Plusieurs petits cercles dans lesquels on voit des personnes reliés par des traits. Concept de médias sociaux.
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Les nouvelles générations ne veulent pas travailler. Si ce préjugé est évidemment faux, il est tenace. Les professionnels plus âgés ont ainsi du mal à accueillir les nouvelles générations au sein des équipes. Pourtant ces dernières ont beaucoup à offrir. Et si la seule vraie barrière était le manque de communication ?

Intégrer une équipe professionnelle n’est vraiment pas évident. Les gestionnaires et membres de l’équipe ont des attentes, mais peinent à les faire bien comprendre au nouveau venu. Et l’inverse est également vrai, le nouvel employé a certainement des idées, de nouvelles façons de faire, mais il les communique mal, déplore Olivier Schmouker, dans un article publié sur Les Affaires.

Mieux comprendre les jeunes générations

Pour bien comprendre les nouvelles générations, il faut aussi comprendre d’où ils viennent. Olivier Schmouker cite le livre Hope for Cynics : The Surprising Science of Human Goodness de Jamil Zaki, un professeur de psychologie à l’Université Stanford, qui met en lumière une caractéristique unique de cette génération.

Autrefois, la courbe du bonheur de la population suivait une forme en U : les jeunes étaient heureux, portés par un avenir prometteur ; les adultes en milieu de vie traversaient une période de moindre bonheur, souvent en raison de préoccupations financières, professionnelles et personnelles ; et les plus âgés retrouvaient généralement le bonheur, une fois ces préoccupations dissipées. Aujourd’hui, cependant, cette dynamique a changé. Le U s’est transformé avec le temps en « ligne droite ascendante ».

Le bien-être des jeunes est ainsi en déclin en raison notamment de « l’aggravation des inégalités économiques » et d’un « écosystème médiatique qui nous inonde d’informations négatives ». L’avenir ne semble donc plus sourire aux jeunes. Ces derniers se montrent donc plus distants des autres que les membres des générations précédentes, constate Jamil Zaki.

Le chercheur et son équipe ont ainsi interrogé des milliers d’étudiants de Stanford. Ils ont constaté que, bien que la majorité se décrivait comme étant chaleureux et amicaux, ils étaient convaincus que les autres ne l’étaient pas autant qu’eux. Ils vivent donc renfermés sur eux-mêmes et peinent à nouer des liens sociaux aussi riches et fructueux qu’ils pourraient l’être.

Mais la communication pourrait tout changer, selon les conclusions de Jamil Zaki qui, après publication de ses résultats, a constaté que les étudiants s’ouvraient nettement plus.

Rétablir la communication

Ainsi, pour bien travailler avec un membre de la génération Z, il faut l’accueillir à bras ouvert et lui montrer que ses collègues ont envie d’interagir avec lui. Les membres de l’équipe en place devraient donc faire le premier pas vers le nouveau venu et établir la communication ainsi.

Le nouveau doit comprendre qu’il pénètre un réseau de connexion dans lequel il est le bienvenu. Il doit comprendre qu’il est là pour agrandir et enrichir ce réseau et non avoir peur de le perturber.

Pour cela, il faut passer du temps avec ses collègues, s’ouvrir sur ses problèmes personnels et professionnels, lui faire comprendre qu’il n’est pas seul. Ce simple geste réduit le stress et peut même atténuer les symptômes de dépression.