Pour payer ses études, la jeune femme a travaillé au sein de BMO Groupe Financier, à titre de directrice des services financiers.
Comme elle avait déjà un pied dans l’organisation, elle n’a eu aucun mal à y décrocher un poste de planificatrice financière après l’obtention de son certificat et la réussite de l’examen de l’Institut québécois de la planification financière (IQPF).
«Certains de mes camarades de classe ont choisi de se partir à leur compte, mais moi, je préférais faire carrière dans le domaine bancaire. Ce genre d’environnement me plaît parce qu’en plus de procurer une certaine stabilité et des possibilités d’avancement variées, il offre une rémunération intéressante et surtout, un bon encadrement», énumère-t-elle.
À son arrivée chez BMO Groupe Financier, une collègue d’expérience l’a d’ailleurs prise sous son aile. «Elle m’a beaucoup encouragée à suivre la formation en planification financière. Elle m’avait prévenue que les débuts dans la profession ne seraient pas faciles, mais selon elle, j’avais tout ce qu’il fallait pour réussir.»
Comme l’avait prédit sa mentor, Marie-Josée a trouvé sa première année d’exercice plutôt exigeante. «Le plus grand défi, c’était de gagner la confiance des clients. Plusieurs d’entre eux hésitaient à me confier la gestion de leurs avoirs à cause de mon jeune âge.»
Plutôt que de livrer à ces sceptiques de longs plaidoyers en faveur de la relève, la planificatrice leur parlait de sa passion pour la finance.
«Je leur disais aussi: « C’est une bonne chose que je ne sois pas sur le point de prendre ma retraite; ça signifie que je vais pouvoir m’occuper de vous longtemps! » Cette boutade en a fait sourire quelques-uns», confie-t-elle.
Marie-Josée a eu d’autant plus de mal à gagner la confiance de ses clients que ses débuts dans la profession ont malencontreusement coïncidé avec la médiatisation des fraudes perpétrées par les Vincent Lacroix, Bernard Madoff et autres Earl Jones de ce monde.
Pour rassurer ses clients, elle n’hésitait pas à leur rappeler que depuis sa création, il y a près de 200 ans, BMO Groupe Financier n’a jamais été à l’origine d’un scandale financier.
Grâce à sa patience et sa passion, Marie-Josée a néanmoins réussi à faire ses preuves. Au terme de sa première année, elle s’est même classée parmi le premier quartile des quelque 800 planificateurs financiers que compte BMO Groupe Financier au Canada.
Le souvenir qui la laisse la plus émue lorsqu’elle repense à ses débuts est celui d’une cliente malade qui souhaitait utiliser ses économies pour payer ses traitements, mais dont les fonds étaient bloqués.
«J’ai réussi à trouver une solution pour qu’elle ait accès à ses placements, raconte-t-elle. Elle a ainsi pu mettre de côté ses soucis financiers pour se concentrer sur sa santé. C’est lorsqu’on réussit un bon coup comme celui-là qu’on se dit qu’on est vraiment à notre place.»