Dans une série de profils, Finance et Investissement vous présente les différents corps de métiers de l’industrie des services financiers.

Le planificateur financier est un généraliste qui offre à ses clients la possibilité de planifier leurs finances personnelles en s’appuyant sur les différents champs d’activités de l’industrie, dont l’assurance, les aspects légaux, la finance, la fiscalité, la retraite et la succession, peut-on lire dans la définition faite par la Chambre de la sécurité financière (CSF).

« Le planificateur financier est en mesure de déchiffrer, au-delà des chiffres, le non-dit de ses clients pour être en mesure de les accompagner dans leurs objectifs de planification », explique Jocelyne Houle-LeSarge, présidente-directrice générale et secrétaire de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Qui plus est, ce titre permet de revenir aux fondements des finances personnelles.

« À la base, je fais la structure financière de mes clients, je vérifie leur finance dans leur ensemble. Ensuite, je vais être en mesure de les conseiller et de bâtir un plan avec eux en fonction de leur volonté », analyse Hélène Boileau, planificatrice financière pour BMO.

Accéder au titre

Plusieurs avenues sont possibles pour celui ou celle qui envisage de devenir planificateur financier. La première méthode consiste à passer par les bancs d’école et compléter un programme universitaire de formation en planification financière personnelle approuvé par l’IQPF.

Au-delà de la maîtrise en planification financière, qui est également offerte, le futur planificateur peut trouver des équivalences s’il possède, par exemple, un titre d’avocat, de notaire ou encore un baccalauréat ou une maîtrise accompagné d’un certificat en planification financière et deux ans d’expérience.

Par la suite, le candidat devra réussir le cours de formation professionnelle et finalement l’examen de l’IQPF. Ce n’est qu’une fois toutes les exigences remplies qu’il sera en mesure d’obtenir le titre de planificateur financier.

Pour en savoir plus, l’IQPF a détaillé le cheminement possible sur son site Internet.

Question d’aptitude

Tous individus peuvent devenir planificateur financier, cependant certaines qualités semblent ressortir pour lui permettre de performer au fil des années.

« La patience, l’entregent et il faut aimer être avec les gens. Nous avons une mission d’éducation constante et on doit être en mesure de verbaliser les termes de la finance. Le planificateur doit être une personne relationnelle consciente qu’elle aura beaucoup de répétition et d’éducation à faire avec ses clients », souligne Hélène Boileau.

La mission de littératie financière est d’une importance capitale puisque le professionnel devra bien saisir les besoins des clients afin de leur offrir les outils pour qu’ils prennent des décisions importantes sur leur finance personnelle.

« Il faut vraiment être à l’écoute, être ouvert, avoir beaucoup d’empathie », précise Jocelyne Houle-LeSarge.

Carrière

« Un planificateur financier, c’est un peu comme un médecin généraliste, ils vont en grande majorité faire le métier toute leur carrière ou encore se spécialiser, c’est à peu près la même chose en planification financière », soutient Jocelyne Houle-LeSarge.

La voie de la spécialisation permet au planificateur de dépasser ses limites: « Ce que j’aime avec ce métier est que si je veux progresser, pour devenir gestionnaire de portefeuille par exemple, je peux le faire. Le titre de planificateur est une belle porte d’entrée », indique Hélène Boileau.

Les firmes sont présentement à la recherche de planificateur financier. Les perspectives d’emploi sont excellentes.

« Présentement, nous ne sommes pas en mesure de couvrir les départs à la retraite », précise Jocelyne Houle-LeSarge.

Le futur planificateur n’aura aucune difficulté à trouver du travail. Pour Hélène Boileau, le choix de la BMO s’explique par les services disponibles par la banque.

« J’ai tous les secteurs à portée de la main pour servir mes clients », précise-t-elle.

Une carrière d’avenir pour les professionnels qui sont déjà dans l’industrie sous d’autres domaines et qui souhaiterait développer leur aptitude relationnelle.