Vue ci-dessus d’une femme détendue dormant au lit la nuit.
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Il s’agit certainement d’une bonne nouvelle pour la plupart des conseillers qui reprennent un rythme de travail soutenu après une période de vacances plus détendue.

Moins de lumière, un signal clair

Comme l’indique Dre Maude Bouchard, neuropsychologue et directrice de la recherche et du développement chez HALEO, clinique virtuelle du sommeil, durant la saison automnale, la période d’ensoleillement réduit peu à peu. Bien que la luminosité soit importante pour le sommeil, une diminution de celle-ci peut être bénéfique à certains égards. « On peut se sentir somnolent plus tôt en soirée parce que notre cerveau interprète qu’il est bientôt temps d’aller se coucher », dit-elle.

Toutefois, la spécialiste précise qu’il faut également tenir compte des différences individuelles. Par exemple, certaines personnes appréhendent l’automne, car le manque de lumière affecte négativement leur humeur. « Avec ces gens-là, nous allons un peu intervenir de la même façon que nous le faisons avec ceux qui ont des horaires atypiques comme les travailleurs de nuit, c’est-à-dire par l’intégration de la luminothérapie », explique Dre Bouchard. « Pour un travailleur qui se lève très tôt, on pourrait lui recommander d’allumer sa lampe de luminothérapie dès le lever, et ce, pendant 30 minutes. »

Le bonheur de la fraîcheur

La chute de la température au mois de septembre favorise de plus une fonction physiologique du corps humain qui contribue à l’endormissement. « Notre température interne va diminuer d’environ 1°C pendant la nuit. Ce processus commence durant la soirée et est important pour la qualité de notre sommeil », soulève Dre Bouchard. À l’inverse, c’est en raison de la chaleur que certains remarquent qu’ils ont un sommeil plus léger durant l’été, cette fonction étant moins activée.

Modération automnale

La neuropsychologue rappelle aussi le fait que vacances riment souvent avec rassemblements festifs et consommation de boissons alcoolisées.  Bien qu’agréables, ces éléments sont loin d’adoucir les nuits des consommateurs. En effet, comme le rapporte Éduc’alcool dans une de ses publications, « si bon nombre de buveurs ont l’impression que l’alcool facilite le sommeil, des études montrent que bien que l’alcool est un sédatif, il dérègle le cycle du sommeil, exacerbe certains troubles du sommeil et, en retour, provoque des répercussions sur les périodes d’éveil ».

Un retour à des habitudes de vie plus saines et à une consommation moindre ou nulle, est donc toujours préférable pour mieux dormir.

Dre Maude Bouchard souligne d’ailleurs que les problèmes de sommeil ne doivent pas être considérés comme une raison pouvant justifier la consommation, contrairement à ce que certains pourraient penser : « Quelqu’un qui souffre d’insomnie a sept fois plus de chances de développer un trouble d’abus de substances pour différentes raisons. Souvent, certaines personnes vont faire l’erreur de s’automédicamenter par l’alcool, les drogues ou certains types ne médications, ce qui peut entraîner un problème plus important. »

Métro-boulot-dodo

Le retour au boulot auprès de ses clients après une pause signifie également la reprise d’une routine quotidienne ou hebdomadaire, ce qui aide à maintenir une hygiène de sommeil convenable. « Notre système est régulé selon des cycles éveil-sommeil de 24 heures. Une petite structure dans notre cerveau gouverne ces cycles-là. Lorsque nous avons une routine plus régulière, soit se lever, se coucher et même manger et faire du sport aux mêmes heures, cela a un impact positif sur notre sommeil », élabore Dre Bouchard.

Une vie mouvementée

Le dernier avantage pour le sommeil lié au changement de saison va dépendre du mode de vie de chacun, mais en général les déplacements vers le travail et/ou le retour à un entraînement plus régulier vont augmenter les périodes de mouvement d’un individu. « Bien sûr, d’autres personnes sont plus actives l’été, mais ce qu’il faut surtout retenir est que bouger notre corps a une incidence positive sur le sommeil. Que ce soit faire du ménage ou de prendre une courte marche, l’important est d’ajouter du mouvement à sa journée et de ne pas se comparer aux autres », indique Dre Bouchard.

Selon elle, prendre le temps d’analyser nos particularités individuelles qu’elles soient de nature environnementale, psychologique ou physiologique et d’adapter notre hygiène de sommeil à nos propres besoins demeure la recette gagnante pour mieux dormir et éviter les conséquences de la fatigue.