Alban D’Amours a dit espérer que les autres provinces canadiennes s’inspirent du modèle suggéré aux Québécois pour améliorer le sort de leurs futurs retraités.
La rente de longévité est l’un des nouveaux outils proposé par le comité. Elle serait capitalisée à raison de contributions des employés et de l’employeur, chacune équivalant à 1,6 % du salaire (maximum 51 100$). Son versement s’amorcerait à partir de l’âge de 75 ans. Concrètement, pour les salariés gagnant plus de 51 100$, elle coûterait 843 $ par année (même chose pour l’employeur) et se traduirait par une prestation de retraite de 14 564$ par année.
Les employeurs craintifs
À un colloque du Conseil du patronat, monsieur D’Amours a dû faire face à certaines craintes d’employeurs face au projet de rente.
«Il faudrait que ce soit quelque chose de national, ou que le gouvernement réduise ailleurs ce qu’il nous demande de payer en plus. Si ça ne se fait qu’au Québec et qu’on ne réduit pas ailleurs, moi je décroche», a notamment indiqué le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval.
Yves-Thomas Dorval a affirmé être bien conscient que les entreprises québécoises ont un rôle social à jouer, mais a aussi insisté sur la nécessité pour les entreprises d’ici de demeurer concurrentielle à l’échelle du pays. Il a fait valoir que le Québec se dotait généralement de régimes plus généreux qu’ailleurs.
Alban D’Amours n’a pas repoussé l’idée que le gouvernement diminue d’autres contributions demandées aux entreprises pour financer la nouvelle contribution. Il a invité les entreprises à soumettre leurs représentations au gouvernement.
L’ancien président de Desjardins a cependant estimé que quelle que soit la position du gouvernement et celle des autres provinces, il fallait aller de l’avant avec la rente. « Dans 20 ou 30 ans, qui va être appelé à résoudre notre problème démographique si les retraités n’ont pas suffisamment de capital? On va demander au gouvernement et ce qui sera demandé sera nettement supérieur au 1,6% d’aujourd’hui ».