« Ce sont des gens qui voyagent beaucoup. Ils sont régulièrement transférés ailleurs au Canada, voire à l’extérieur du pays, mentionne Danielle Coutlée, directrice Stratégies de vente et soutien à la RBC. Pour les militaires qui doivent vendre leur maison parce qu’ils déménagent, nous avons annulé les frais de remboursement, qui peuvent être très élevés, lorsqu’ils doivent interrompre leurs hypothèques. »
Le Mouvement Desjardins va plus loin. En 2001, l’institution financière fusionnait les caisses d’économie de la base de Bagotville et celle de la base Valcartier, créant la Caisse Desjardins des militaires. « Nous ne sommes pas une succursale. La caisse s’occupe des comptes de militaires qu’on retrouve dans quatre succursales liées à la Défense », résume Patrice Bergeron, directeur général de la Caisse Desjardins des militaires.
La coopérative d’épargne est maintenant présente sur quatre sites stratégiques québécois : Bagotville (forces aériennes), Valcartier (armée de terre), Saint-Jean-sur-Richelieu (recrutement) et Gatineau, à proximité de la capitale nationale. Qui plus est, Desjardins a accès à la ligne téléphonique de la Défense, facilitant ainsi les communications et les transactions, peu importe l’endroit où se trouvent les militaires.
L’existence de la Caisse Desjardins des militaires permet de tisser des liens avec la communauté, selon Patrice Bergeron. « Il y a d’anciens militaires et des femmes de militaires qui travaillent chez nous. Nous connaissons bien la réalité qu’ils vivent. » C’est pourquoi Desjardins a adapté certains produits comme les transferts hypothécaires et les versements hypothécaires afin de répondre à la réalité des gens qui portent l’uniforme.
BMO Groupe financier offre un son de cloche similaire. « Il n’y a pas de produits ou de services destinés spécifiquement pour les militaires, mais nous pouvons en adapter certains pour eux », indique Louise Desormeaux, directrice, services financiers chez BMO. Un « bureau satellite » a été ouvert à la Défense nationale de Saint-Jean-Sur-Richelieu. « Un après-midi par semaine, le mardi, quelqu’un de chez BMO est présent à ce bureau pour la clientèle militaire », précise-t-elle.
Plus de 90 000 Canadiens servent au sein des Forces armées canadiennes dans plus de 100 métiers différents. Le salaire médian d’un militaire est plus élevé que la moyenne canadienne, mais varie grandement en fonction des grades et responsabilités.
À titre d’exemple, dans les forces, un soldat « standard » peut gagner 2800 $ par mois alors qu’un adjudant-chef de base peut, dans certain cas avoir un salaire mensuel s’élevant au-dessus de 8500 $.
Photo : Bloomberg