Australie et responsabilité fiduciaire
La responsabilité fiduciaire peut-elle aller jusqu’à l’obligation d’abandonner des fonds peu performants ? Mais comment se définit la «mauvaise» performance ? Ces questions se posent à la suite de l’audacieuse proposition d’un organisme australien de réglementation d’institutions financières et de caisses de retraite. Fin août, la vice-présidente de l’Australian Prudential Regulation Authority (APRA) a signalé que les administrateurs de caisses de retraite devraient agir de façon radicale en cas de mauvais rendements persistants de fonds, de frais trop élevés ou de sorties soutenues de capitaux. Si ces administrateurs ne peuvent pas prouver qu’ils ont pris des mesures correctrices dans un délai «raisonnablement court», l’APRA indique qu’elle pourrait alors les forcer à effectuer des fusions de fonds ou à transférer les actifs vers des fonds plus performants (https://tinyurl.com/yarx93l9). Selon le quotidien Sydney Morning Herald, les fonds visés se situent dans le dernier quartile en ce qui a trait aux rendements et aux frais (https://tinyurl.com/yba9cfuo). L’éditeur de la publication australienne Investor Strategy News soulève le problème de la mesure de la performance : il estime que les organismes de réglementation ne devraient pas se mêler de stratégies d’investissement (https://tinyurl.com/y9tow494).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 décembre 2017 19 février 2019
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