande de la rétroaction aux jeunes professionnels que j’accompagne, conclut Julie Lavoie. Ça me permet aussi de m’améliorer.»