La Sun Life a publié ses plus récentes statistiques en matière d’épargne et de retraite au travail et celles-ci sont quelque peu préoccupantes.
Selon leurs chiffres :
- 40 % des Canadiens ressentiraient un stress important en raison de leur situation financière personnelle ou de celle de leur ménage.
- Plus de la moitié (52 %) des Canadiens ont un revenu tout juste suffisant pour couvrir leurs frais de subsistance, ce qui affecte leur épargne retraite.
- Côté placement, la grande majorité des employeurs (77 %) privilégient les fonds axés sur une date d’échéance comme fonds par défaut de leur régime.
Afin d’améliorer ces statistiques, les expliquer et cibler les meilleures pratiques en matière de placement en vue de la retraite, la Sun Life a ciblé quelques tendances à surveiller du côté de l’épargne au travail.
1) La hausse de la longévité
L’espérance de vie des Canadiens augmente avec les années et le risque pour les participants d’épuiser leur épargne-retraite est réel. Il est donc important de prendre en compte l’espérance de vie moyenne au Canada et d’avoir un plan financier qui prévoit un revenu pour davantage d’années, puisque le nombre de personnes sont susceptibles de dépasser l’espérance de vie moyenne croît.
2) Croissance faible de la main-d’œuvre
Les générations Y et Z constituent désormais une large portion de la population active. Toutefois, ils ne sont pas suffisamment nombreux pour combler les besoins de main-d’œuvre. Une situation qui risque d’empirer et faire durer la pénurie de main-d’œuvre pour encore dix ans.
Afin de retenir leurs employés, les employeurs devront proposer des offres attrayantes aux jeunes générations et mettre en place des mesures incitatives pour conserver leurs employés plus âgés.
3) Taux d’endettement élevé
Le taux d’endettement atteint des niveaux records. Alors qu’il y a une génération, le ratio dette-revenu était de près de 66 %, il serait aujourd’hui, selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement à 170 %. Ainsi, pour chaque dollar gagné, un Canadien moyen doit 1,70 $, après impôt.
Plus de la moitié des Canadiens (52 %) ont tout juste de quoi couvrir leurs frais de subsistance et 74 % ont des dettes. Cette situation a évidemment un impact sur l’épargne-retraite.
4) Évolution des emplois
Actuellement une part importante de travailleurs occupent des emplois temporaires ou contractuels. La popularité de l’économie à la demande augmente. L’épargne-retraite est une question préoccupante pour ces personnes. Seuls 11 % d’entre eux affirment être en confiance par rapport à leur retraite. 41 % ne sont même pas sûrs de pouvoir la prendre un jour.
Pour attirer ces travailleurs, un régime au travail qui prévoit des garanties collectives est un avantage concurrentiel.
5) Bien-être financier et santé mentale
Nombre d’employés sont soumis à un grand stress. Selon le rapport sur l’Indice de mieux-être des Canadiens Sun Life 2019, 40 % des Canadiens sont dans ce cas pour des raisons financières, entre autres. Cette situation engendre certains phénomènes, parmi lesquels le présentéisme, un phénomène où les employés travaillent de façon assidue alors que leur santé physique ou mentale ne permet pas d’être pleinement constructif. Pour cette raison, des programmes de mieux-être personnalisés permettraient d’attirer et retenir les talents.
6) Les caractéristiques du régime de retraite
Il faut examiner et mettre à jour régulièrement les solutions de placement tout comme les caractéristiques du régime, car elles jouent un rôle central dans l’atteinte des objectifs d’épargne. Il existe des solutions destinées à simplifier le régime afin que les employés puissent y participer et y cotiser plus facilement.
7) Consumérisme numérique
Les participants au régime jugeront de plus en plus leur expérience en fonction du nombre de solutions numériques offertes et de leur convivialité. Cela fait maintenant partie des attentes. L’intelligence artificielle est appelée à jouer un rôle accru.
8) Évolution des stratégies de placement
Le passage à des solutions de placement simplifiées se poursuit. Sun Life remarque ainsi que les fonds axés sur une date d’échéance sont toujours plus populaires, ils représentent maintenant dans leur bloc d’affaires de 80 % à 90 % des flux de trésorerie mensuels dans les comptes des participants. La majorité des employeurs (77 %) les privilégient comme fonds par défaut de leur régime.