Finance et Investissement : Vous avez des FNB factoriels, pourriez-vous nous expliquer comment ils sont construits et comment évitez-vous les biais de conception?
Benjamin Creary : Un terme qu’on va entendre de plus en plus dans le marché c’est « l’investissement factoriel ». Il s’agit d’une méthode essentiellement basée sur les recherches académiques qui disent que si on est patient et qu’on investit dans certains titres qui ont des caractéristiques de valeur, de momentum et ainsi de suite, à long terme, on peut surperformer le marché ou les indices boursiers.
Les quatre produits qu’on a amenés au marché en 2016 – on va avoir 3 ans au mois de juin 2019 – c’est quatre solutions factorielles mondiales :
- un mondial valeur
- un mondial momentum
- un mondial minimum volatilité
- un mondial liquidité.
Vanguard est la seule compagnie de gestion qui offre une solution de facteur liquidité. Le facteur de liquidité est vraiment basé sur le fait que si on achète des titres qui sont transigés de façon moins fréquente, à long terme, on surperforme. On est récompensé pour acheter des titres qui sont moins liquides. Un peu comme on est récompensé dans le private equity. C’est le même concept, mais appliqué sur le marché boursier.
Ces stratégies-là sont vraiment basées sur les recherches académiques qui sont prouvées et qui remontent à quand même assez loin. Pour ce qui est de nos solutions et comment on se distingue des autres produits sur le marché, c’est que nous on a une approche plus gestion active et non pas indicielle. C’est-à-dire, souvent quand on achète un produit factoriel, ça réplique un indice.
Alors je vais utiliser le facteur valeur comme exemple. Si on a un indice valeur, il est très probable que l’indice va se rééquilibrer au trimestre. C’est-à-dire, que si on achète un titre ou un FNB factoriel indiciel valeur le 28 mars, en fait on achète un titre ou des titres qui étaient valeur le 1er janvier.
Pour une question d’efficacité de déploiement de capital, chez Vanguard, on pense qu’une approche gestion active est plus appropriée. Ça assure qu’on ait une exposition au facteur plus stable. Si on achète notre FNB mondial valeur, en fait ce qu’on achète c’est des titres qui étaient valeur la journée avant qu’on achète le titre. C’est une flexibilité de transiger les titres pour vraiment garder une exposition stable dans le marché et on offre ces solutions à 35 points de base ce qui est à très faible coût.
FI : Votre arrivée sur le marché des FCP a été très remarquée au Canada. Quel est votre objectif ultime sur ce marché?
Ben Creary : On a introduit nos quatre premiers fonds mutuels ou fonds communs de placement le 25 juin 2018. On est très fier d’avoir commencé à produire notre alignement de fonds mutuels au Canada. Quand les gens pensent à Vanguard, généralement ils pensent à la gestion passive. En fait, c’est Vanguard qui a introduit le premier fonds indiciel en 1976, mais c’est important de noter que nos 11 premiers fonds, en 1975, quand Vanguard a été fondée, étaient en fait des fonds mutuels gérés activement. Au niveau mondial, on est le troisième plus gros gestionnaire en gestion active. En termes d’actifs, nous gérons 1,2 trillion de dollars en gestion active. On est très présent dans ce domaine depuis longtemps.
Notre mission chez Vanguard c’est de traiter tous les investisseurs équitablement et de leur donner tous les outils pour la réussite en matière de placement et ça c’est vraiment juste une extension de cet objectif.
Au Canada, on a lancé quatre fonds communs de placement :
- un mondial équilibré
- un international de croissance
- un fonds mondial de dividendes
- un fonds valeur pour les États-Unis
Les quatre pour la première année, les frais de gestion sont entre 34 et 40 points de base, ce qui est dès le départ 30 % à 70 % plus faible que la majorité de nos pairs dans chaque classe d’actifs. On est très heureux d’avoir commencé notre entrée dans les fonds mutuels au Canada et on espère offrir de bons outils pour les investisseurs au Canada.