Connaître du succès à titre de conseiller, ou se construire un bon réseau n’est pas le privilège des personnes extraverties.
Pour certaines personnes introverties, timides, les événements de réseautages peuvent perçus comme des occasions peu intéressantes de rencontrer de nouveaux clients potentiels. Ces événements, estiment-ils, sont trop souvent le théâtre de tentatives peu subtiles de nouer des relations, et sont largement nourris par des discussions peu pertinentes.
« Les introvertis n’aiment pas nourrir des conversations superficielles ou perdre leur temps à s’entretenir avec des personnes qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ont peu de chance de revoir, au contraire des extravertis, pour qui il est plus naturel de connecter avec des inconnus », explique Bruce Sandy, directeur de Pathfinder Coaching and Consulting, à Vancouver.
Bien qu’ils soient moins intéressés à parler d’eux-mêmes aux étrangers, les personnes plus discrètes peuvent réussir leur réseautage aussi bien que les extravertis. En fait, la confiance tranquille que dégagent plusieurs introvertis peut s’avérer le facteur qui sera déterminant dans la construction de leur réseau.
Voici quelques conseils permettant de construire son réseau et de le faire croître, sans avoir à accepter toutes les invitations de réseautage.
Soyez curieux
Le fardeau d’initier et de nourrir constamment la conversation ne doit pas nécessairement vous incomber. Plutôt que d’initier les contacts en parlant de vous, il peut s’avérer intéressant de prendre part à des conversations en apportant son point de vue, comme lorsque vous rencontrez un client qui est là pour partager ses préoccupations, dit Bruce Sandy.
Utilisez votre capacité d’écoute à votre avantage, ajoute-t-il, et posez des questions ouvertes pour faire évoluer le sujet.
Soyez préparé
Essayez de savoir à l’avance qui sera présent ou de quelle industrie les personnes présentes seront issues. Vous pourrez alors préparer quelques questions ou sujets de discussion à l’avance. Cela minimisera la pression de devoir interagir avec des inconnus et vous permettra d’être informé sur les sujets qui intéressent ces personnes. Vous pourrez alors interagir avec pertinence et faire meilleure impression, estime Bruce Sandy.
Afin de mieux comprendre les avantages propres aux introvertis, Bruce Sandy recommande la lecture de l’ouvrage : La force des discrets, de Susan Caïn. L’auteur exalte les vertus de l’introversion et décrit les moyens par lesquels les introvertis, en vertu de l’écoute, peuvent réussir à attirer les gens dans leur orbite. « Les banques dirigées par des chefs charismatiques ne génèrent pas des résultats supérieurs à celles animées par les patrons plus discrets », affirme-t-elle notamment dans son ouvrage en citant différentes études.
Sachez lire les signes
La capacité d’écoute dont font preuve les personnes plus discrètes, en ne cherchant notamment pas à toujours nourrir ou détourner la conversation, est l’un des facteurs considérés. En étant davantage conscients de la qualité de la conversation, les introvertis sont susceptibles de remarquer si les yeux de leur interlocuteur ont commencé à errer ou si la conversation s’est enlisée.
Dans le cas où vous craignez de vous retrouver coincé dans une conversation, Bruce Sandy estime qu’il est possible de s’en sortir gracieusement en réitérant son intérêt à se connecter au-delà de l’événement.
Définir des attentes réalistes
Construire une relation fructueuse peut nécessiter une série d’échanges, dit Bruce Sandy. C’est pourquoi il est d’avis qu’un suivi après l’événement est nécessaire.
Si vous croyez avoir senti certaines connexions avec quelqu’un, n’attendez pas que cette personne vous contacte, et ne perdez pas votre temps à rejoindre des personnes avec lesquelles vous n’avez partagé aucune affinité. « Privilégiez les personnes avec lesquelles vous avez eu le lien le plus fort », dit Bruce Sandy.
Pour déterminer si vous avez trouvé une connexion qui vaut la peine d’être poursuivie, déterminez s’il y avait un sentiment de réciprocité, mentionne Bruce Sandy. « La conversation ne doit pas être une affaire unilatérale. Il devrait s’agir d’un échange équilibré d’idées ».