La recherche évoque un risque de départ massif à la retraite des conseillers plus âgés, particulièrement dans le cas des conseillers dont l’actif sous gestion se trouve sous la médiane.
Cette tendance serait en partie contrebalancée par l’arrivée dans la profession de jeunes conseillers intéressés à travailler sous la base d’une rémunération à honoraires. Toutefois, le secteur vivrait une brève pénurie de conseillers pour certains segments, dans les deux à trois ans suivant un changement dans le mode de rémunération.
L’étude prévoit également que ces changements s’accompagneraient d’une certaine consolidation des sociétés dans le marché.
Une éventuelle abolition des commissions aurait aussi un impact significatif sur la rémunération des conseillers.
Par exemple, les courtiers miseraient davantage sur les bonis afin de rémunérer leurs conseillers. De plus, les manufacturiers et les distributeurs de FCP risquent de trouver « de nouvelles manières de travailler ensemble de manière mutuellement profitable », ce qui supposerait davantage de partage de revenu, lesquels ne sont pas « clairement prohibées ».
Au chapitre de l’offre de produits, l’étude prévoit une hausse de la vente de produits à plus faible coût, par exemple les fonds négociés en Bourse (FNB), et que la force de vente des grands distributeurs priorisera ses propres produits au détriment des produits manufacturés par des tiers.
Plus de FNB, moins de personnalisation
De même, les conseillers autorisés à vendre à la fois des produits d’assurance et de valeurs mobilières maintiendraient ou augmenteraient la vente de produits financiers fabriqués par des assureurs, lesquels continuent de rémunérer les représentants avec des commissions.
Les clients, pour leur part, verraient leur conseiller réduire la personnalisation de leur offre et utiliser davantage d’outils automatisant leur pratique. Les consommateurs pourraient même avoir davantage recours à des robots-conseillers pour certaines transactions de manière à réduire leurs frais.
Néanmoins, une certaine confusion entourant la question des frais, notamment dans le cas des commissions de suivi, est prévisible au moment de l’adoption d’un nouveau régime de rémunération à base d’honoraires.
L’étude avait pour mandat d’effectuer une revue de la documentation afin d’évaluer dans quelle mesure l’utilisation d’une rémunération tarifée par rapport à une rémunération à la commission viendrait modifier la nature des conseils et les rendements des placements à long terme. La liste des impacts identifiés dans ce cadre ne vise donc pas à être exhaustive, souligne Brondesbury Group.
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