La longue hausse régulière du marché depuis le bref marché baissier de mars 2020 est peut-être en train de prendre fin, et l’on s’attend à plus de volatilité dans les mois à venir. Et les investisseurs ont des raisons d’être nerveux, avance le chef des placements de Gestion d’actifs CIBC.
Le contexte économique mondial va changer au cours de l’année à venir, analyse Luc de la Durantaye. « Nous allons probablement passer d’une reprise assistée par les politiques, comme nous l’avons vu au cours des 12 derniers mois, à une expansion économique plus autonome. »
Bien qu’il ait déclaré que cette expansion devrait se poursuivre, les investisseurs ont d’autres raisons de s’inquiéter. Les marchés ont plongé au début de la semaine dernière, les craintes concernant l’inflation ayant cédé la place à des inquiétudes quant à l’expansion économique post-COVID, bien que les actions aient rebondi mardi.
La « Journée de la liberté » tant attendue au Royaume-Uni, marquant la fin des restrictions liées à la pandémie, a été éclipsée par la propagation du variant Delta et la mise en quarantaine du Premier ministre Boris Johnson.
Le marché obligataire a envoyé des signaux alarmants, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans étant descendu à 1,14 % mardi dernier avant de remonter à 1,21 % en fin de journée. Le rendement à 10 ans avait brièvement dépassé 1,75 % en mars.
De plus, le fait que les banques centrales commencent à retirer une partie du soutien politique massif de l’année dernière « rendra un certain nombre d’acteurs du marché nerveux », suppose Luc de la Durantaye.
Pour ajouter au défi, la pandémie a « déformé » les données que les banquiers centraux et les investisseurs utilisent comme repères, a-t-il ajouté, et les changements de réglementation pour les grosses entreprises technologiques créent plus d’incertitude pour certains des plus grands noms du marché.
« Tout cela crée un contexte où les participants au marché seront plus nerveux alors que nous traversons cette transition, et il y aura une plus grande incertitude, affirme Luc de la Durantaye. Cela est susceptible de créer plus de volatilité sur le marché financier. »
Malgré cela, l’expansion économique devrait se poursuivre, mais à un rythme ralenti, estime-t-il. Bien que le variant Delta se propage rapidement, les preuves montrent que les vaccins restent efficaces et de nombreux pays en développement pourraient être vaccinés à 60 % ou 70 % d’ici l’automne.
Luc de la Durantaye conclut en soulignant la forte croissance de l’emploi et les montants élevés de l’épargne qui seront mis à profit lorsque d’autres restrictions liées à la pandémie seront levées.
Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, propulsé par la Banque CIBC. Il a été rédigé sans l’aide du commanditaire.