Face à l’augmentation du coût de la vie, les clients peinent parfois à trouver de l’argent pour épargner ou investir. Alors que 89 % des achats au Canada sont réglés par carte de crédit ou applications mobiles, l’argent a tendance à devenir abstrait. Il est donc plus facile de perdre de vue la manière dont il est dépensé. Voici quelques conseils pratiques d’Advisorpedia pour guider vos clients vers une meilleure gestion budgétaire en période d’incertitude économique.
Analyser les soldes des cartes de crédit
Les soldes de cartes de crédit sont révélateurs des habitudes financières des consommateurs. Pour savoir comment ils dépensent leur argent, les clients peuvent comparer leurs soldes de début et de fin d’année. Par exemple, une augmentation mensuelle moyenne de 1 500 $ montre qu’ils dépensent 1 500 $ de plus que ce qu’ils gagnent. Pour éviter l’accumulation de dettes, rappelez-leur l’importance de régler leur solde de carte de crédit chaque mois ou, au moins, de respecter le paiement minimum.
Bon à savoir : à partir d’août 2025, tous les détenteurs de cartes de crédit au Québec devront rembourser chaque mois au minimum 5 % du solde de leurs comptes.
Éliminer les abonnements inutilisés
Au Québec, 77 % des foyers sont abonnés à au moins une plateforme de visionnement en ligne, selon le plus récent Portrait numérique des foyers québécois. Comme les montants prélevés mensuellement sont souvent minimes, il est facile de les oublier. Les clients devraient vérifier régulièrement leurs relevés bancaires pour repérer les services non utilisés et les annuler. Ces petites économies mises bout à bout peuvent avoir un impact sur leur budget global.
Réduire les repas au restaurant
Les Canadiens consacrent environ 41 % de leurs dépenses d’alimentation aux repas dans les restaurants, selon Statistique Canada. En limitant la fréquence des sorties au restaurant pour les remplacer par de bons petits plats faits maison, il est possible de réduire ces dépenses discrétionnaires sans pour autant renoncer au plaisir de bien manger.
Maîtriser les dépenses d’épicerie
Les prix des produits alimentaires ne cessent d’augmenter. En 2025, une famille canadienne de quatre personnes devra dépenser environ 1 400 $ par mois pour remplir son panier d’épicerie, ce qui représente 800 $ de plus que l’année précédente, selon le Rapport sur les prix alimentaires au Canada. Pour maîtriser ce poste de dépense, les clients peuvent planifier leurs repas les fins de semaine ou consulter les circulaires et composer leurs menus en fonction des rabais hebdomadaires. Comparer les dépenses mensuelles sur plusieurs mois est également un bon moyen de repérer des augmentations inattendues et d’y remédier.
Éviter les frais de retard
Les frais imposés sur les factures payées en retard peuvent rapidement s’accumuler. Avec des taux annuels atteignant jusqu’à 40 %, ces pénalités peuvent nuire à la santé financière de vos clients. Pire encore, elles peuvent affecter leur cote de crédit si elles ne sont pas réglées dans les délais. La mise en place de paiements automatiques pour les factures récurrentes permet d’éviter ce problème.
Identifier les habitudes coûteuses
Certaines habitudes, comme la consommation de tabac, d’alcool ou d’autres substances, peuvent entraîner des dépenses importantes. En 2020, ces coûts atteignaient 49 milliards de dollars, selon Info-tabac. Bien qu’il s’agisse de choix personnels, quantifier ces dépenses peut aider les clients à prendre des décisions éclairées et réaligner leurs priorités financières.
Optimiser les dons de charité
Donner à des œuvres caritatives est une bonne habitude à intégrer dans une stratégie budgétaire. En 2021, environ un Canadien sur six a déclaré un don au fisc, pour un montant moyen de 383 $.
Vous pouvez proposer à vos clients de diversifier leurs dons :
- contributions monétaires,
- bénévolat
- ou dons matériels.
Cela leur permettra de continuer à soutenir des causes importantes tout en maîtrisant leur budget.
Pour aider les clients à structurer leur budget, de nombreux experts recommandent la méthode des 50/30/20. Elle consiste à allouer 50 % des revenus aux besoins essentiels (logement, nourriture, assurances), 30 % aux envies (loisirs, abonnements, restaurants) et 20 % à l’épargne ou aux investissements. Cette approche doit être adaptée aux objectifs de chaque client. Cependant, elle peut aider à clarifier les priorités financières et à limiter les excès.