Chez Groupe M Bacal, la famille a toujours été au cœur des valeurs de l’entreprise. Au sein de la compagnie, fondée par le mari de Monette Malewski, présidente et directrice générale, on retrouve la fille de cette dernière Lianne Ulin, conseillère en assurances et directrice administrative pour le Groupe, embauchée il y a 18 ans. Le frère de la chef d’entreprise, Philip Malewski, conseiller en assurances, s’est aussi joint à elles en 2004.
« Je travaille conjointement avec ma fille et mon frère, confie Monette Malewski. Je ne pourrais pas me passer d’eux ! Lianne est mon bras droit. »
Michel Boutin, président fondateur de Mérici services financiers, qui travaille avec son neveu Maxime Gauthier, chef de la conformité et représentant en épargne collective, depuis 2006, abonde dans le même sens: « Pour moi, travailler avec mon neveu signifie que les rênes de l’entreprise vont demeurer dans la famille .»
Après avoir travaillé chez Mérici à temps partiel pendant ses études en droit et un passage en pratique privée, Maxime Gauthier est retourné travailler avec son oncle à temps plein.
« La conformité devenait de plus en plus exigeante à la suite de l’affaire Norbourg, les circonstances étaient donc idéales pour que Maxime revienne parmi nous, » relate Michel Boutin.
Pour Lianne Ulin, un des plus grands avantages d’avoir sa mère comme patronne, dans une entreprise qui a pour valeur la famille, est la bonne conciliation travail-famille. Personne n’est restreint au « 9 à 5 » chez Groupe M Bacal.
« Avec ma situation familiale et mes deux enfants, je suis souvent appelée à me présenter à l’école, explique-t-elle. Monette m’offre la flexibilité de travailler aux heures qui me conviennent. Je suis consciente du boulot que j’ai à faire et je le fais, même si ça signifie que je dois parfois travailler jusqu’à 23 heures. »
Préparer la relève entrepreneuriale
Chez Groupe M Bacal, on ne cache pas le lien familial qui les unit. « On travaille vraiment en équipe, soutient Monette Malewski. Quand je rencontre de nouveaux clients, ils rencontrent aussi Lianne et Philip. Leur démontrer notre lien familial est une façon de les rassurer, que la relève est bien présente et que s’il m’arrive quelque chose, l’entreprise ne s’écroulera pas. »
Bien que Lianne Ulin ait fait des études en sciences et en philosophie, elle a choisi de faire carrière dans l’entreprise familiale.
« J’ai commencé à partir de zéro dans le domaine financier, j’ai donc suivi des cours pour obtenir mes permis en assurances et je continue à faire de la formation pour me perfectionner et assurer la pérennité de l’entreprise lorsque je prendrai la relève, » dit-elle.
Réseau de contacts bien établi
Lianne Ulin peut non seulement demander conseil à sa mère, mais aussi à son réseau de contacts qu’elle bâtit depuis une trentaine d’années.
« Monette est très bien établie dans le domaine financier et je n’aurais jamais été en mesure de me constituer un aussi bon réseau qu’elle, ajoute-t-elle. Plusieurs professionnels sont à ma disposition pour répondre à mes questions et m’aiguiller dans mes décisions, ce qui a une grande valeur à mes yeux. »
Par contre, elle a dû redoubler d’ardeur pour se tailler une place en tant que Lianne Ulin plutôt que « la fille de Monette Malewski ». « Le jeu en a valu la chandelle, » rétorque-t-elle.
Confiance et loyauté
Tant pour Michel Boutin et Maxime Gauthier que pour Monette Malewski et Lianne Ulin, la confiance qui règne entre eux est le résultat d’un respect mutuel issu d’une bonne relation qu’ils entretenaient avant de partager leur vie professionnelle. Cette confiance déjà établie est un autre avantage de travailler avec un membre de leur famille.
« Bien que je sois celle qui prend les décisions finales, Lianne et Philip sont impliqués dans le processus parce que j’ai confiance que leurs idées suivent ma vision de l’entreprise, affirme Monette Malewski. C’est un processus familial. »
La loyauté envers l’entreprise familiale est aussi davantage présente que dans une entreprise dite normale.
« Je m’implique dans les décisions parce que je sais que le Groupe M Bacal fait partie intégrante de mon futur, » ajoute Lianne Ulin.
Toutefois, attention de ne pas forcer vos enfants à travailler dans l’entreprise familiale.
« Les parents peuvent tenir mordicus à ce que leurs enfants reprennent la compagnie sans que les principaux intéressés partagent ce désir, illustre Monette Malewski. Cette situation crée un désengagement de la part des plus jeunes, ce qui peut nuire au succès de l’entreprise. »