En planification financière, le remboursement de la dette étudiante n’est généralement pas une priorité puisque le coût réel des intérêts est faible, notamment en raison du crédit d’impôt pour intérêts payés sur un prêt étudiant. Les gouvernements ont tout de même annoncé lors de leur budget l’an dernier qu’ils paieraient les intérêts de ces prêts pour alléger le fardeau de la dette étudiante pendant la pandémie.
Avant cette annonce, la période d’allégement pour Québec s’arrêtait le 31 mars 2022 alors que pour le Fédéral, la période courait jusqu’au 31 mars 2023. C’est donc sans surprise que le gouvernement québécois, dans le cadre du budget du Québec 2022-2023, a décidé de reconduire sa mesure et de payer les intérêts dus aux établissements financiers pour la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2023.
Un taux d’intérêt peu onéreux en temps normal
Lors d’une année normale, le taux d’intérêt sur les prêts étudiants est relativement bas. Il est, de plus, possible de bénéficier d’un crédit d’impôt de 15 % sur les intérêts payés au fédéral (moins abattement) et de 20 % au Québec. Si le revenu est insuffisant, il est même possible de le reporter d’une année à l’autre pour un maximum de cinq ans.
Ce ne sont cependant pas les intérêts payés sur tous les types de prêts étudiants qui sont admissibles au crédit d’impôt. En effet, seuls les montants pour intérêts payés sur les prêts étudiants suivants le sont :
- les prêts obtenus en vertu de la Loi sur l’aide financière aux études;
- les prêts obtenus en vertu de la Loi fédérale sur les prêts aux étudiants;
- les prêts obtenus en vertu de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants;
- les prêts obtenus en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis;
- et les prêts obtenus en vertu d’une loi provinciale ou territoriale semblable régissant l’octroi d’aide financière aux étudiants de niveau postsecondaire.
Ainsi, les intérêts payés sur une marge de crédit étudiante ou les intérêts payés en paiement intégral ou partiel d’un jugement ne sont pas admissibles au crédit d’impôt puisqu’ils ne sont pas payés dans le cadre d’un des programmes d’aide financière mentionnés ci-dessus.