Avant de penser à l’optimisation fiscale, la sélection d’un placement devrait dépendre de plusieurs facteurs. Dans son blogue, Alain E. Roch, président et chef de la direction de la firme Blue Bridge a déterminé trois étapes essentielles pour sélectionner un placement à prendre en compte avant toute considération fiscale.
1) La politique de placement
En premier lieu, il est essentiel de prendre en compte les objectifs de rendement du client, déterminer sa tolérance au risque ainsi que sa situation financière. En bref, il faut élaborer une politique de placement.
Cette politique est le « fondement de toute gestion de portefeuille », affirme-t-il. Elle permet aux conseillers de pouvoir mieux gérer les émotions de leurs clients qui pourraient les amener à des révisions fréquentes, et souvent coûteuses, de leur portefeuille.
2) Analyse du contexte économique
Après avoir déterminé une philosophie de placement, une analyse macroéconomique s’impose. Cela permet de déterminer s’il faut encore s’attendre à une croissance économique ou si l’on s’approche d’une récession et qu’il faut donc se montrer un peu plus prudent et faire en sorte qu’une plus grande partie du portefeuille du client soit liquide afin qu’il ne retire pas de l’argent à un moment inopportun. Une analyse permet également de déterminer les régions du monde qui présentent le plus d’intérêt et où sera la valeur du marché obligataire par exemple.
Selon Alain E. Roch les perspectives de rendement à long terme pour un portefeuille équilibré vont être limitées par un certain nombre de facteurs d’ordre cyclique ces prochains temps. Ainsi, les investisseurs vont devoir prendre davantage de risque pour aller chercher du rendement.
Les stratégies alternatives pourraient offrir une belle opportunité de diversification. Lui-même s’intéresse également aux marchés privés qui ont surperformé les actifs cotés cette dernière décennie. Finalement, selon lui, s’exposer aux actifs réels permettrait également de dégager de bons rendements tout en se protégeant de l’inflation.
3) L’allocation d’actifs
Après l’analyse, c’est le moment d’agir et d’entamer le processus d’investissement en commençant par l’allocation d’actifs où l’on divise le montant des fonds à investir entre les différentes catégories d’actifs, par exemple les titres à revenus fixe ou les fonds d’investissement. Cette allocation dépend évidemment de l’analyse macro-économique faite précédemment qui aura permis d’isoler les entreprises et secteurs les plus intéressants et qui conviennent le mieux à la situation du client.
Le choix d’un placement dépend donc avant tout de sa capacité à générer du rendement. En passant par les trois étapes proposées par le président et chef de la direction de la firme Blue Bridge, on s’assure que le rendement du portefeuille corresponde aux besoins du client sans prendre trop de risque. Seulement ensuite, l’optimisation fiscale peut être prise en compte.
« Trop souvent n’importe quel titre est investi dans n’importe quel plan sans réflexion préalable », déplore Alain E. Roch dans son blogue.
D’après lui, il vaut mieux consacrer la portion la plus conservatrice et la plus imposée du portefeuille aux régimes d’épargne-retraite, et garder la portion la plus audacieuse aux comptes taxables.