Le milliardaire américain Charles Munger, décédé le 28 novembre 2023 à l’âge de 99 ans, était connu autant pour ses conseils aux jeunes investisseurs que pour son sens des affaires. Avec son complice Warren Buffett, il a fait passer Berkshire Hathaway d’une petite entreprise textile à un empire financier dont la capitalisation boursière s’élevait à environ 780 milliards de dollars dernièrement.
Voici quatre leçons d’investissement tirées de son expérience et applicables à tous les types d’investisseurs, selon Investopedia.
Sélectionner des valeurs sûres et les conserver longtemps
Charlie Munger et Warren Buffett étaient convaincus que les opportunités d’investissement présentant un véritable potentiel sont rares et qu’elles valent la peine d’être attendues. « Tout le secret de l’investissement consiste à trouver des endroits où il est sûr et sage de ne pas se diversifier », avait déclaré Munger. Il n’était pas un adepte de la gestion active de portefeuille, dans le sens où il n’achetait et ne vendait pas de titres quotidiennement. Au contraire, il s’efforçait d’identifier les valeurs sûres et les conservait pendant des années. Au moment de son décès, il n’aurait ainsi détenu que trois actions dans son portefeuille d’investissement personnel : Berkshire Hathaway (BRK.A, BRK.B), Costco (COST) et Daily Journal Corp (DJCO).
Acheter des entreprises formidables à prix raisonnable
Charlie Munger croyait profondément en l’investissement axé sur la valeur. Cette approche l’amenait à avoir un portefeuille très peu diversifié et composé d’une poignée d’entreprises à un moment donné. Plutôt que d’acheter des « entreprises honnêtes à des prix extraordinaires », il conseillait d’acquérir des « entreprises extraordinaires à des prix honnêtes ». Il évitait d’acheter des actions seulement parce qu’elles semblaient constituer une bonne affaire. Il préférait investir dans des entreprises qu’il jugeait solides en tant qu’entreprises avant tout.
Sauter sur les grandes opportunités quand elles se présentent
L’une des approches de Munger consistait à écarter les opportunités qui étaient mauvaises ou seulement passables. Il pensait que les grandes occasions d’investissement ne se présenteraient que quelques fois dans une vie et qu’il ne fallait pas les manquer. Il aimait citer cette maxime de son grand-père : « Quand vous vous trouvez face à un lollapalooza, pour l’amour de Dieu, ne restez pas à côté comme un petit lapin timide. »
Cette philosophie a conduit Charlie Munger à maintenir un portefeuille très peu diversifié, car il estimait que les opportunités d’investissement vraiment exceptionnelles se faisaient de plus en plus rares. À partir de là, il considérait que la diversification extrême d’un portefeuille suggérait que l’investisseur achetait des titres qui ne représentaient que des opportunités passables.
Investir dans des entreprises éthiques
Selon Charlie Munger, un modèle d’entreprise qui repose sur la tromperie est voué à l’échec. Avec Warren Buffet, ils avaient la réputation d’analyser attentivement les activités des entreprises dans lesquelles ils envisageaient d’investir. Ils recherchaient des modèles qui avaient non seulement un excellent potentiel de croissance, mais qu’ils jugeaient équitables, impartiaux et éthiques. Le milliardaire aimait à dire que les investisseurs devraient s’intéresser aux entreprises que même un imbécile pourrait diriger, car si l’on conservait une action suffisamment longtemps, les dirigeants de cette entreprise finiraient par prendre des décisions insensées.