Évidemment, la meilleure façon de ne pas se mettre les pieds dans les plats dans ce genre de situation est de changer de sujet rapidement. Toutefois, ce n’est pas toujours possible puisque le fait de changer de sujet pourrait être mal interprété par l’interlocuteur.
Dans le cadre des élections américaines de 2016, où des points de vue diamétralement opposés s’affrontent, quatre experts ont mis en lumière des moyens pratiques d’aborder ces sujets délicats sans se causer trop d’ennuis.
Ces stratégies sont expliquées dans un billet publié par le Harvard business Review et signé par l’auteur à succès et spécialiste de la performance d’affaires Joseph Grenny accompagné de David Maxfield, vice-président de la recherche chez VitalSmarts, de Candace Bertotti, coach senior chez VitalSmart et professeure de négociation à la Georgetown Law School, ainsi que Chase McMillan, gestionnaire responsable de la recherche et du développement chez VitalSmart.
Démontrer qu’on souhaite apprendre: le fait de se montrer curieux par rapport à la position de son interlocuteur suscitera son engagement. Afin d’y arriver, on peut utiliser des formules telles que : « Je sais ce que je pense de la question de l’immigration, mais je suis curieux d’en entendre plus sur votre point de vue. Voulez-vous m’expliquer davantage votre point de vue?»
Demander la permission: une fois qu’on a démontré à son interlocuteur qu’on veut en apprendre plus sur sa position, on peut lui demander sa permission afin d’exprimer son propre point de vue. Pour ce faire, on peut utiliser des formules telles que : « Je ne veux pas faire de débat et je n’essaie surtout pas de vous convaincre, mais est-ce que vous accepteriez que je partage mon point de vue?»
Toujours démontrer du respect: « Le respect, c’est comme l’air, si vous le retirez, tout le monde ne pensera plus qu’à lui », écrivent les quatre chercheurs dans le Harvard Business Review. En effet, l’engagement de tout interlocuteur diminuera si on ne lui démontre pas qu’on respecte son opinion. Une phrase telle que « Je respecte votre point de vue, je ne crois pas détenir la vérité infuse, j’aimerais en savoir plus sur ce que vous pensez» peuvent aider à poursuivre la discussion.
Se concentrer sur ce qu’on a en commun: afin de conclure la discussion avec succès, on peut chercher les grands principes qui gouvernent les deux points de vue afin de trouver un but commun derrière eux. On peut alors dire quelque chose comme « Je crois que nous avons des buts communs et que nous pouvons regarder le problème en les gardant à l’esprit ».
Avec le Harvard Business Review