Bien que l’on ne puisse encore évaluer tous les impacts qu’aura la pandémie et le confinement qui en a suivi dans les prochains mois et les prochaines années, il est déjà possible d’en tirer quelques leçons, déclare Philippe Leblanc dans un article récent publié dans Les Affaires.
1) Jamais à l’abri d’une crise
En janvier, personne ne pouvait prévoir la situation actuelle qui a bouleversé les marchés et mis des millions de personnes au chômage. De fait, les crises sont souvent inévitables et peuvent survenir à tout moment.
Un investisseur devrait donc prendre en compte ce facteur dans sa stratégie d’investissement pour se prémunir contre une potentielle crise. Cela permettra de limiter les pertes en cas de baisse du marché.
2) Bien choisir ses investissements
Les sociétés qui ont plus d’encaisse que de dette sont souvent bien mieux positionnées que les autres en tant de crise. D’ailleurs la survie de la plupart de ces sociétés durant la pandémie n’a pas été remise en question contrairement à celle des entreprises les plus endettées.
À l’inverse, lorsque tout va bien, une société qui possède une encaisse substantielle et n’a aucune dette est défavorisée, car l’encaisse réduit le rendement de son capital et diminue fort probablement le rendement de son titre en Bourse.
3) Des entreprises avec des modèles d’affaires flexible
S’il y a bien une leçon à retenir de la crise actuelle, c’est bien celle-ci. Une entreprise dont le principal actif repose sur l’expertise de ses employés peut s’ajuster très rapidement dans une crise comme celle-ci. Ces sociétés peuvent effectivement ajuster rapidement leur structure et leurs coûts et modifier leur façon de travailler, en privilégiant par exemple le télétravail.
À l’inverse, les sociétés dont le modèle d’affaires repose sur des coûts fixes et des immobilisations substantielles auront du mal à s’ajuster. On peut ainsi penser aux sociétés aériennes ou aux hôtels.
4) Chercher des entreprises qui offrent des services et des produits pas cycliques
Les sociétés dont les produits et services dépendent sensiblement des conditions économiques sont moins bien placées que celles qui offrent des produits et services essentiels, comme les épiceries.
Il est donc bon d’éviter les secteurs très cycliques, conseille Philippe Leblanc.
« Je ne crois pas qu’un investisseur devrait détenir seulement des titres qui répondent à ces critères dans son portefeuille; il devrait néanmoins leur faire une place importante », précise-t-il toutefois.