Asim Ahmed est visé par une ordonnance d’injonction permanente de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Dans celle-ci le tribunal lui ordonne de ne pas distribuer ou parler de certains documents ainsi que de ne pas distribuer de faux documents de l’AMF et de la Cour suprême du Canada.
Cette ordonnance vient ainsi remplacer de manière permanente l’ordonnance d’injonction provisoire émise par la cour début novembre.
Asim Ahmed est dans le viseur de l’AMF depuis déjà quelques années. Il a ainsi écopé de plusieurs sentences d’emprisonnement, soit une de neuf mois en 2011 et une de quatre ans en 2015 en raison d’activités frauduleuses, de recyclage de produits de la criminalité, de faux, d’usage de faux et d’entrave à la justice.
L’enquête en cours de l’AMF montre qu’après sa sortie de prison, l’intimé a repris contact avec ses anciennes victimes en prétendant poursuivre en justice le gouvernement du Québec et l’AMF pour de soi-disant sévices subis alors qu’il était en prison et pour un soi-disant vol d’argent de la part des enquêteurs de l’AMF lors d’une perquisition à son domicile.
Il affirme aussi avoir gagné sa cause en justice, mais dit avoir besoin d’argent pour payer des pénalités et frais administratifs. Il promet à ceux qu’ils contactent qu’il les remboursera dès qu’il récupérera les sommes dont il serait le bénéficiaire à la suite de ses démarches.
Pour avoir l’air crédible, Asim Ahmed montrait de faux documents à ses victimes potentielles, notamment un avis final de clôture de dossier et une confirmation de remise de fonds, portant le logo de l’AMF, de même que des documents présentés comme étant des jugements émanant de la Cour suprême du Canada.