FI RELÈVE – Les mères au travail sont souvent confrontées à une pression énorme en matière d’équilibre travail-famille. Votre retour au travail après un congé de maternité peut se révéler particulièrement difficile. Se réadapter à l’environnement des affaires et revenir à sa pleine capacité, prendra assurément un certain temps. Vous devrez alors compter sur le soutien de vos collègues afin de parvenir à reprendre pleinement en main l’ensemble de vos responsabilités.
« Il faut compter un bon six à 10 mois pour reprendre son rythme de croisière », explique Kim Thompson, vice-président senior des services consultatifs chez Credential Financial, à Vancouver. « Mais soyez rassurée, vos compétences transversales, votre leadership et votre manière d’aborder le travail ne vous auront pas abandonnés ».
Peu importe combien de temps vous êtes à l’écart du travail, il est utile d’avoir un milieu de travail qui vous permette de tenir compte de votre réalité familiale. Par exemple, de nombreux conseillers ont la chance d’avoir un horaire de travail relativement flexible, dit Jeet Dhillon, gestionnaire de portefeuille chez TD Private Wealth Investment Counsel à Toronto. Cela permet de planifier vos rencontres avec vos clients en tenant compte de vos obligations familiales.
Que vous planifiiez un congé de maternité ou que vous soyez sur le point de revenir au travail, ces conseils vous aideront à faire une transition en douceur:
Établir un plan de communication
Avant de quitter pour votre congé de maternité, produisez et présentez un plan sur la façon dont les choses devront être traitées en votre absence. Par exemple, vous pouvez désigner une personne qui sera le point de chute pour les questions relatives à vos dossiers. Vous pourrez alors informer cette personne à l’avance des questions susceptibles d’être soulevées, de même que lui laisser des rappels ou des notes pertinentes. Prévoir un tel système permettra à vos clients d’être pris en charge en cas de besoin.
«J’ai travaillé en étroite collaboration avec mes associés et les membres de l’équipe afin que mon plan soit solide et pour m’assurer qu’aucune question ne demeure en suspend pendant mon absence », témoigne Jeet Dhillon.
Elle a considéré son congé de maternité comme de plus longues vacances. Avant son départ, elle a tenté de régler le maximum de choses. Jeet Dhillon s’était toutefois assuré de pouvoir compter sur le soutien d’un conseiller et d’un associé à qui elle a laissé des tâches simples, et qui demeuraient présents en cas de besoin pour ses clients. Elle est également demeurée disponible par courriel et téléphone en cas de problèmes inattendus.
Informez vos clients
Prévoyez un moment pour informer vos clients de votre départ en congé de maternité, que ce soit en personne ou par téléphone.
Par la même occasion, rassurez vos clients en indiquant que tout a été prévu pour que leur dossier ne soit pas oublié pendant votre absence.
« Personne n’aime les surprises et mes clients étaient heureux d’apprendre la bonne nouvelle me concernant », souligne Jeet Dhillon.
Définir des attentes raisonnables
Lors de votre retour au travail, assurez-vous de trouver un équilibre travail-famille qui vous convienne. Ne cherchez pas à surperformer à la maison et au travail pour prouver votre engagement.
Jeet Dhillon a pour sa part conclu un arrangement flexible lors de son retour au travail à la suite d’un congé de maternité de huit mois. Elle a d’abord effectué un retour à temps partiel de deux à trois jours par semaine. Elle en a profité pour se concentrer sur ses clients et s’est abstenue d’en faire davantage jusqu’à ce qu’elle soit de retour à temps complet.
Jeet Dhillon a fait le choix de réduire son congé de maternité de quatre mois et ainsi, de ne pas prendre la période de 12 mois habituelle. Toutefois, tout en se replongeant dans sa routine au travail, elle s’est assurée que cette routine prenne en compte les horaires de garderie de sa fille.
En outre, il peut y avoir d’autres domaines, en dehors de votre carrière et de la vie de famille, pour lesquels il est possible de réduire ses attentes personnelles, dit Kim Thompson: « Peut-être que je ne cours pas aussi souvent que j’en avais l’habitude, mais j’ai d’autres choses à donner. »