S’il n’y a jamais de bon moment pour prendre une pause nécessaire, le temps passé loin du bureau peut toutefois s’avérer profitable pour les affaires, estime Evan Thompson, coach d’affaires et fondateur de la firme torontoise Evan Thompson and Associates. Car, précise-t-il, c’est une excellente occasion de se détendre et de faire le plein d’énergie avant de revenir au bureau.
Voici d’ailleurs quelques conseils prodigués par Evan Thompson pour s’assurer que les vacances soient une vraie pause du travail.
Fixer une date de départ
Si jamais vos projets de vacances surgissent lors d’une conversation avec un client, ne restez pas dans le flou en lui disant que vous prévoyez en prendre prochainement. Soyez clair en lui mentionnant précisément quand vous allez partir et pour combien de temps, suggère Evan Thompson.
Les conseillers qui se montrent indécis maintiennent aussi les clients dans l’incertitude de ne pas savoir quand ces derniers pourront leur parler. Certains clients ont même déjà convaincu leurs conseillers de reporter leurs vacances à une date ultérieure, constate Evan Thompson.
Pour éviter de telles situations, dit-il, les conseillers ont intérêt à fixer une date de départ et d’en informer les clients et collègues plusieurs semaines à l’avance.
Déléguer vos responsabilités
Evan Thompson suggère aux conseillers de déléguer leurs responsabilités à la personne la plus qualifiée pour jouer ce rôle lors de leur absence. Si personne ne peut assumer cette brève relève, par manque de formation par exemple, le conseiller doit s’assurer que la personne responsable de tenir le fort pendant son absence se sente assez à l’aise pour le faire.
Un conseiller ne doit pas consacrer du temps à former un remplaçant temporaire tout juste avant de partir, souligne-t-il. Il doit plutôt en profiter pour examiner des dossiers ou conclure des projets afin que tout soit en ordre. Il importe aussi de laisser des instructions détaillées à son remplaçant et d’informer les clients qu’ils peuvent contacter cette personne pendant son absence.
Approche de laisser-faire
Le conseiller ne doit pas s’attarder à déterminer quels clients prioritaires pourraient le contacter pendant cette période de vacances, en laissant les autres aux bons soins de ses collègues. Une telle approche risque non seulement de l’empêcher de décrocher entièrement du boulot, mais aussi de donner l’impression que certains clients sont privilégiés.
Pour bien profiter des vacances, le conseiller doit donc adopter une approche de laisser-faire, en laissant néanmoins la porte ouverte à un collègue qui aurait besoin de le contacter en cas d’urgence.
Pas de prospection sur la plage
Un conseiller qui discute avec d’autres vacanciers, avec un verre à la main à la plage, au bord de la piscine ou lors d’une partie de golf, ne devrait pas en profiter pour faire de la prospection.
« Beaucoup de professionnels font l’erreur de transformer leurs vacances en séjour de réseautage s’ils pensent flairer une bonne affaire. Ils risquent plutôt de s’aliéner leurs nouveaux compagnons de voyage », estime Evan Thompson.
Il suggère plutôt de consacrer une partie de ce temps d’arrêt à réfléchir sur le développement de leur pratique. De nouveaux environnements peuvent en effet apporter une perspective différente sur le travail, fait-il valoir.