Il arrive que des gestionnaires donnent l’impression de ne pas faire confiance ou juste de ne pas vouloir travailler avec leurs conseillers.
Cependant, ce type de ressentiment peut être contourné et la situation peut s’améliorer, selon Jay A. Conger – Professeur de recherche en études du leadership au Collège Claremont McKenna – et Allan H. Church – vice-président principal en évaluation globale du talent et en développement chez Pepsi – dans un article du Harvard Business Review.
« Si vous n’agissez pas rapidement pour corriger cette perception négative, c’est pratiquement impossible de l’éliminer par la suite », écrivent-ils.
Ils identifient quatre actions pour comprendre et agir dans une telle situation.
Voir les signes avant-coureurs
Certains signes sont perceptibles dans ce genre de relation. Par exemple, si le gestionnaire perd confiance envers son employé ou les membres de son équipe, il devient plus prescriptif.
Concrètement, si le gestionnaire commence à demander des rapports plus fréquents, à faire constamment de l’analyse de véracité des documents qu’on lui remet ou encore, s’il demande d’arriver plus tôt à chacune des réunions, il s’agit là d’indices concrets d’une relation difficile, selon les auteurs.
« Si vous avez une analyse négative de vos performances, vous êtes près de vous faire renvoyer, disent-ils. Vous serez placé sur un plan de retournement de situation, et si vous ne l’appliquez pas, on vous montrera la porte d’ici 30 à 90 jours. »
Agir rapidement
Le moment où le gestionnaire devient davantage prescriptif est à marquer sur le calendrier.
Lorsque ça se produit pour la première fois, Jay A. Conger et Allan H. Church soutiennent que l’employé est dans la « zone du pardon », signifiant que vous pouvez rapidement corriger la situation.
Ils proposent au conseiller de s’informer auprès du gestionnaire des raisons qui l’ont fait réagir dernièrement et ce qu’il aurait pu faire de différent dans cette situation.
« Écoutez attentivement, suggèrent-ils. Il est en train de décrire ses attentes sur la bonne approche et comment il souhaite que le travail soit fait. »
Comprendre les priorités
Les incompréhensions menant à ce genre de situations proviennent généralement d’un premier événement, à savoir une mauvaise compréhension des priorités du gestionnaire.
Par exemple, pour un conseiller, il peut s’agir des objectifs de vente dans un créneau de population particulier ou encore, du développement dans un secteur géographique ou encore du type de communication à privilégier dans les interactions.
Le mieux est d’enligner les priorités directement avec le gestionnaire en le questionnant, d’après les auteurs.
Un langage corporel qui parle
Ce n’est pas tout le monde qui est en mesure de bien exprimer en mots ce qu’il souhaite transmettre.
« Regardez comment il gère les rencontres et le niveau de candeur entre les participants et le gestionnaire, écrivent les auteurs. Regardez leur bureau, qu’est-ce que ça vous apprend sur leur vie, les besoins de l’organisation, les demandes sur eux et leurs préférences pour la planification versus les interactions spontanées ? »
Or, il est important d’être attentif au langage corporel, question de décrypter ce qui se passe.
« Une qualité qui distingue ceux qui ont une carrière exceptionnelle est qu’aucun gestionnaire ne peut gagner sur eux », soulignent-ils en terminant.