Lorsqu’il est utilisé dans le contexte professionnel, Twitter a principalement deux utilités : s’informer et diffuser de l’information.
« La valeur de Twitter réside dans le fait qu’il regorge d’informations qui peuvent nous aider à comprendre notre monde, » explique Martin Lessard, consultant en stratégie web et médias sociaux.
C’est exactement les raisons pour lesquelles Olivier Paré, président et conseiller en sécurité financière chez Avego Groupe Financier, l’utilise. « Je vais sur Twitter pour m’informer en suivant différents journaux, magazines, associations professionnelles. Je partage aussi des articles et des nouvelles que je considère pertinents, en plus des billets que je publie sur mon blogue. »
Et les résultats s’avèrent concluants : les réseaux sociaux ont permis de générer entre 40 et 50 % du chiffre d’affaires de M. Paré en 2014.
Qui suivre?
Il n’y a pas de liste de personnes ou d’organismes qu’il faut suivre à tout prix sur Twitter, il s’agit plutôt d’y aller selon ses intérêts.
Selon Martin Lessard, il y a trois canaux de confiance d’où s’informer. D’abord, les institutions officielles, telles que la Banque du Canada ou le ministère des Finances du Canada, de qui l’information transmise peut être prise pour acquise, tant les risques d’erreurs sont minimes.
En deuxième lieu, les filtreurs. Ce sont souvent des experts du milieu qui donnent un sens à l’information, soit par la sélection – ce qui leur confère une certaine valeur -, ou par la liaison de plusieurs informations pour créer une nouvelle.
Finalement, les vulgarisateurs. On peut penser aux journalistes et chroniqueurs du domaine.
Pour ce qui est de la fiabilité de l’information véhiculée, il n’y a pas d’inquiétudes à y avoir. « Une personne qui affiche son nom et sa photo sur Twitter n’a pas intérêt à mentir, puisque sa crédibilité est en jeu, » rassure M. Lessard.
Les listes : l’outil essentiel
Dans le flux principal, où tous les messages des personnes à qui on est abonnées apparaissent, trouver l’information qui nous est pertinente peut être une tâche ardue. Twitter a donc mis à disposition de tous un outil essentiel : les listes. Il s’agit de classer des personnes selon le sujet de leurs gazouillis. Ainsi, si on crée une liste « Planification de retraite » composée de différentes personnes ou institutions qui traitent du sujet, on y retrouvera de l’information pertinente, dans la mesure où les personnes classées ne traitent que du sujet donné.
« C’est un travail qui est nécessaire, mais qui prend beaucoup de temps. C’est en établissant les sujets qui nous intéressent davantage, en suivant les bons comptes, et les identifiant que nos listes finiront par en valoir la peine. C’est un constant work in progress, » ajoute Martin Lessard.
#MotClic
Le mot-clic, ou hashtag, est un autre filtre qui peut aider à trouver de l’information pertinente. On peut l’utiliser pour que le gazouillis envoyé fasse partie de la conversation, ou faire une recherche du mot-clic pour trouver du contenu sur un sujet.
« Il faut que le mot-clic ne soit ni trop général, ni trop spécifique, pour que l’information soit facile à trouver. Pour le domaine de la finance, on peut penser que les mots-clics #finance, #retraite ou #planificationfinancière sont intéressants, » souligne Martin Lessard.
Si Olivier Paré n’avait qu’un conseil à donner aux professionnels du domaine financier, c’est de « se servir de Twitter et d’entretenir son compte. » Et si le temps manque, « de déléguer la tâche à quelqu’un du cabinet, ou même d’engager une firme externe spécialisée en réseaux sociaux. Le retour sur investissement ne tardera pas à venir. »