Le ministre des Finances, Bill Morneau, a promis que le budget mettra l’accent sur les moyens visant à améliorer l’accès à la propriété pour les Canadiens, plus particulièrement pour ceux âgés de 25 à 30 ans.
Les mesures budgétaires au chapitre de l’habitation devraient attirer l’attention. Selon des sondages, l’accès à la propriété demeure l’une des principales préoccupations de la génération Y, dont le poids électoral s’est accru en vue du scrutin d’octobre.
Bill Morneau dit avoir écouté les recommandations provenant de diverses sources, dont des spécialistes universitaires ou des experts en marché immobilier ou hypothécaire.
Le gouvernement compte s’attaquer aux problèmes liés à l’offre, à la demande et à la réglementation, a indiqué une source fédérale qui a refusé de fournir des précisions.
Toutefois, le gouvernement doit chercher à présenter de nouvelles mesures tout en évitant de déstabiliser les marchés immobiliers, de faire monter les prix et de contribuer davantage à l’endettement des ménages.
Selon des documents internes obtenus par La Presse canadienne en vertu de la Loi d’accès à l’information, M. Morneau a été averti dès novembre que le lourd endettement des Canadiens représente un risque majeur en cas de chocs soudains.
Des acteurs du marché de l’immobilier, des prêts hypothécaires et de la construction ont exhorté Ottawa à atténuer ou même à éliminer les tests de résistance qui resserrent les règles de qualification pour une hypothèque.
Bill Morneau n’a lancé aucun signal indiquant que le gouvernement était prêt à aller dans cette direction.
Paul Kershaw, un professeur de l’Université de la Colombie-Britannique, espère que le gouvernement n’assouplira ou n’étendra pas la période d’amortissement. De telles mesures, craint-il, pourraient inciter les gens à emprunter davantage.
Il souhaite aussi des politiques visant à empêcher le prix des maisons de croître plus rapidement que les revenus.
« Nous avons besoin d’un gouvernement qui dit qu’une propriété est un lieu d’habitation et non un investissement », soutient-il.